Hypersensibles et chevaux

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Chevalange

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Hypersensibles et chevaux
Posté le 12/01/2013 à 19h09

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Edité par chevalange le 01-06-2013 à 11h49

Mimichamp56

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Hypersensibles et chevaux
Posté le 12/01/2013 à 23h29

Je trouve dommage que le post dérive sur l'unique terme "surdoué". Nul besoin d'être surdouée pour être envieux d'une véritable relation homme-cheval respectueuse.

Je ne me considère pas comme surdouée, hypersensible peut être oui. J'accorde une importance majeure à la relation que j'entretiens avec mon cheval. J'ai d'ailleurs rédigé tout un dossier sur cette relation et les relations homme-cheval en général pour un dossier à la fac ( je suis en psychologie ), et ma conclusion a été toute simple : on ne peut pas comprendre sans le vivre.

Je te conseille fortement l'équithérapie !

Kapeel

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Posté le 12/01/2013 à 23h37


italiana8z a écrit le 12/01/2013 à 23h28:



le plus important c'est de réussir à transformer ce que tu vis mal en force qui te permette d'avancer. avoir un 6ème sens est une force, un don. tirer avantage de chaque situation et contrôler ce sens. par exemple au restaurant quand tu entends les conversations des autres tables, arrives-tu à te concentrer sur une conversation à la fois ou sur les deux (celle de tes voisins et celle de tes amis)?
cela peut te servir dans ta vie de tous les jours, savoir ce que les gens pensent beaucoup de gens aimerait pouvoir le faire. c'est sur que quand tu le subis ça parait "monstrueux", mais il faut que cela devienne un atout pour toi. tu peux prendre une feuille et faire deux colonnes avec les avantages et les inconvénients de ce "6e sens", cela te permettra d'y voir plus clair.


Merci pour votre réponse.
Au resto, j'entend tout, mais je n'arrive à me concentrer que sur 1 conversation, mais en ce cas ca me demande beaucoup d'effort et je me fatigue vite, donc je décroche et je n'entend plus que du brouhaha, ce qui évidemment me perturbe.
A la maison, on est nombreux (Mon mari, ses 3 filles, notre fils, et le copain de l'ainé) et les repas sont un enfer. Du coup je suis très stressée.
Je voudrais beaucoup pouvoir trouver de l'aide auprès d'un pro, mais ceux que j'ai rencontré n'ont prêté aucune attention à cette hypersensibilité. "Vous êtes trop sensible, je comprend". Pfff, ils n'ont rien compris, ce n'est pas la même chose du tout.

Chevalange

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Posté le 12/01/2013 à 23h40

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Edité par chevalange le 01-06-2013 à 11h34



Mimichamp56

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Posté le 12/01/2013 à 23h43

Et bien si ça peut t'aider : mon cheval me renvoie sans cesse en pleine figure mon manque de confiance en moi. C'est par lui que j'identifie souvent quand je vais vraiment bien, et quand ça ne va pas du tout. Il me permet de me remettre sans cesse en question, de progresser, de prendre sur moi, de gérer les responsabilités, de moins réfléchir et d'agir de manière plus spontanée.

Simyann

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Posté le 12/01/2013 à 23h48


kapeel a écrit le 12/01/2013 à 23h20:
Pardon si je m'incruste
J'ai lu le 1er post, celui de l’auteur de ce topic et quelques réponses.
Mon intervention n'a rien à voir avec le sujet, et je peux enlever si ca dérange.
Je suis hypersensible, mais pas surdouée (du moins pas que je sache ! ). Je le vis très mal car beaucoup de difficulté en public ou dans des endroits bruyants.
Au restaurant, je suis capable d'entendre toutes les conversations, alors que mes amis n'écoutent que la notre.
Je sais (je ressens) ce que les gens pensent sans qu'ils disent 1 mot (du coup on me traite de parano, mais la majorité du temps je ne me trompe pas).
Je vis très mal cette situation, j'essaie de faire abstraction de ce 6eme sens, alors qu'au contraire il pourrait m'être utile mais à quoi ?

