Ma jument ne m'aime pas

Pour moi, les défenses monté sont soit de vraies défenses (douleur, gêne) soit un test pour voir qui va dominer l'affaire.
Si le problème ne revient pas, c'est bien. Sinon, demande a quelqu'un de te guider pour reprendre le dessus sur elle.

Si elle ne veux pas être avec toi, ce n'est pas parce que elle ne t'aime pas. C'est parce que elle n'y est pas a l'aise, en confort. Les chevaux cherchent sans cesse la sécurité et le confort (ce sont des proies, après, si ils nous considèrent comme prédateurs, le débat est vaste et les avis bien différents. Je pense personnellement que ça dépend de nous : si on se comporte en tant que prédateur, ou bien en tant qu'un des leurs. Et ça ne peut se traduire QUE par notre langage corporel).
Donc, il faut que tu appliques le confort/inconfort, ou approche/retrait. Ce que je fait, c'est d'abord un travail sur le respect. Respect de ton espace personnel : tu dois avoir comme une bulle autour de toi, si elle y rentre, tu bouges les bras en canard et arrête quand elle recule. Elle comprendra vite, mais il faut persévérer le temps qu'elle le fait. Respect de toi, tout simplement : on ne bouscule pas, ne mors pas, fait face, pas de coup de tête, etc...
Puis de la désensibilisation : lui montrer du plastique, des bâches, des sacs, la chambrière, des trucs de toutes les couleurs, qui font du bruit... Pour qu'elle prenne confiance en toi.

"S'il est avec des personnes ou des chevaux, la manière de développer la confiance est par la consistance. Si vous avez de la consistance alors vous êtes fiable, si vous êtes fiable vous deviendrez digne de confiance, si vous êtes digne de confiance le cheval sera en paix avec vous. Et si le cheval est en paix avec vous il peut devenir doux."

Il faut savoir que chez les chevaux le dominant est celui qui bouge et les pieds de l'autre et le dominé est celui qui se les fait bouger. Raison pour laquelle il ne faut jamais bouger si on a pas pris cette décision. Si par déséquilibre, surprise, erreur, on vient a reculer par exemple, il faut revenir a sa place aussitôt en bougeant le cheval.

Je vais tenter d'expliquer "l'approche-retrait" le plus clairement possible sans partir dans tous les sens comme a mon habitude (j'ai toujours un petit plus qui me reviens a l'esprit).
- le cheval cherche la sécurité et le confort (proie a l'état sauvage)
-> pour cela, il cherche un membre a qui se rattacher (leader du groupe)
-> il cherchera celui qui est le plus digne de confiance, "consistant", et qui par ailleurs est dominant, qui saura gérer les situations apeurantes pour les autres.
-> il faut donc prouver a son cheval que le confort est avec nous, l'inconfort est loin de nous.

*Lâche la en liberté. Attend un peu qu'elle découvre l'endroit si elle ne le connait pas et qu'elle s'échauffe. Puis bouge ses pieds, gère ses allures. Pour cela, imagine toi sur une ligne droite, elle sur une ligne parallèle à la tienne. Pour la faire avancer, passe derrière ses hanches (toujours en restant sur ta ligne et elle la sienne, je dis ça pour pas que tu lui courre après). Pour la ralentir, récupérer son attention, rapproche toi des épaules; pour ralentir franchement ou arrêter, passe devant (pas trop non plus, si tu accentues trop tu bloques ce côté, elle change donc de main). Le regard est très important.

*les 7 jeux de pat parelli (pleins d'explications sur le net) sont excellents.

* quand tu es avec, gratouille la, caresse la, donne lui une carotte, une pomme... Ne vas pas la prendre du pré directement pour le travail. Prend le temps de séparer ces deux temps par du pansage, du confort quoi. Pour ne pas qu'elle associe sortie du pré par toi = travail. Échauffe la doucement, termine avec une petite friandise, un coup de brosse. Montre lui que avec toi, on est bien, il y a du confort. Sors un peu si tu en a l'occasion pour lui changer les idées...

* l'approche retrait : par exemple, pour une désensibilisation a un sac plastique. Prend le sac, bouge le, regarde sa réaction. Si elle prend peur, rassure la de la voix, calmement, soit détendue. Puis arrête le bruit, caresse. Reprend, et quand elle se détend, arrête immédiatement. Il faut prendre le truc, et tu arriveras de mieux en mieux a céder au bon moment. Puis caresse la avec, si elle est détendue, arrête, etc.. Ainsi elle saura que en se détendant, elle est en confort.
Pour la douche ça marche aussi très bien et pourtant trop peu de gens y pensent. Si elle bouge, lève les jambes, etc... Suis sa jambe avec le jet. Puis quand elle la repose, arrête le jet (enlève le). Pareil, elle comprendra comme ça que quand elle pose la jambe, elle a du confort, et que quoi qu'elle fasse, le jet la suivra. Il vaut bien mieux faire ça plutôt que d'essayer de la faire rester immobile.

