gwenfs a écrit le 08/03/2009 à 23h14: |
|  | Bon compte tenu que j'ai quelques agités du bocal, surtout un (PSL vega)
Quand le l'ai récupéré il, était immontable, aujourd'huis ça va mieux hormis le montoir, mais je lui ai laissé cette soupape.
En détente monté, je le travail avec des aides au début inéxistantes sur un cercle, puis au fur et à mesures je le prépare à la réception de celle ci, le plus progressivement possible. Exemple pour les jambes, travail au pas ou au trot en massant avec mes jambes les zones que je vais sollicité. Avec l'embouchure à 4 rênes, j'alterne des action discrètes que je cesse à la moindre défense, je joue entre l'action mors de bride et mors de filet. Au fur et à mesure je coordonne tout ça.
Tout ce que j'ai pu essayer d'autre ne marche pas, le fatiguer, le détendre en longe, sur ce type de chevaux qui ont de la caisse, même épuisé, ils continuaient quand même à se chauffer.
dernière chose, même quand ça part en live, j'essaye de garder une neutralité d'émotion, c'est bien ou c'est mal, mais en toute circonstances zen. Sinon ça chauffe et c'est fini. On ne casse pas le moral à ces chevaux. Plus le cheval a besoin d'exprimer son énergie, plus je restreins la zone de détente et sur le cercle. la ligne droite c'est quand tout est parfait. |
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Bonsoir,
Je possède aussi un lusitanien veiga (entier dominant en plus) élevé au portugal et issu d'une excellente lignée sélectionnée pour la tauromachie.
C'est celui qui a actuellement des problèmes de MF (voir forums techniques).
J'ai pu l'acheter car, a priori, son dressage aurait demandé trop de temps aux très compétents mais aussi très pressés cavaliers de toureo ou de rejoneo.
Autant dire qu'il était presque "inmontable" au début et qu'il a (heureusement) conservé cette impétuosité qui m'avait tout de suite séduit. Sans cette précieuse impulsion pas de véritable équitation basée sur le rassembler possible.
Je peux faire partager cette expérience et les solutions qui se sont avérées efficaces :
Les premiers mois, j'ai fait beaucoup de travail à pied et en quelque sorte un 2ème débourrage "éthologique" (surtout dans les principes théoriques: approche/retrait, lui rendre difficile ce que l'on ne veut pas qu'il fasse, etc) pour arriver à clarifier une hiérarchie et surtout établir une confiance réciproque entre lui et moi.
Ensuite, et c'est là le plus important, tout en respectant les principes classiques du travail gymnastique issu (entre autres) de La Guérinière, je me suis mis à étudier avec passion le bauchérisme.
Pour qui cela intéresse lire François Baucher, Faverot de Kerbrech, Etienne Beudant.
La métamorphose a été radicale. Je disposait enfin des "outils" qui me permettaient de contrôler en douceur une force brute sans me "bagarrer" ni prendre le moins du monde sur l'impulsion.
Tout d'abord, les flexions de machoire et d'encolure qui, bien pratiquées, apprennent au cheval à céder de la machoire à la moindre inflexion des doigts sur une main fixe (c a d ne tirant jamais mais pratiquant toujours la "descente de main" en cessant d'agir après la moindre demande des doigts) avec pour conséquence de décontracter toute la ligne du dessus.
Ensuite, l'apprentissage du relèvement d'encolure sur simple demande de la main par rotation du poignet (sans ramener trop précoce pour éviter l'encapuchonnement et d'abord précédé d'un long travail d'épaule en dedans et autres exercices de deux pistes en incurvation pour placer l'ensemble du corps du cheval). Cela a contribué à l'équilibrer et corrigé ses allures précipitées du début, propres aux chevaux de sang.
En cas de "coup dur" (surexcitation extrème qu'elle qu'en soit la cause) l'utilisation de "l'effet d'ensemble" (cheval suspendu entre la bride et l'éperon par un simple contact continu ferme mais non-violent et sans traction des rènes ni percution des éperons - voir les auteurs précités) m'a toujours permis de le contrôler dans les situations les plus difficiles.
Pour finir, toutes les techniques utilisées en équitation de travail (espagnoles et portugaises) qui font la part belle à la prédominance des jambes et de l'assiette me permettent de continuer à le contrôler et de le cadencer sans m'opposer à son impétuosité.
J'ai peut-être été un peu long mais je tenais à souligner que les solutions les plus efficaces avec ces chevaux ne se trouvent pas forcément dans l'affrontement "viril" même s'il faut, bien sûr, s'affirmer "moralement".
Je crois que le plus bel exemple que l'on puisse observer encore de nos jours de l'application de tels principes généraux avec un résultat incomparable est celui de Pablo Hermoso de Mendoza.