ça peut te servir à anticiper, prévoir et éviter des situations difficiles, conflictuelles savoir "lire" les gens, ça peut servir à trouver les bons mots, du moins à ne pas dire les mauvais, éviter les gens avec qui on sait que l'on va être en conflit.

J'ai souffert de ma précocité (et en plus j'ai un tempérament à la fois sensible, émotive, réservée mais aussi trop entière trop sanguine, je ne sais pas canaliser mes émotions c'est galère...) dans ma scolarité : douée à l'école et en plus passionnée dès mon plus jeune âge, j'étais bizarre aux yeux des autres...vite rejetée, je me sentais incomprise des gens de mon âge, vite rejetée car je n'avais pas les clés pour communiquer avec mes pairs.
ça a été de pire en pire et les années collège/lycée ont été une catastrophe côté psy. Aujourd'hui encore j'évite toute situation de groupe, je préfère être seule...en gros je vois les gens comme un danger pour moi et j'arrive difficilement à faire confiance, je m'attends plus à être déçue par les gens qu'autre chose.

J'ai toujours eu horreur de l'injustice, me suis posé très jeune des questions auxquelles nous n'avons pas de réponses (l'infini, les origines de la vie...)...Et depuis petite j'ai compris que les animaux seraient mon refuge : ils ne mentent pas, ne jugent pas, ne font pas semblant.
J'estime aujourd'hui que c'est ma passion qui m'a sauvée et qui m'a donné la force de continuer ma scolarité, quand ça ne va pas je cherche encore la force côté équin.
Maintenant, quand je le peux, je récupère les animaux en détresse, les causes perdues.

J'ai aussi des sens bizarres, surtout l'ouie et y a des trucs que je ne sais pas expliquer, je sais que ça va se passer comme ça car mon cerveau doit capter et analyser des trucs mais je ne peux pas expliquer rationnellement comme les associations et conclusions se sont faites dans ma tête.
Je fonctionne à l'intuition. Souvent on me dit "comment tu pouvais prévoir"... Je ne sais pas c'est mon cerveau qui raisonne en utilisant un mélange d'intuition et d'anticipation.

Aujourd'hui je vis bien la situation, même si je n'ai pas digérer ma scolarité, mais alors pas du tout.

En ce qui concerne le lien "surdoué/cheval/éthologie", je ne fais pas de lien en ce qui me concerne, l'éthologie apporte un plus, de nouvelles pistes de travail à explorer avec son cheval, cela ouvre d'autres portes dans la relation avec le cheval. J'ai fait des stages d'initiation à l'éthologie car j'en avait besoin pour faire le point avec mon cheval cela a été bénéfique. Maintenant éthologie ou non, surdoué ou non ce qui prime à mes yeux c'est le respect du cheval et d'essayer de développer la meilleure communication et la plus grande complicité possible et cela passe aussi par l'observation, le ressenti...

Edité par simyann le 13-01-2013 à 00h24



Chevalange

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Posté le 12/01/2013 à 23h58

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Edité par chevalange le 01-06-2013 à 11h34



Parasi

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Posté le 13/01/2013 à 00h05

je n'ai pas lu tout le sujet Juste la première page en fait.

Seulement voilà, je suis très loin d'être ce que tu décris, mais pour moi il est plus important ma relation avec mes chevaux que monter...

Depuis que je suis devenue proprio, j'ai beaucoup changé, et j'ai remarqué que ça a, également, beaucoup changé la relation que j'ai avec mes chevaux et surtout avec Passy...

Je ne monte pas beaucoup, pourtant, si je le veux, je pourrais monter 2 fois par jour mes chevaux, sans compter que quand je monte, c'est jamais en cours, très très rarement en cours ...

je suis bien mieux comme ça, je me sens mieux à pied qu'à cheval...

Après je dis pas, j'adore monter à cheval .. pour des balades!