Je crois qu'encore une fois, je me suis égarée. Enfin, si ça peux t'aider ;)

Je ne rajouterai rien sur la manière de comment t'y prendre parce que je pense que je ne t'apporterai rien de plus que les autres membres qui ont déjà posté leurs conseils, mais je vais juste te faire une petite comparaison.

Il ne faut pas que tu aies peur de la gronder, ça fait parti de l'éducation.
Tes parents t'ont déjà grondé, voir peut-être même mis une fessée quand tu étais petite et que tu faisais des choses à ne pas faire, et pourtant, tu les aimes toujours. Je me trompe ?

Et oui dans tes réponses on a justement LA réponse, tu ne veut pas être ferme avec, de peur qu'elle ne t'aime plus, or tu constate toi même que votre relation n'est pas glorieuse.
ta seule solution c'est de prendre conscience de la nature du cheval, de te renseigner sur l'attitude à avoir, le moins onéreux =un bouquin comme on te l'a déjà conseillé plus haut, mais il faudrait impérativement que tu te fasse encadrer au moins quelques séances pour apprendre les bon gestes au bon moment.
Donc ce n'est pas que ta jument ne t'aime pas, c'est qu'elle ne te respecte pas, et n'a aucun intérêt à se trouver à tes côtés. Tu es en quelques sorte une sous-fifre lol.
Tu dois regagner ta place de leader.
il suffit vraiment de pas grand choses.

adelevaupre a écrit le 11/04/2013 à 11h55: Je ne rajouterai rien sur la manière de comment t'y prendre parce que je pense que je ne t'apporterai rien de plus que les autres membres qui ont déjà posté leurs conseils, mais je vais juste te faire une petite comparaison. Il ne faut pas que tu aies peur de la gronder, ça fait parti de l'éducation. Tes parents t'ont déjà grondé, voir peut-être même mis une fessée quand tu étais petite et que tu faisais des choses à ne pas faire, et pourtant, tu les aimes toujours. Je me trompe ?

La remettre a sa place, oui. Être ferme quand il faut, c'est impératif. Mais surtout pas crier (haussez le ton, ferme, pour lui faire comprendre que ce n'est pas bien), s'énerver. Les chevaux ne comprennent pas ça. Ils ne s'énervent jamais vraiment entre eux.
Ils comprennent très bien le fermeté, et le fait d'être remis a sa place, même si il y a parfois résistance, mais ne comprennent surtout pas la colère dans laquelle on se met (moi la première, j'en suis consciente et c'est donc ainsi que je me corrige).

Oui oui, être ferme ça veut pas dire crier fort et taper, ça veut dire se camper sur ses pieds et ne pas reculer, respirer pour garder son calme, répéter, répéter, et encore répéter la demande faite, calmement mais fermement, se grandir, quite à se répéter "c'est moi qui décide, c'est moi la patronne, je suis grande et forte, nan mé oh !"... et féliciter et arrêter de demander dès qu'on a le moindre minuscule début de réponse !!! Et le minuscule début de réponse deviendra une vraie réponse franche et claire, parce que le cheval, ce qui l'intéresse, c'est qu'on arrête de l'embêter, donc une fois qu'il a compris qu'en répondant tout de suite, la demande s'arrête, ben ça marche...
Un exemple : au début il fallait que je pousse dans le poitrail de ma jument (dans le mou, ça fait pas mal !!) pour la faire reculer, maintenant je regarde son poitrail, j'agite la main et je dis "recule" !

Oui, c'est exactement ça

"Se contenter de peu, récompenser beaucoup"

adelevaupre a écrit le 11/04/2013 à 11h55: Tes parents t'ont déjà grondé, voir peut-être même mis une fessée quand tu étais petite et que tu faisais des choses à ne pas faire, et pourtant, tu les aimes toujours. Je me trompe ?

Je pense même qu'un cheval a qui on pose des limites vous aimera d'autant plus qu'un cheval a qui on laisse tout faire. C'est comme un enfant, sans limites, il n'est jamais heureux et veux toujours plus, teste toujours plus.
J'ai été quelques temps trop laxiste avec mon cheval, il était infernal avec moi. depuis que je suis ferme (mais toujours douce), il est beaucoup plus sympa.

