Bonjour tout le monde !!!!!
Je suis enfin un peu posée après un début de semaine très, très chargé, comme vous pouvez l'imaginer.
-- ATTENTION ROMAN --
Je vous le dis tout de suite :
tout s'est très bien passé. J'ai encore du mal à y croire et je suis très très reconnaissante envers mon Titus.
Lundi, 10h départ de Nozay, en Essonne. Vroum vers l'Alsace via la RN4. Arrivée vers 16h30. Le VL se conduit presque comme une voiture, très agréable ! il a à peine 57000 kilomètres à son actif. Nous montrons d'ores et déjà le camion à Titus, malgré la nuit tombée depuis longtemps. Avec "ma" technique de travail à pied, je l'amène au pied du pont. Une amie me montre une variante et provoque une belle impulsion, le cheval a bien failli embarquer malgré la nuit ! Impressionnant. Le loulou est relax tout le long.
Le soir je suis invitée chez des proches qui souhaitent me donner un coup de boost pour le départ.
Mardi matin, je me réveille à 5h. Pensez bien qu'avec l'appréhension j'ai bien peu dormi. A 7h10, action, je vais chercher la copine qui m'accompagne, et direction l'écurie.
Nous vidons le casier et chargeons le camion. L'espace sellerie accueille sans souci tout mon bazar, il reste de la place pour les bagages. Le jour se lève, je prépare le loulou et lui passe les protections de transport, comme il en a désormais l'habitude. pour preuve il ne marche comme un canard que le temps de le sortir du couloir des boxes.
Je dis à tout le monde avec humour que maintenant, je ne veux plus voir personne, allez ouste !
Première demi-heure en mode désensibilisation. Clairement le travail effectué à pied marche bien, Titus est relax, il renifle partout.
Au terme de la demi-heure, on m'amène une mesure de grain. cela intéresse fort le Titus, qui a été laissé à la diète ce matin, histoire de l'avoir par le ventre aussi.
Cela l'intéresse fort, mais ... "Je monterai pas sur ton pont pourri là". Espérons qu'il ne se soit pas fait une élongation du ligament nuccal, à essayer de choper le grain

Il se met à essayer de voir s'il n'y a pas à manger sur ce satané pont.
15 minutes de ce petit manège où entre deux reniflages-mangeages, il me regarde avec un air angélique.
...
Là, tu te fous de moi pépère. On voit bien que t'as plus peur
Passage en mode fermeté, je me cale à côté de son épaule, avec une badine plus active au niveau des postérieurs et des ordres qui sont cette fois-ci fermes. On bosse

Cercle, "MARCHER", avancée vers le camion. Ça bloque mais l'impulsion est là, les postérieurs sont dessous ! Première avancée, on a les deux antérieurs sur le haut du pont !!! Grosses félicitations ! Malheureusement le loulou se cogne la tête et redescend.
Mais là j'ai le feu de dieu, ça va le faire
Encore quelques tentatives et au bout d'1h15 depuis le début de l'embarquement, avec fermeté mais sans jamais s'énerver, le loulou est dedans. Je n'y crois pas !!!
Il se rue sur le grain. J'appelle à l'aide pour qu'on me ferme le bas-flanc, Titus ne tique même pas. Tout est fermé, le loulou attaché. Il commence à s'agiter très vite une fois le grain terminé. Nous partons sans attendre.
Paniqué au premier rond-point, il comprend très vite comment s'équilibrer, et une fois arrivé sur l'autoroute, on ne l'entend plus. Il s'est pendu ou quoi ?

Non, non, tout va très bien, ma copine regarde régulièrement par la petite fenêtre. Monsieur profite du paysage.
Je suis blindée d'énergie, nous faisons un seul et unique arrêt à Reims pour pipi et sandwich (j'ai raté la sortie Burger King

). Nous avons les yeux rivés sur le camion, qui ne bouge pas d'un poil, lors du payement du plein. De retour avec nos provisions, j'ouvre la porte de la sellerie. Je suis accueillie par un Titus frais comme un gardon, pas un poil de transpi, les oreilles en avant et les yeux doux. "Coucou !"
Il a mis du foin partout, je lui cale un deuxième filet, qu'il m'arrache des mains. Ok, bon ap

On l'entend manger depuis la cabine conducteur

Il me laisse le temps de manger mon propre sandwich, puis s'arrête de brouter. "Paf", "Paf-paf", "Hop esclave, on repart !". Nous ne l'entendons plus jusqu'à l'arrivée en Île-de-France.
Nous avons de la chance, car comme nous avons pu partir tôt, l'A86 et la N118 sont FLUIDES, oui oui vous me lisez bien
Comme j'arrive par l'Est de l'écurie alors que d'habitude je viens de l'Ouest, je mets le GPS. Ce couillon va nous faire venir par des chemins de plus en plus petits ... Ce qui devait arriver arriva. A 30m de l'écurie, nous voilà embourbés
Les proprios de l'écurie arrivent à la rescousse avec le tracteur, ils ont l'habitude, ils sortent 3-4 voitures de là par mois ... J'ai honte !!! Titus est un saint et ne bouge pas de tout le long de la procédure.
Une fois sur le parking, nous le descendons. Chose prévisible, il saute à moitié du pont

Vite, on lui enlève les protecs de transport pour lui mettre des guêtres de travail, et zou, au paddock en herbe tout seul qu'il se défoule ! Il trotte tranquillement, s'abreuve et va dire bonjour aux chevaux des paddocks voisins. On décharge tout pendant une heure et demie-, et on rentre le loulou pour la nuit, ravi de trouver du foin et du grain.
ET ON RENTRE DÉCÉDER AU LIT.
Hier, j'ai quasiment passé la journée à l'écurie. Titus a été mis en binôme avec un poney très dominant, ils jouent ensemble, trottent côte-à-côte, et vont renifler les juments-morues du paddock d'à côté. Il a trouvé un copain je crois

. L'après-midi, lorsque sa propriétaire le sort, Titus l'appelle déjà.
Je profite de cette journée de repos pour faire à fond tous mes cuirs, qui étaient si encrassés qu'il a d'abord fallu passer le dégraissant. Ils sont revenus nickel
La nuit tombée, Titus demande à rentrer. Tout semble aller bien pour lui, il récupère mieux que moi on dirait
Aujourd'hui, j'hésite entre le laisser encore tranquille, ou bien le mettre sur une petite longe histoire de l'habituer à l'environnement de travail avec l'exercice qu'il connait le mieux. J'aviserai en arrivant
Ma DP est très très triste, mais sa famille et ses amis lui ont exprès consacré le jour du départ pour l'aider à passer le cap. Je lui ai donné des nouvelles durant tout le trajet, et poste des photos sur Facebook. Je vais aussi lui envoyer un plus long message vu que notre au-revoir a été bien plus bref que prévu
J'espère que vous allez bien, je vous embrasse fort