Mais depuis que je suis comme ça, je me sens beaucoup plus à l'écoute de mes chevaux, j'essaye de faire des choses qui leur plairait aussi, plutôt que de ne penser qu'à moi

Et je sens que notre relation est bien mieux depuis que je fais juste l'effort de les écouter.

et sincèrement, je vis beaucoup mieux comme cela.

après je comprend que voilà, on ne recherche pas tous la même chose

il est possible que ta forte sensibilité t'es conduite à cela, mais qui sait ? Je n'ai pas de forte sensibilité, et pourtant..

Noix

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Posté le 13/01/2013 à 00h13

Hello,

Juste une parenthèse, moi cela m'étonne que l'on utilise encore ce terme de "surdoué", c'est à dire que l'on nomme une condition par son résultat, (qui plus est qui est aléatoire suivant les sujets d'aisance et d'intérêt), et non selon sa cause.

Pour moi il fait très old school, très orienté résultats, et comme tu dis, il ne montre qu'une partie du sujet (tu dis de l'iceberg).

Mais cela ne remet pas du tout en cause ton message, et tu décris bien les fonctionnements émotionnels forts que tu peux connais, qui je trouve se comprennent bien.

Je pense que tu as une relation aux choses, et aux êtres vivants qui est proche de celles qu'ont les hypersensibles, et qu'en revanche ton fonctionnement est plus éloigné de celui des personnes moins sensibles, qui ne ressentent pas les choses de la même façon que toi.

Je pense que je ne t'apprends rien en disant cela.

Pour conclure sur l'équitation, je pense que c'est un sport, et un art de vivre qui rassemble beaucoup de personnes ayant une grande sensibilité, donc que tu dois pouvoir y trouver des pairs, et ta place.

En revanche, le côté hypersensible se prête moins à l'esprit compétition. On peut s'y prêter, mais c'est un voyage intérieur assez complexe (pourquoi je fais ça, suis-je contre les autres, quels risques prendre, qu'est-ce que je risque, de quoi j'ai peur, etc.) qui est plus court-circuité par les personnes qui sont un peu plus têtes-brûlées, dont on dit qu'elles ont "la gagne".

A plus!

Chevalange

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Posté le 13/01/2013 à 00h14

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Edité par chevalange le 01-06-2013 à 11h35



Mimichamp56

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Posté le 13/01/2013 à 00h17

Rassure toi, on est plusieurs à partager cette vision des chevaux

Marielacoste

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Posté le 13/01/2013 à 00h19

Enfant surdouée, je me sentais incomprise, très sensible, impossible pour moi de fr face a l injustice, violente envers les autres et surtout envers moi même.
Depuis enfant j ai trouve refuge dans la relation avec les animaux, tels qu ils soient.
J ai toujours eu du mal à avoir des amis, je ne me sens que peu a l aisé avec les gens.
Alors que les animaux ne jugent jamais écoutent et partagent.
Cheval chien chat lapin, aucune frontière.

Je ne sais pas si c est la "maladie", car pour moi c en est une, mais je suis douée avec les animaux, plus qu avec les humains.

Si je peux monter je le fais, mais mon plaisir est avec eux, dessus, a côté , n importe ou.

Par contre l éthologie au sens propre, trop peu pour moi....

Fouinix

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Posté le 13/01/2013 à 00h23

Sujet intéressant ;)
Merci!

Fleur_de_sirius

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Posté le 13/01/2013 à 02h14


italiana8z a écrit le 12/01/2013 à 21h45:
un article très intéressant trouvé sur psychologies magazine.
http://www.psychologies.com/Famille/Enfants/Apprentissage/Articles-et-Dossiers/Enfant-precoce-surdoue-faire-de-sa-difference-une-richesse
j'voulais mettre quelques extraits mais en fait tout est intéressant lol




Etre un enfant surdoué ou précoce est une particularité que l’on imagine d’emblée comme une chance, un don. Mais pour le concerné, elle peut aussi être synonyme de difficultés et d’incompréhension. Parce que mal connus, les jeunes surdoués doivent parfois affronter un parcours semé d’embûches, tant sur le plan social que scolaire. En les aidant à comprendre qui ils sont et en les accompagnant au quotidien, les parents ont auprès de ces enfants, un rôle crucial à jouer.