Tente des friandises , des carottes , des croutons de pain ( très dur ), des pommes , Bonbon spécialiser , morceaux de sucre , Deux trois carré de chocolat ( pas plus attention à sa ligne ) Sinon tu peut essayer aussi de la câliner mais c'est vrai que si elle commence à donner des coup de cul ou coi commence à sévbir surtout laisse toi pas faire !! Je te conseille aussi de l'éthologie sa travaille la confiances entre toi et ton poney c'est ce que je fait avec un petit poney dont je m'occupe avant il mordait , donner des coup de cul etc ... Maintenant il à grave changer enfin voilà ...

Je vous apporte mon vécu, si cela peut t aider.
Je suis DP d une ponette.
Quand j ai un cours particulier et que Madame est au pré.Comme par hasard ce jour là, elle ne se laissera pas attraper.....
J ai lu des bouquins sur le comportement des chevaux.
Et en fait c est à cause de moi qu elle se sauvait....
J arrive dans le pré, stressée car j ai peu de temps pour l attraper ( je le sais), je stress un peu pour le cours.Donc j arrive différemment dans le pré.Je ne me rends pas compte mais elle oui.
Ils ressentent tout.
Donc maintenant plus je suis pressée , plus avant d aller la voir, je fais le vide et je dis ben c est à elle de venir vers moi.

Cela n a rien à voir avec ton pb mais saches que ta juju ressent bien plus que tu ne laisses y paraître.
Si tu as peur, elle le sait déjà avant même que tu rentres dans le pré....

A toi de prendre sur toi, d y aller juste pour être non loin d elle au début, et évacuer ton stress peut être aussi grâce à elle.
Regardes là, elle aura des choses à t apprendre.

Mais toujours SECURITE avant tout.

Coucou ,

Déja, comme beaucoup te l'on dit, tu n'es pas assez ferme (mais ferme ne veux pas dire méchant!!) et ta jument n'est pas à sa place: elle a pris le dessus sur toi...

Tu ne l'as peut être pas remarqué, mais elle oui...les chevaux testent les limites, et s'ils trouvent une faille, ils l'utilisent au maximum...Par exemple, en main déja, si tu te laisse bousculer ou devancer, le cheval devient le dominant, c'est à dire le chef qui à la responsabilité des dominés. Si tu deviens la dominante, cela ne veut pas dire qu'elle ne t'aimera plus, au contraire: elle trouvera sa place (de dominée) et se sentira donc plus en sécurité avec toi car c'est le dominant qui protège, et du coup, elle aimera encore plus être avec toi.

Au prés, lorsque tu viens chercher ta jument, si elle te charge, ne recule surtout pas! Sinon, c'est perdu. Même si tu es impressionnée (ce que je comprend car je l'ai déja vécu), avance vers elle en parlant fort, pour lui montrer que c'est toi qui décide et elle arrêtera.

De plus, si ta jument associe ta venue au travail, c'est normal qu'elle ne veuille plus te voir! Il faut que ta venue ne soit pas qu'un moment de travail où elle ne fait que des choses qui ne lui plaisent pas...Pense à établir une relation avec elle, lui proposer de faire des choses différentes, amusantes...Par exemple, tu peux la ballader en main, l'emmener brouter, lui faire des massages et des longues séances de pansage, lui faire découvrir de nouvelles choses, jouer en liberté avec elle dans la carrière (attention d'abord à t'imposer comme dominante, sinon, cela pourrait devenir dangeureux...) récompense la souvent, fait lui plaisir juste avant de la remettre au prés après le travail (bien brosser, donner des friandises, voir même un fond de grannulés pour le gout, cela lui faira sans doute plaisir)...Bref soit imaginative! Et le travail en lui même ne doit pas non plus être pénible et répétitif. Lorqu'elle fait bien, arrête l'exercice voir même la séance. En plus, cela la fera apprendre plus vite! Le travail doit aussi être varié, et là aussi, tu dois faire preuve d'imagination.

Et, si tu caches la longe sous ton manteau, et que tu l'attrappes par surprise, cela renforce aussi peut être son envie de ne pas t'approcher, pour ne pas que tu puisses l'attrapper, même par surprise...

Enfin, pourquoi ne laisse tu pas un licol sur ta jument lorsque tu la lache au prés? Ce serai beaucoup plus facile pour toi de l'attraper, et tu n'auras qu'un longe à prendre.

J'epère t'avoir aidé et je suis désolée pour les fautes d'orthographe .

