C'est pas souvent que je donne des nouvelles de mon gros poney sur le forum, mais pour une fois que j'ai des photos, je le fais. Récit de la balade d'hier, en images ;-)
Quand je suis arrivée, Billy pionçait sec. Il faut dire qu'il faisait super chaud, 17° à midi. Pour un mois de novembre c'est juste pas possible, là. Donnez-nous du froid! (histoire qu'on puisse râler qu'on se les pèle)
Donc forcément le gros Billy, avec son poil de mec du pays de Galles, il avait pas bien envie de partir crapahuter. Je suis égoïste, tant pis pour lui.
Bon j'avoue, j'ai quand même un peu de scrupules à le réveiller
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Ungaro par contre, il partirait bien faire un tour !
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On remonte donc la route, moi à pied, lui en se faisait un peu désirer, jusqu'au hameau suivant, où je me mets en selle. Il bouge pas une oreille, sans chercher à brouter... ouhla, c'est si grave que ça?
Un cheval dans un pré au-dessus nous avise et hennit, produisant l'électrochoc bienvenu : Billy passe de l'encéphalogramme plat à la suractivité en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, et prend la route au trot, direct. Euuuuh, OK, allons-y. Je repasse au pas... et voilà un deuxième pré avec d'autres chevaux. Il fait le foufou, et marche la tête tordue. Fourbe, j'en profite pour placer une petite jambe isolée, et sortir les hanches en mode "contre-épaule ni vu ni connu je t'embrouille". Au bout de quelques pas, Billy s'arrête et me regarde l'air pas content "euh, je rêve ou tu en profites pour me faire bosser???"
Haha. Bien eu.
On s'engage dans un petit chemin qui monte vers la gauche.
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On dirait pas, mais ça grimpe dur, et le sol est trempé et glissant. Billy souffle fort et est en nage. Assez rapidement il me signifie que c'est trop dur pour lui, en tentant de faire demi-tour. Je mets donc pied à terre pour le laisser souffler, et puis me dégourdir les courbatures de la veille (karaté power). Il me suit gentiment, tel le gros caniche sans frisettes qu'il est parfois. Je le laisse grapiller des touffes d'herbe de ci de là, tant qu'il ne rompt pas l'allure. Et soudainement :
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Un tronc barre le chemin. Il est assez gros quand même, à l'aise 70cm de haut. J'ai jamais confronté Billy à ça, donc je sais pas comment il va réagir. Réponse :
Bah quoi? y a un tronc, et alors?
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Vas-y file-moi un sucre, dis-moi que je suis beau, et qu'on en finisse avec ces bêtises.
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Ca n'a donc posé aucun souci. Le terrain n'aurait pas été si glissant, je l'aurais tenté en selle (pas en sautant!), mais là, c'était vraiment pas top.
Je suis donc remontée peu après, et on a atteint "la route", enfin le chemin des crêtes. Très belle vue, mais très mauvais sol, caillouteux and all. Billy a les pieds sensibles en ce moment, vu que le pré est toujours humide, la corne est plus tendre. Je l'ai donc laissé choisir son chemin, à son rythme.
Note au Père Noël (ou à Chéri) : merci de bien vouloir m'aider à financer l'achat d'une paire d'hipposandales. Cordialement, Fifik.
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Le ciel se dégage, qui était brumeux toute la matinée. Il est 13h, et le Vercors apparaît au détour d'un buisson. C'est trop beau. J'adore. Ce serait pas si loin de chez moi, je serais tout le temps à cheval dans ce coin! Enfin, la vie, les contingences matérielles, tout ça tout ça... je regrette juste de pas avoir pu prendre le temps cet été pour découvrir ça + tôt, c'est vraiment magnifique.
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On avise à gauche du chemin un grand champ de luzerne vert fluo. Billy a trop envie d'aller s'en caler trois brins sous la molaire, il fait doux et beau, faut que j'appelle Léo, très bien, pause!
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Léo veut des photos de Billy, pour voir à quoi il ressemble. Ben, la tête dans le gazon, à un gros poney affamé.
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Coup de fil terminé, l'heure passe, faut s'y remettre.
Re-des beaux paysages, avec une magnifique couche de pollution.
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On arrive à l'embranchement. La route des crêtes continue devant nous, vers le col Alexandre, mais nous on repart direction Meymans!
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On s'engage donc sur un chemin moins caillouteux, mais plus boueux. On remonte vers un premier pré, qu'on longe au petit trot, puis un deuxième, où on galope d'habitude. Du coup Billy ne déroge pas à la règle. Il prend de lui-même un petit trot en arrivant dans le pré, et attend mon claquement de langue pour prendre le galop. Cela dit, il est fatigué, je le sens, moins puissant que l'autre jour. Ca fait déjà 1h qu'on est parti, et la chaleur ne baisse pas, au contraire. Du coup, à la fin du galop, pied à terre, et je fais toute la descente vers le pré à pied.
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Billy contemplatif
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Moi aussi. C'est beau.
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Un air de garrigue, presque?
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Mon attirail arrimé à la selle.
Sans corne c'est moins pratique, mais on y arrive quand même!
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Billy contemple l'ouest.
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Arrivée à Meymans, au pré
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Zouzou vient à notre rencontre
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Le poseur
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Après l'effort, le réconfort. Une bonne roulade (il a commencé avec la selle, j'ai hurlé il a bondi sur ses pieds l'air de dire "ben quoi?"), alors il a sagement attendu que je le déshabille, brave poney, de l'orge aplatie et une tournée d'eau, et salut!
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Bonus : le soir, sur la voie rapide, un coucher de soleil hallucinant. Y avait une lumière de fin du monde. J'aime.
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