« Les zèbres. » C’est ainsi que Jeanne Siaud-Facchin, psychologue spécialiste des enfants surdoués, aime les appeler. Parce qu’elle les trouve atypiques, uniques, griffés par la vie comme le sont les équidés du même nom, elle a choisi de leur donner un surnom amical. Et de sortir ainsi du débat qui fait rage quant à l’appellation que l’on pourrait leur réserver. En France, c’est la formule « intellectuellement précoce » qui a été retenue. Plus politiquement correcte que le terme surdoué, qui induit un plus, et donc une supériorité. Mais les qualifier de précoces revient à dire que ces enfants seraient simplement en avance et que donc, un jour, ils pourraient être rattrapés par les autres. Ce qui n’est pas le cas. Quant au niveau international, on préfèrera généralement le sigle HP, pour dire Haut Potentiel.
Émissions de télé, articles dans les journaux… Les surdoués ont été très médiatisés au cours des dernières années. En raison de leur nombre croissant ? Absolument pas, affirme Jeanne Siaud-Facchin, qui rattache plutôt l’explosion du phénomène au simple fait que ces enfants sont mieux repérés aujourd’hui. Car en réalité, les chiffres sont très stables, avec près de 450 000 enfants scolarisés concernés. Si la répartition était parfaitement homogène, cela représenterait un enfant par classe. « Parmi eux, explique Jeanne Siaud-Facchin, on constate qu’un tiers se porte très bien, que le second tiers est composé d’enfants en difficulté avec eux-mêmes et que le dernier tiers est en échec scolaire grave. » Pour aider ces enfants à vivre leur différence comme une richesse, il est indispensable que leur entourage les comprenne et les accompagne. Afin de leur permettre de construire une identité stable et de s’épanouir, comme n’importe quel autre enfant.

Dire qu’un enfant surdoué n’est qu’un enfant plus intelligent que la moyenne et réduire sa différence à un QI supérieur à 130 est la principale idée reçue à laquelle parents et enfants peuvent être confrontés. Car si le QI est un indicateur, il ne compose pas une personnalité. Or, être surdoué est un tout, formé aussi bien par le potentiel intellectuel de l’enfant que par sa personnalité psychoaffective.

Sur le plan intellectuel, l’enfant surdoué se distingue par la forme particulière de son intelligence. « La différence est qualitative, et non quantitative comme on pourrait le penser », souligne Jeanne Siaud-Facchin. Ainsi, alors que l’être humain lambda favorise l’hémisphère gauche de son cerveau, il est scientifiquement prouvé qu’un enfant surdoué utilise de façon privilégiée son cerveau droit, ce qui lui confère une intelligence plus intuitive que raisonnée. On sait aussi que les informations y sont traitées plus rapidement, car elles sont redistribuées dans toutes les zones du cerveau, ce qui se traduit par une réelle hyperactivité neuronale. On pourrait aussi ajouter que sa perception sensorielle est extrêmement performante (sa vue est plus large, son ouïe lui permet d’écouter plusieurs conversations en même temps, son odorat est ultra-sensible…).

Sur le plan affectif, l’enfant surdoué est avant tout un être hypersensible, chez qui les émotions sont exacerbées : son amour, sa colère, sa susceptibilité ou sa peur sont d’une intensité peu commune. Ses sens exaltés lui permettent aussi de ressentir des choses imperceptibles et l’empathie, cette capacité à ressentir les émotions d’autrui, est son sixième sens. Il est particulièrement sensible à la justice, mais surtout à l’injustice qui le révolte. Sa quête de vérité est une nécessité absolue, ce qui en fait un enfant très actuel, en quête de sens, humain et généreux. S’il porte un regard lucide sur son environnement, ses désillusions sont souvent très douloureuses, et ce, même si elles lui servent de moteur pour avancer. Intelligent, sensible, créatif et clairvoyant : l’enfant surdoué, malgré les difficultés, à toutes les cartes en main pour bien grandir et réussir.

