Ben d'après ce que tu disais, tu ne parlais pas de préservation mais de prise de muscle.
Pour l'azote, je parlais du stockage d'une forme
exploitable, donc il doit rester combiné aux acides aminés sinon il ne présente aucun intérêt. Si les aa ne sont pas immédiatement utilisés, ils sont dégradés et libèrent de l'azote sous forme libre non utilisable.
Pour la synthèse de muscle, on va dire qu'une petite part doit obligatoirement être détruite, puisque c'est cette perte provoquée par l'exercice qui va stimuler la synthèse de l'hormone de croissance donc stimuler la régénération du muscle. C'est ce qu'on appelle la surcompensation.
Ca consiste à rétablir l'équilibre perdu à cause de l'exercice puis faire des modifications pour "faire face" à une nouvelle attaque après la fonte musculaire.
Et lors de la régénération, il faut des briques disponibles, donc un apport régulier et suffisant en protéines, d'autant que le corps doit continuer à subvenir à ses besoins de base en protéines.
Augmenter l'apport en protéines est donc indispensable, mais il doit être fait de façon raisonnable pour éviter l'excès comme tu l'as décris.
Par contre si on ne l'augmente pas, il est impossible que l'organisme prenne du muscle puisque le peu de protéines ne vont servir alors qu'aux besoins élémentaires et à réparer les dommages causés par l'exercice, point.
Pour ce qui est des graisses, elles ne sont d'aucune utilité pour la prise de muscle.
Leur seul avantage est d'être une source combustible pendant l'effort, mais elles ne sont attaquées qu'au-delà d'un certain temps, une fois que les quantités de glucose et de glycogène commencent à manquer ( donc intéressantes que pour les épreuves d'endurance.)
S'il n'y en a pas suffisamment, l'organisme puise alors de l'énergie dans certains aa et continue à attaquer les muscles.
Donc en résumé, pendant l'effort, il faut du carburant, donc la ration doit être enrichie en céréales (amidon)
Pour des épreuves de fond type endurance, on peut rajouter des matières grasses.
Après l'effort, pour la prise de muscle surcompensatoire, il faut des protéines (donc légumineuses) à apporter de façon régulière.
Et bien sur, le facteur limitant, c'est de proposer une alimentation qui reste adaptée au cheval naturel sinon on créé des déséquilibres (trop d'acide lactique à cause de l'amidon, des soucis digestifs et déshydratation à cause de l'excès d'azote, etc...)