Élevage laissant le sevrage se faire naturellement

louisettestella a écrit le 29/10/2012 à 12h19: Je connais une femme dont la pouliche a tété jusqu'à ses 17 mois... Et (je ne sais pas du tout si ça a un rapport hein ^^) sa pouliche est en superbe état, jamais malade et c'est une géante...

Je ne pense pas que le fait de têter aussi longtemps ait une influence sur le modèle et l'état de la pouliche....Ces loulous sont certainement bien soignés et ne manquent de rien.

miroir4655 a écrit le 29/10/2012 à 12h23: Tu as certainement raison....et je pense que tout éleveur est attentif au moment du sevrage de ses poulains et ne fait pas cela n'importe comment. Si il y a stress, cela ne dure pas en général....et les bébés s'en remettent très bien. Pour ma part, je serai plus inquiète par les bétises que les bébés pourraient faire: sauter la porte du boxe, se blesser ou même agresser les copains.... Mais c'est un peu à comparer avec un gamin le 1° jour d'école....! Il y a souvent des cris et des larmes, mais ils n'en meurent pas....

oui , en plus il ne faut pas non plus considerer qu'on ne s'interesse au poulain que le jour du sevrage hein , c'est un peu l'impression que donnent certains posts... quand l'homme est present et que les poulains sont en confiance ça aide aussi a la transition

spaghett a écrit le 29/10/2012 à 12h53: oui , en plus il ne faut pas non plus considerer qu'on en s'interesse au poulain que le jour du sevrage hain , c'est un peu l'impressions de donnent certains posts... quand l'homme est present et que les poulains sont en confiance ça aide aussi a la transition

Bien évidemment....!

spaghett a écrit le 29/10/2012 à 11h08: alors certes le moins de stress le mieux ok bien sur, mais alors si ça rendait tous les poulains sevrés avec une autre methode stressés , inaptes , craintifs , secoués ou autre , ça se saurait quand meme vous ne croyez pas?

Les poulains sevrés avec "le moins de stresse" sont finalement assez rares et peut-être font majoritairement parti de cet ensemble de chevaux dits "biens dans leur tête" dont font également parti les poulains "sevrés avec une autre méthode" (mais pas tous). Je pense justement qu'il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas.

miroir4655 a écrit le 29/10/2012 à 12h17: Il ne faut pas comparer ce qui se passe dans la nature (j'entends par là les troupeaux de chevaux sauvages qui se débrouillent sur des milliers d'ha) avec l'élevage actuel. Il n'est bien évidemment plus possible, en tout cas par chez nous, de donner de telles conditions de vie... A l'état naturel, le poulain se sèvre, c'est vrai, tout seul et vers l'âge de 10 mois, sa mère se préparant à ce moment là à mettre au monde son prochain poulain. Elle le rejettera sans prendre de gants pour se consacrer au nouveau venu. Parfois, le poulain sevré restera avec elle mais en seconde position avant de se rassembler avec les jeunes de son âge.... qui finiront par être sortis du groupe par l'étalon pour apprendre à faire leur vie.... Dans l'élevage actuel, et même si comme chez nous les chevaux ont de grands espaces, ils n'ont plus trop de prédateurs! L'éleveur intervient dans le sevrage pour des raisons évidentes de bien-être du poulain qui a besoin d'une alimentation de qualité qu'il ne peut plus trouver auprès de sa mère et qui va assurer son bon développement physique et d'un abri bien paillé dans lequel il pourra se coucher et se reposer au chaud et au sec. C'est aussi un moment privilégié pour tisser de bonnes relations avec lui et lui apprendre que l'homme est là pour son bien et qu'il peut lui accorder sa confiance.

Il n'y a plus trop de prédateurs selon votre point de vue... Pas nécessairement selon celui du cheval. S'ils ne percevraient plus de prédateurs, alors la plasticité cérébrale aurait sans doute modifiée leur instinct de fuite.
Dans le cas de l'élevage actuel, n'est-il pas possible de laisser libre cours au sevrage du poulain tout en pourvoyant à ses besoins (alimentation et abri)? si on laisse le poulain avec sa mère mais en le complèmentant et en lui offrant un abri (ouvert cependant afin que la mère puisse rejeter le poulain le moment venu)?

miroir4655 a écrit le 29/10/2012 à 12h27: Je ne pense pas que le fait de têter aussi longtemps ait une influence sur le modèle et l'état de la pouliche....Ces loulous sont certainement bien soignés et ne manquent de rien.

Oui ils sont supers bien soignés c'est clair, mais je pensais ça plus pour les maladies, ça doit protéger non ? Je demande ton avis de spécialiste puisque tu es dans l'élevage

lilylamule a écrit le 29/10/2012 à 16h42: Il n'y a plus trop de prédateurs selon votre point de vue... Pas nécessairement selon celui du cheval. S'ils ne percevraient plus de prédateurs, alors la plasticité cérébrale aurait sans doute modifiée leur instinct de fuite.