Il est possible, très tôt, de constater certains signes de précocité, notamment dans le développement de l’enfant et ses apprentissages. « Mais attention, avertit la psychologue, il y a des raccourcis à ne pas prendre. Un signe de cette liste ne suffit pas à poser le diagnostic, que seul un bilan complet réalisé chez un psychologue peut confimer. » Et l’inverse aussi est vrai : on ne peut affirmer qu’un enfant surdoué sera absolument conforme à tous les aspects énoncés.



Les signes qui peuvent être constatés dès la petite enfance :

- bébé très tonique
- bébé scrutateur : éveillé et curieux
- bébé petit dormeur, qui peut se contenter de nuits courtes
- enfant qui parle très tôt, ou plus tardivement mais tout de suite de façon correcte
- enfant dont le vocabulaire est rapidement très riche
- enfant qui, une fois entré dans le langage, se met tout de suite à poser beaucoup de questions et commence à s’interroger, bien avant les autres, sur des questions existentielles (sur la vie, la mort, le monde…)
- enfant désireux d’apprendre très jeune à lire et à écrire (seul ou avec l’aide des adultes)

C’est parce que les parents ont parfois peur de passer pour des gens prétentieux, de coller très tôt une étiquette à leur enfant, ou simplement parce qu’ils n’ont pas vu chez ce premier bébé les signaux précoces d’alerte, que c’est à l’école que surgissent généralement les premières difficultés. Mais, une fois encore, l’échec scolaire n’a rien de systématique (un tiers des surdoués seulement) et certains enfants parviennent sans aménagement, ni aide spécifique, à réussir et même à briller dans leurs études.

Ainsi, dès la maternelle, un contraste entre les jeunes surdoués et les autres enfants se dessine parfois. En décalage avec les enfants de leur âge, avec qui ils ne se trouvent pas de points communs, les enfants précoces se lient souvent d’amitié avec des enfants beaucoup plus âgés, ou à l’inverse, beaucoup plus jeunes. Certains ne voient pas l’intérêt de ce que la maîtresse leur demande, ou ne décodent pas les implicites de l’école. Résultat : ils répondent à côté de ce qu’on leur demande, voire apportent des réponses beaucoup trop complexes. Ils s’ennuient (notamment pour ceux qui ont déjà appris à lire et/ou à écrire) et s’agitent. C’est le premier moment d’alerte.

En primaire, les surdoués, qui apprennent très vite, ont donc tendance à ne pas travailler. Si certains s’en sortent avec de très bons résultats néanmoins, ce n’est le cas de tous. Les difficultés sociales deviennent de plus en plus pesantes. Les jeunes surdoués ont beaucoup de mal à se lier d’amitié avec leurs camarades. Leur rapport aux adultes et aux enseignants, par qui ils se sentent souvent incompris et rejetés, devient problématique et les enfants passent souvent pour des insolents, des impertinents.

Au collège, il semble que les jeunes surdoués parviennent à composer avec leur intelligence jusqu’en cinquième sans trop d’échec. C’est en quatrième, lorsqu’il devient nécessaire de mettre en œuvre de vraies stratégies d’apprentissage qu’ils n’ont pas acquises jusque-là, que tout s’écroule. Ils ont beau avoir les réponses aux problèmes, ils sont incapables d’expliquer comment et de développer leur réponse, ce que leur demande les professeurs. C’est là que les décrochages les plus spectaculaires sont observés. Avec certains ados surdoués qui vont alors se mettre à faire les imbéciles pour se sentir exister et d’autres qui vont sérieusement se déprimer. C’est en général à cet âge que le plus grand nombre de surdoués sont, tardivement, repérés.
Quant au lycée, la plus grande difficulté à laquelle ils vont être confrontés est l’orientation. Eux qui auraient voulu exercer tous les métiers du monde lorsqu’ils avaient 10 ans, il leur faut faire un choix. Et donc renoncer aux autres possibles. C’est ce cap de l’orientation, qui leur semble bien souvent insurmontable, qui les pousse à saborder leur scolarité pour repousser autant que possible le moment fatidique du choix.

