ah les soucis de saddle-fitting et de bit-fitting, c'est pas évident à gérer ! Moi aussi il faut que je fasse revenir le saddle-fitter : avec la mise -un peu- au travail et surtout le changement de pré, Waldstern a bien perdu du poids et maintenant, la selle est trop large pour lui je trouve...
Sinon, samedi, il a eu sa première véritable séance montée, en carrière chez le coach (cavalier plutôt orienté CSO mais surtout habitué aux jeunes) à côté de chez moi. Pourtant, ça avait très mal commencé: Mônsieur nous a fait un grand numéro et ne voulait pas embarquer dans le van. En fait, il a bien profité du fait que je sois seulement accompagnée de mon jeune fils, de bonne volonté mais ni assez expérimenté, ni assez ferme, pour bien se moquer de nous... Après 45 minutes en plein soleil où nous avons à peine réussi à lui faire poser un pied sur le pont une demi-seconde, j'ai fini par appeler coach qui est venu nous aider à l'embarquer (heureusement qu'il n'est qu'à 10 minutes de voiture !) Et là, hop, en 5 minutes et quelques petits coups de badine aux fesses pour le motiver, il était dans la boîte
Une fois arrivé, ce fut le jour des grandes premières: 1e fois dans une vraie carrière en Toubin-Clément, avec une lice, des banderoles accrochées à la barrière, des obstacles... Il a regardé un peu au moment de rentrer, et puis hop, pas de souci. Détente rapide en longe vu la chaleur, et est venu le moment de monter dessus. Il a fallu qu'il nous fasse le coup de "j'ai peur du trépied qui grince un peu quand on l'ouvre", mais s'est très vite calmé. Coach m'avait confirmé que le mors droit en caoutchouc ne convenait pas : trop rigide. Il m'a prêté un gros mors simple brisure en cuivre, c'était nettement mieux, même s'il va quand même falloir que je fasse venir un dentiste, car nous soupçonnons qu'il ait des surdents... Le montoir nickel, il ne bouge pas, nous laisse tranquillement régler les étriers sans bouger. Et là coach me dit : c'est parti, tu pars droit devant au pas et tu marches le long de la piste. Oui mais jusqu'à présent, je n'étais que "cavalier fantôme", il n'avait fait de pas qu'avec un aide qui le guidait au niveau de la tête. Autant dire que je n'étais pas très fière... Et donc, nous avons travaillé la mise en avant: juste avoir un cheval qui avance, qui apprend et répond aux jambes, qui marche le long de la piste sans s'arrêter ou sans vouloir faire demi-tour quand ça lui chante... Globalement, il a été de bonne volonté, et j'étais bien contente que coach soit là pour me motiver et ne rien lui/nous laisser passer, car sans lui, je crois que je n'aurais pas exigé la moitié de ce qu'il m'a fait faire... (bon juste marcher au pas droit sur la piste dans un pas un peu actif et sur des rênes ajustées cela étant dit
). Puis est venu le moment de changer de main par une diagonale : la direction, c'est encore très approximatif on va dire ! Après 35 ans d'équitation, me revoilà à devoir me concentrer sur la banderole en face pour avoir un repère et essayer d'avancer sans trop d'a-coups et de zigzags au pas...
A l'autre main, marcher droit sur la piste allait mieux -il commençait à s'habituer au lieu et à la carrière- puis nous avons à nouveau changé de main, pour cette fois-ci faire nos premières longueurs de trot. J'étais complètement tétanisée de trouille, peur qu'il ne parte en l'air, de perdre le contrôle... alors qu'en fait, il est juste parti au trot, plutôt droit, et qu'à part garder la piste et le mouvement en avant, je n'avais pas grand'chose à faire, si ce n'est essayer d'encaisser son trot de cheval de dressage sans trop le perturber par mes pertes d'équilibre car il faut bien l'avouer, ça bouge là-haut quand il s'enclenche... De nouveau changement de main -on a tenté une demi-volte cette fois-ci- au pas, ça a été à peu près, et quelques foulées de trot à l'autre main, avant de s'arrêter car lui comme moi étions cuits par cette chaleur et après toutes ces émotions...
L'appréciation du coach: j'ai un chouette petit cheval, avec de très belles allures et un bon mental, y'a plus qu'à ! Il va falloir que je me gendarme pour garder des rênes ajustées pour qu'il ne prenne pas l'habitude de me les arracher quand ça lui chante, et que je sois rigoureuse et exigeante, sans me laisser "avoir" au motif que ce n'est qu'un 4 ans qu'on débourre.
Pour le retour, embarquement dans le van en 2 minutes chrono (c'est marrant quand il a vu coach s'approcher derrière avec la badine, il est monté darre-darre dans le van...
). Et il était content de retrouver son pré. Au programme maintenant: dentiste, achat d'un mors plus adapté, saddle-fitter, et embarquement dans le van à haute dose, histoire de régler ce souci !