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Eric thomas, coup de gueule !
Posté le 06/07/2012 à 09h12
En parlant des selles à 3000 euros, j'avais réagit à une critique de lecteur qui ne comprenait pas que des gens (tels que moi) puissent dépenser de telles sommes surtout en temps de crise, que ça ne servait pas à grand chose et que c'était pour se montrer.
Ma réponse avait été publiée dans Cheval Pratique de février il me semble. La voici:
"Cher Cheval Pratique,
comme après chaque achat de mon magazine préféré, je me suis plongée dans l'éditorial.
Quelle n'a pas été ma surprise de me reconnaître dans la position des, je cite, "enthousiastes et fortunés chalands qui s'offrent des selles à 3000 euros".
Il est tout à fait compréhensible de voir de temps à autre des critiques concernant un étalage excessif de signes extérieurs de richesse.
Mais il ne faut pas non plus oublier que malgré une heureuse démocratisation de ce beau sport qu'est l'équitation, une pratique de celui-ci ne peut se faire qu'avec un minimum d'investissement financier ne serait-ce qu'en ce qui concerne la santé de l'animal. Or cette santé peut être améliorée ou tout au moins préservée par un matériel de qualité parfaitement adapté à la morphologie du cheval. Or quoiqu'on en dise, la qualité conserve un prix parfaitement justifié par le savoir-faire de selliers français que le monde entier nous envie. Il faut respecter le travail de ces artisans, je dirais même pour certains, de ces artistes.
Pour le client, le cavalier, l'usager de la selle, il s'agit d'un investissement qui sera largement rentabilisé sur le long terme. En cette période de déprime il est toujours heureux de voir un secteur bien se porter. Le label "sellier français" garantit le fait que le matériel acheté ait été fabriqué dans des conditions de travail humainement acceptables.
Pour finir, l'achat d'un beau matériel peut être aussi une façon pour le cavalier de montrer son affection à son compagnon équin. Pourquoi se priver de ce plaisir sous prétexte de n'être qu'un cavalier de loisir ou de balade?
Que ce soit économiquement pour l'usager comme pour le secteur équestre, éthologiquement ou moralement, je vois difficilement en quoi est critiquable le fait d'acheter du matériel de qualité fût-il onéreux."