Quel que soit l’âge auquel l’enfant est repéré, il est alors nécessaire de lui faire passer un bilan auprès d’un psychologue habilité. Il permet à l’enfant et à ses parents de mieux comprendre les difficultés qu’ils peuvent rencontrer et d’envisager, si nécessaire, une aide efficace et adaptée. En aucun cas, ce bilan n’a pour but d’étiqueter l’enfant et de l’enfermer dans un profil. Outre les problèmes, il met aussi en lumière les ressources et les compétences de l’enfant. C’est sur elles qu’il pourra s’appuyer pour avancer, mais aussi, dans certains cas, pour retrouver l’estime de soi, parfois anéantie par des années d’échec scolaire.

Le bilan psychologique peut être réalisé en seulement quelques heures. Il se compose de tests d’intelligence (avec évaluation du QI) et de tests cognitifs (bilan de personnalité). Une fois le diagnostic posé et suivant les difficultés rencontrées, le psychologue pourra proposer des pistes de travail : rebooster l’image de soi, travailler sur les implicites de l’école, trouver une solution aux troubles connexes (dyslexie, hyperactivité…). Il pourra aussi proposer un suivi psychologique et, si besoin, rediriger la famille vers un psychiatre ou un neurologue.
Avec le soutien et l’aide nécessaires, de nombreux enfants apprennent à vivre avec leur différence et à en faire une richesse. Ceux qui s’en sortent le mieux témoignent généralement d’avoir pu s’appuyer sur trois éléments essentiels : un milieu affectif stable (un entourage familial concerné), des rencontres qui ont fait la différence (sur le plan médical mais pas seulement) et le sentiment d’avoir été compris et pris en considération (d’où l’importance d’un dépistage précoce).


C'est dingue, je lisais le sujet par curiosité, et je me reconnais exactement dans cette description.
Mais suis-je pour autant surdouée? P'têt ben, p'têt pas

Dans un commentaire, une personne donnait l'exemple des exercices de maths au lycée, quand on trouve la bonne réponse mais pas par le raisonnement attendu. Ça m'est arrivé plein de fois, mais au contraire jamais je ne me suis sentie surdouée. Différente des autres oui forcément, mais au contraire je pensais plutôt, mais pourquoi je n'ai pas trouvé ça??^^ J'étais nulle en maths.

Mon frère est diagnostiqué surdoué (peut être que c'est génétique? ) . Lui n'a pas éprouvé le besoin d'aller vers les chevaux. Il en a fait 5 ou 6 fois, mais était plutôt impressionné par l'animal, sans pour autant manquer de confiance en lui.

Pour répondre au sujet, je pense que chaque personne diagnostiquée précoce peut expliquer son ressentit avec les chevaux et les animaux, mais pour moi la sensibilité et le manque de confiance en nous/la confiance, que l'on peut avoir n'est pas différente que l'on soit enfant précoce ou non.

Waterfall

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Posté le 13/01/2013 à 02h17

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Edité par waterfall le 13-01-2013 à 03h42



Fedaia

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Posté le 13/01/2013 à 09h57

Dans ton département, tu as un élevage de psar qui fait de l'équithérapie (travail sur soi via la relation avec le cheval), toi qui n'est pas à l'aise dans le travail à pied, ça pourrait éventuellement être intéressant.

Ils considèrent le cheval comme un outil de progression psychique dans la recherche de l'équilibre, enfin si j'ai bien compris. Et en plus elle a des chevaux magnifiques.
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