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et si on le laisse faire avec sa tête il lui arrive de se contre-incurver (mais vraiment !!!) et il a la tête en l'air donc je ne pense pas que se soit bon de continuer a "travailler" un cheval si il se tien comme ca.
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Bon. J'ai tendance à être violente dans mes paroles parce que c'est comme ça que je suis persuadée que le cheval le sent. Désolée.
Si ton cheval se contre-incurve, c'est qu'il manque d'équilibre pour l'exercice. Ralentis ! Ce que tu lui demandes est trop difficile pour lui :). Et une fois qu'il parvient à le faire à vitesse ralentie, accélère progressivement jusqu'à ce qu'il se tienne à l'allure que tu veux. (Travail sur plusieurs semaines, voir mois).
La tête en l'air, c'est pas un problème, du moment que toi, devant, tu lui laisses le mou suffisant pour pourvoir relâcher son encolure quand il sera détendu. Quand il sera installé dans une cadence suffisamment lente et confortable pour lui, il se posera tout seul, que ce soit au pas ou dans une autre allure.
Mais effectivement, il faut lui demander les choses lentement, que son corps aie le temps de s'assouplir véritablement. (Et à titre d'exercice, si tu n'est pas souple, entraine-toi à faire le grand écart. Soit tu veux une progression sans douleur et tu vas le faire sur un certain temps, soit tu forces et tu te fais mal mais, certes, tu y arrive -peut-être même plus vite.)
Travailler un cheval, c'est une direction : demander un minimum et obtenir un maximum. Et pour ça, il faut que tu demandes des choses que le cheval, avec un peu d'effort, va pouvoir atteindre ! Mais pour qu'il l'atteigne, il faut que toi, tu règles les paramètres (vitesse, impulsion, angle de tournant, progression des exercices, etc.) de telle sorte que le cheval considère que c'est facile, une suite logique dans les exos. Ca doit passer comme une lettre à la poste :).
Et c'est aussi l'intérêt d'un bon prof qui t'explique les pré-requis de l'exercice, qui t'en fait travailler d'autres pour celui-là et qui a la connaissance mécanique du cheval dont nous tous, cavaliers amateurs, manquons.
Exemple : Si je veux préparer un départ au galop, j'ai plein de solutions. Avec mon ibérique -un iceberg-, je multiplie les transitions, je fais quelques demi-pirouettes au pas, une ou deux épaules en-dedans entre deux transitions. Et quand je sens qu'il frémit, qu'il est joyeux et qu'il a gagné en impulsion, je lui demande le galop sur quelques foulées rênes longues.
Au contraire, avec ma demi-trait façon trotteur, je travaille beaucoup de pas jusqu'à ce qu'elle soit calme et détendue au bout de mes rênes. Je fais pas mal de diagonale et de cercles pour casser sa vitesse tout en la forçant gentiment à s'équilibrer (comprendre, j'ai les mains de part et d'autres du garrot qui appelle le cheval dans la direction, le poids du corps qui la redresse et la ralentisse ce qu'il peut et c'est tout). Une fois que c'est bon au pas, je prends un gentil trot pour prendre la température. Retour au calme. Puis retour au trot et même travail d'équilibrage sur les courbe. Si j'y parviens, je demande un ou deux départ au galop sur chaque main, calme, rênes longues, sur de courtes distances -transitions à l'assiette-, avec du travail au pas et au trot entre deux. Et si j'ai pas le temps de finir l'étape 1... Ben je vais pas aller plus loin, on est pas pressé. :).
Bref. Préparer chaque exercice, même l'incurvation. Demander sans exiger. Avec ça, tu devrais arriver à t'en sortir :).
La solution, c'est toujours la même : laisser le cheval te montrer ce qu'il sait faire et toi sentir comment tu peux le préparer à t'en donner plus, lui faciliter la tâche. Toujours.
Bon courage !