Leur instinct de fuite est quand même sacrément limité par rapport à des chevaux sauvages... Je vois bien mes gros, au champ, faut y aller avant qu'ils décollent de peur... Et encore alors ils font quelques foulées avant de s'arrêter regarder ce qui se passe. Même monté, les réactions de fuite sont limitées, ne parlons même pas du box...

gobi a écrit le 29/10/2012 à 19h04: Leur instinct de fuite est quand même sacrément limité par rapport à des chevaux sauvages... Je vois bien mes gros, au champ, faut y aller avant qu'ils décollent de peur... Et encore alors ils font quelques foulées avant de s'arrêter regarder ce qui se passe. Même monté, les réactions de fuite sont limitées, ne parlons même pas du box...

Peut-être justement parce que le sevrage s'est fait au bon moment et qu'ils ont été moins soumis au stress que d'autres chevaux. Et c'est là que la plasticité cérébrale intervient. Certes l'instinct de fuite est moins développé que sur les chevaux sauvage mais il est tout de même présent. Vos chevaux ont sûrement confiance en l'homme et n'ont pas eu d'épisode très traumatisant dans leur vie. Ainsi leur instinct de fuite n'a pas besoin de se développer puisqu'ils ne perçoivent pas de menaces pour leur survie.

Je pratique le sevrage tardif. Tous nos poulains sont super équilibré mentalement, et ne souffre d'aucune carence. Généralement les mères commencent à sevrer vers 8/9 mois. Pour les soulager à partir de 7 mois environ ils font boxe appart la nuit et se retrouve la journée. Les boxes sont cote cote bien sur. Si la mère est pleine, à 9 mois elle commence à refuser l'accès au mamelles, et puis très vite le poulain n'y vient plus. Si elle est vide ont procède à un sevrage visuelle quand elle retourne à la saillie. Le poulains reste avec les autres chevaux du troupeau, et il n'y a aucun stress. A part pour l'éducation du poulain sevrer tard et souvent plus coûteux, car il faut entretenir maman en lactation, et en gestation, plus le froid de l'hiver... Mais finalement pour nous sa à un coté pratique, et je trouve que nos poulains en sont en pleine forme avec un excellent mental.

Cette année, je suis dans l'obligation de sevré brutalement. La pouliche étant vendu. Depuis une semaine déjà elles font boxe a part la nuit et tout se passe très bien. Mais je sens bien que la pouliche n'est pas vraiment prête à quitter maman. Pourtant la semaine prochaine maman partira à 8 km de la maison et la pouliche restera avec sa tata. La pouliche aura 6 mois et 1 semaine.

cyriline a écrit le 30/10/2012 à 17h23: Cette année, je suis dans l'obligation de sevré brutalement. La pouliche étant vendu. Depuis une semaine déjà elles font boxe a part la nuit et tout se passe très bien. Mais je sens bien que la pouliche n'est pas vraiment prête à quitter maman. Pourtant la semaine prochaine maman partira à 8 km de la maison et la pouliche restera avec sa tata. La pouliche aura 6 mois et 1 semaine.

Votre témoignage me conduit à de nouvelles interrogations. Jusqu'à maintenant on a surtout parlé du mental du poulain. Mais le sevrage brutal influe-t-il sur le mental de la jument (perte de confiance en l'homme par exemple)? C'est certain que sur le moment la jument est soumise au stress d'avoir perdu sa progéniture, stress qui se manifeste par des hennissements, des mouvements désordonnés etc... Mais dans la durée?

lilylamule a écrit le 29/10/2012 à 16h42: Il n'y a plus trop de prédateurs selon votre point de vue... Ce n'est pas qu'un point de vue, c'est une affirmation.... Je ne sais pas comment c'est chez vous... mais pas trop de fauves sauvages bouffeur de chevaux par chez moi.... Pas nécessairement selon celui du cheval. Selon celui du cheval aussi...et il n'y a qu'à les observer pour en juger... Pas de fuite éperdue quand un intrus entre dans leurs parcs, longues siestes insouciantes même quand on s'approche et plus de gardien pour donner l'alerte, curiosité envers tout ce qui est nouveau.... Il n'y a plus grand chose que le cheval associe à un prédateur de nos jours.... S'ils ne percevraient plus de prédateurs, alors la plasticité cérébrale aurait sans doute modifiée leur instinct de fuite. Et cet instinct est modifié, même si il existe encore un certain atavisme... L'homme a tellement changé les conditions de vie des chevaux que, comme pour d'autres espèces...y compris l'espèce humaine, les instincts primitifs ont disparus. Un poulain "fonctionne" moins selon ses instincts que en calquant son attitude sur celle de sa mère et de nos jours, et de manière générale, elle lui apprend la confiance et la dépendance envers l'homme! Cette modification n'a pas eu lieu sur une génération, mais elle est la contrepartie de la domestication et de l'utilisation du cheval à d'autres fins que se nourrir... Dans le cas de l'élevage actuel, n'est-il pas possible de laisser libre cours au sevrage du poulain tout en pourvoyant à ses besoins (alimentation et abri)? si on laisse le poulain avec sa mère mais en le complèmentant et en lui offrant un abri (ouvert cependant afin que la mère puisse rejeter le poulain le moment venu)?

