Sinon, pour s'apaiser l'appétit, voire plus, il y a une histoire de mon week-end aussi :
Chéri et moi avons passé une bonne partie du vendredi soir et de samedi à flairer une odeur absolument nauséabonde, du type à interpeller tous les sens, dans le plus pur style rat crevé.
Nous avons d'abord accablé la poubelle des déchets ménagers non recyclables. Nous nous sommes dit que les découpes de filet de poulet de la veille, crues, étaient en train de tourner, et avons jeté la poubelle.
Un grand coup d'aération et... Tout revient!
Pouah!
Nous avons ensuite accusé le roquefort, dont l'emballage verdoyant reposait dans la poubelle des déchets recyclables. Vite, une expédition poubelle, nos nez nous la réclament, un grand coup d'aération et... Rien. Rien n'a changé!
Misère...
Mon Chéri étant peu porté sur le fromage, nous avons ensuite accusé le gorgonzola, et son hébergeur, le frigo, de nous tancer d'une telle ignominie.
Mais, vous connaissez la suite, soigneusement emballé dans un sac plastique fermé, feu le gorgonzola disparut mais l'odeur infâme demeura.
Nos nez piquant et nos coeurs se retournant, fenêtres grandes ouvertes y compris la nuit, nous partîmes à la recherche de l'animal qui devait giser quelque part.
A quatre pattes sous les meubles, derrière ceux-ci, dans les endroits les plus inatteignables, quoique l'air y fut suffoquant, rien, ni personne, ne gisait comme nous l'aurions imaginé.
Ce n'est que samedi soir aux alentours de 22h30 (c'est vous dire le charme des soirées de ce week-end), en allant chercher, justement, les capsules pour me faire un café, qu'ainsi mon régime nous sauva.
L'odeur du placard à café était à tomber par terre, et j'eus la curiosité d'esprit de renifler également à l'étage d'en dessous, une bouffée tout ce qu'il y a de plus fétide et pimentée : c'était là, définitivement, qu'il y avait un problème.
Contre toute attente, ce n'était pas un chimpanzée échappé du Zoo du Jardin d'Acclimatation qui croupissait là dans son jus mais deux sachets de pommes de terre, recouvertes d'amas de moisissures blanches et touffues comme du poil de chèvre, et baignant dans un jus de Lixiviat noirâtre et visqueux comme du vinaigre balzamique, oui, de simples pommes de terres, mais fermentées au delà des possibles et dans un état qui m'a poussée à m'interroger longuement sur ce que devait être la décomposition du corps humain.
Bref : pourriture des patates = la faute au régime, tout de même!
Depuis, après trois allers-retours aux poubelles, plusieurs désinfections du placard, du sol, de tous les bocaux en verre qui s'y trouvaient, avec l'aide de nos nouveaux amis l'Ajax et le Cillit Bang, après avoir jeté tous les produits dont les contenants, cartonnés, imbibés du parfum environnant, rayonnaient d'une odeur épouvantable, bref, après près de 48 heures de travaux acharnés et d'aération continue, le placard sent, moins, certes, mais il sent, toujours!
Que faire, que faire, c'est notre problème, mais j'espère qu'à ce stade là de l'aventure les clameurs de vos estomacs se sont à peu près tues et que ces derniers se sont peu à peu repliés sur eux-mêmes et retirés, loin, loin, où on ne les entend plus.