Tu devrais regarder "La leçon indispensable de Monty Roberts" sur Equidia Watch. Une amie l'a fait avec son poney qui est une brute, ça a marché du tonerre ! Maintenant il la suit partout tout en la respectant, sans jamais la bousculer !

adelevaupre a écrit le 12/04/2013 à 09h19: Tu devrais regarder "La leçon indispensable de Monty Roberts" sur Equidia Watch. Une amie l'a fait avec son poney qui est une brute, ça a marché du tonerre ! Maintenant il la suit partout tout en la respectant, sans jamais la bousculer !

ça vient du fait que le stress augmentant par "l'exercice" du join up, le cerveau sécrète des hormones qui "endorment" le cerveau => exactement ce qu'il se passe quand l'animal est pourchassé par son prédateur, il sait qu'il va mourir alors il doit souffrir le moins possible (sécrétion d'endorphines il me semble).
Ces hormones agissent comme une drogue, le cheval est shooté et prêt à mourir... Alors, forcément, on peut en faire ce qu'on veut...

Super réjouissant...

Citation : La remettre a sa place, oui. Être ferme quand il faut, c'est impératif. Mais surtout pas crier (haussez le ton, ferme, pour lui faire comprendre que ce n'est pas bien), s'énerver. Les chevaux ne comprennent pas ça. Ils ne s'énervent jamais vraiment entre eux.

Ce qu'ils ne comprennent pas, c'est la colère NON JUSTIFIEE, et qu'on ne fasse pa retomber la pression quand ils obtempèrent.... Nous humains, on a du mal avec ça....
Exemple courant qu'on peut trouver dans toutes les patures de France, et que je vois régulièrement chez moi :
Galant mange, sa copine s'approche, il dit rien... Elle depasse le seuil de tolerance, il couche les oreilles puis tape un pied puis... charge dents découvertes. Dès que la jument retourne au seuil de tolerance, mon gros remange tout à fait tranquillement de façon très detendue.... Alors que nous, dans une situation pareille, on bouillonne encore dix minutes après...
Les chevaux sont capables de colère et de violence aussi, ils ne vivent pas au pays des bisounours.... Par contre, y'a enormement de nuances.... et c'est rarement gratuit.
Un livre simple qui explique bien les bases du respect et accessible à tout cavalier, c'est "communiquer avec son cheval" de Véronique de Saint Vaulry.

Je sais que les expériences des autres ne sont pas spécialement applicable sur nos histoires.

Mais je raconte quand même ce qui m'est arrivée. Quand j'ai eu mon cheval, pour moi c'était la septième merveille du monde. Je lui ai tout laissé passer, aucune remarque quand il me manquait de respect. Il me sautait dessus quand je lui apportais son sceau. On se demandait qui promenais qui quand je l'avais en longe... Je t'en passe et des meilleurs.

Avec les yeux de l'amour je ne voyais rien de tout cela. Heureusement qu'il était dans un centre équestre et la monitrice (une amie) essayait de m'ouvrir les yeux "fait attention ton cheval est en train de prendre le dessus sur toi, tu vas avoir des problèmes". Je lui disais t'inquiète pas je gère. Jusqu'au jour au M. m'a violemment bousculé, heureusement plus de peur que de mal.

C'est à ce moment où j'ai pris conscience que quelque chose n'allait pas, mais mon cheval avait pris des mauvaises habitudes et j'ai du sévir avec beaucoup de fermeté pour remettre tout ça dans le droit chemin.

Le pire a été de devoir le coller au fond du box avec un stick pendant la distribution de la ration. (sans le taper avec mais juste le menacer)

Maintenant j'ai juste à dire "non" pour qu'il comprenne.

La période de recadrage a été très éprouvante psychologiquement pour moi, car devoir punir mon cheval car je n'ai pas su lui dire non à temps j'avais du mal. Mais comme on dit c'est un bien pour un mal.

Par contre je n'étais pas seul et quand je flanchais et laisser passer des petits trucs, quelqu'un de pro était derrière moi pour me le rappeler.

Aller courage, ça va pas être une partie de plaisir mais c'est important.

_holly_ a écrit le 12/04/2013 à 09h30: ça vient du fait que le stress augmentant par "l'exercice" du join up, le cerveau sécrète des hormones qui "endorment" le cerveau => exactement ce qu'il se passe quand l'animal est pourchassé par son prédateur, il sait qu'il va mourir alors il doit souffrir le moins possible (sécrétion d'endorphines il me semble). Ces hormones agissent comme une drogue, le cheval est shooté et prêt à mourir... Alors, forcément, on peut en faire ce qu'on veut... Super réjouissant...

Tu ne peux pas juste assumer que c'est le cas sans savoir ce qu'elles ont fait