L'instinct maternel des poulinières a peut-être été modifié aussi.... car dans ce cas, si vous complémentez, par exemple à raison de 6 litres de grains à chacun, soyez assuré que la mère, qui va manger plus vite que son poulain, ira taper dans sa ration.... et donc, que le bébé n'aura pas son compte.

lilylamule a écrit le 30/10/2012 à 18h07: Votre témoignage me conduit à de nouvelles interrogations. Jusqu'à maintenant on a surtout parlé du mental du poulain. Mais le sevrage brutal influe-t-il sur le mental de la jument (perte de confiance en l'homme par exemple)? C'est certain que sur le moment la jument est soumise au stress d'avoir perdu sa progéniture, stress qui se manifeste par des hennissements, des mouvements désordonnés etc... Mais dans la durée?

Et bien je vais te répondre pour mon cas, car aujourd'hui même nous avons procéder à la séparation "brutal" de maman et bébé.
Maman stresser, inquiète. bref, je sens que je vais pas bien dormir cette nuit...De toute façon je la sentais pas prête, mais la pouliche part la semaine prochaine il valait mieux pour elle qu'elle soit sevré avant son départ.
Mais c'est peut être, et même certainement, parce que maman n'est pas habituer à ce type de procédure.
Avant de faire le sevrage tardif, j'ai bosser dans des élevages ou le sevrage c'était à 6 mois et d'un coup. Le mamans y étaient habituées et appelaient très peu leur progéniture, voir même étaient soulagées. Celle ci n’appelaient pas bien longtemps non plus. Et pourtant tous étaient sur le même site, autant dire qu'ils s'entendaient.

Je pense que chaque cas est particulier, qu'on essaie toujours de faire au mieux, avec les impératifs qui nous sont donnés.

courage madeline j avoue que je n aime pas non plus ce moment la et pour mimi je crois que c'est moi qui ne suis pas prete

Bonjour,

Si tu recherche un élevage laissant le sevrage s'effectuer "naturellement", j'en suis!

Mon entier et ses jument vivent ensemble à l'année avec les poulains, cette année le plus grand à bientôt 10 mois, il tête encore sa mère qui est pleine-et en très bon état!!- <et la pouliche qui prend 8 mois est également encore sous la mère qui elle n'est pas gestante et tout se passe très bien également!

"Elevage de Pemp Heol"

Sinon tu à également l'élevage DOS PRADOS qui procède de la même façon depuis quelques années déjà!

voilà, si jamais tu a des questions...

On sèvre aussi tardivement et en douceur, quand on peut, puisqu'il nous ait aussi déjà arrivé de sevrer à 6 mois suite à la vente du poulain.

Notre dernière pouliche, Sihame, a été sevrée fin 2012 (elle est née fin septembre 2011) et est intégrée à un troupeau d'adultes, elles a fait copain copain avec le grand manitou du troupeau, et retournera auprès de sa mère et de ses tantes dans quelques mois. Là elle est avec mamie ^^

3 à 4 bébés prévus pour cette année (on a un doute sur Akhesa) et à peu près autant l'an prochain, on a baissé la production le temps de vendre le troupeau de mâles accumulés au fil des années (3 vendus en 2012, reste 1 mâle étalonnable 2009 qui vit avec les étalons reproducteurs de la maison) et maintenant ça repart.

Nos étalons saillissent en liberté, et Hortal a déjà eu maintes et maintes fois l'occasion de participer à l'éducation de ses poulains nouveau-nés.

C'est aussi parce que nous laissons pendant de longs mois l'étalon avec sa ou ses fiancées que nous avons eu droit à quelques naissances tardives ces dernières années, Sihame en 2011 et Safira en 2008 (fin août), cette dernière étant finalement mise en vente suite à l'achat de 2 pouliches.

D'ailleurs nos pouliches assistent à la mise bas de leurs cousines, tantes, mamans, et cela les prépare à leur futur statut de maman, puisqu'elles participent déjà activement à l'éducation des poulains.

Les mâles sont séparés des femelles vers l'âge de 18 mois, et cela leur confère aussi un certain équilibre, et sont ensuite incorporé au troupeau des mâles, tous entiers.
En ce moment, Talal (2009) vit avec nos 2 étalons, Redjem et Hortal, seul Aftan est mis à l'écart car en cours de rétablissement, et leurs jeux "virils" pourraient interférer avec sa cicatrisation.