elichka a écrit le 17/05/2012 à 12h36: |
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Pourquoi ? Les flexions ne masquent rien c'est un moyen ponctuel de débloquer une encolure figée.
Quand Doudou se durcit, il se sert de son encolure et de sa machoire pour t'empecher d'avoir une quelqconque action, si tu pousses dessus à ce moment là tu auras un garrot effondré à tous coups.
Je te propose un truc, après tu fais ou pas mais je pense que tu devrais tenter. Dès que tu le sens machoire bloquée tu t'arrêtes, élève franchement l'encolure en montant des deux mains, mors en contact avec les commissures. Dès que tu sens le report de poids vers l'arrière tu joue dans tes doigts par vibrations tu vas avoir la fermeture de l'angle tête encolure et une machoire mobile. A ce moment là tu repars au pas. Et tu recommences autant de fois que necessaire, peu à peu tu n'auras plus besoin d'élever autant tes mains juste à mobiliser tes doigts pour retrouver la bouche. Sur une bouche morte tu ne peux rien faire.
Franchement tente le coup !
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Euh là je suis sceptique... Parce que si le problème est dans le mouvement en avant, arrêter un cheval sur une bouche de fer, y'a presque une chance sur une de le laisser se durcir un peu plus...
Le plus important dans le dressage est sans nul doute (ok, pas tout seul) le mouvement en avant, parce que fatalement c'est ce qu'on cherche à travers l'impulsion (et sans énergie traversant tout le cheval, autant le laisser au pré; je caricature hein) c'est bien ça : si on se contredit en touchant devant artificiellement... ça mène pas à grand chose...
Vu que 1) le muscle dorsal du cheval n'étant pas un muscle postural, un cheval ne peut PAS nous porter sans dommage et de façon positive s'il est arrêté, on lui comprime tout et on contribue au creusement du dos
Ensuite, demander quoi que ce soit à l'arrêt n'a pas d'efficacité sur nos problèmes en mouvement, partant du fait qu'à l'arrêt c'est clair c'est beaucoup plus facile de pas être sur le nez, vu qu'il a les 4 pieds au sol... Le problème est à résoudre toujours dans la souplesse de l'encolure (mais au sens dans le mouvement en avant sans jamais l'entraver) mais surtout dans le mouvement vers l'avant, si un cheval tire, je le force à avancer plus... Jusqu'à ce qu'il ne trouve pas de meilleure solution que de se porter. Sans jamais me mettre à tirer, et là il faut être très vigilant car c'est difficile à doser quand on subit un peu...
Promouvoir le mouvement en avant est aussi promouvoir la perméabilité en prenant garde à ne jamais le gêner par les mains ou une attitude inadéquate, une position qui pourrait l'être, etc.
J'ai vu les dégâts des arrêts et flexions intempestives, alors par pitié, regardons un peu du côté de l'anatomie du cheval...
Monter les mains et le bout du devant n'a jamais fait abaisser les hanches, même en avant, même au galop. A moins que le cheval ait une force surréaliste dans le dos et puisse réengager lui-même avant de faire "aie aie aie" ce qui me paraît déjà délicat...
Une prof qui m'a fait faire ça pour du travail au pas, m'a rendu la jument rétive en une séance pour 3 semaines, et ma jument avait raison de me trimballer même si c'était pas cool et que je trouvais pas de solution toute seule à ça par la suite, le problème venait d'être créé. On lui demandait juste quelque chose qu'elle ne pouvait pas faire, elle s'allourdissait dans mes mains sans réussir à ralentir sa foulée (qui demande de la force de dos, fatalement c'est pas donné facilement à tous les chevaux de façon égale), et au lieu de se dire qu'elle le faisait par incapacité, elle m'a dit d'insister indéfiniment...Et de l'arrêter sur une bouche dure et des rênes quasi arrachées.
Si on veut exécuter de bons arrêts, des arrêts ronds, on le fait bien préparé et c'est pas si facile que ça en a l'air, avec une bouche déjà disponible, sinon, le mieux à faire quand on décrète une pause c'est laisser le cheval repasser au pas en ayant soi déjà les rênes longues, si ça tire pas la peine de forcer plus devant, c'est que le cheval fatigue, comprend pas, ou a peut-être un mors et un physique qui l'engagent trop à s'appuyer...
Rééquilibrer son cheval sur ses deux postérieurs oui, mais par des épaules en avant faites de façon symétrique, par de (légères!) flexions latérales d'encolure en ligne droite, ou encore des cessions (plus vers l'avant que le côté, sinon c'est une aberration) avec la main extérieure au mouvement qui joue pour réarrondir son cheval sur la jambe du même côté... Bref...Des outils y'en a...C'est délicat, et contrairement à ce que disent les coachs c'est pas "facile", ça convient pas à tous les cas tous les chevaux, ni à tous les cavaliers... C'est pour ça qu'il est délicat sans trop connaître une situation dans son ensemble et le type d'enseignement que reçoit une personne, de la conseiller, et que je m'y risquerais rarement : il y a 100 façons différentes de faire les choses, seulement la moitié risquent d'être néfastes pour les chevaux, alors documentons nous pour trouver quelles sont les 50 autres