|  | Si les galops n'existaient pas, on verrait des débutants sur des parcours à 1m et bonjour les dégats. |
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C'est tout à fait possible de voir ça, puisque les préparatoires, en amateur, ne nécessitent qu'un galop 2 et une licence de 5eme cat. Tu peux donc voir des galops 2 sur des préparatoires à 1,30m, sur le papier, c'est possible.
Pour moi, les galops sont nécessaires, ils sont une sorte de rituel de passage, comme il en existe dans pratiquement tous les sports. Des petits brevets qui permettent à la fois de se donner des objectifs, une piste de travail, et apportent la satisfaction du travail bien fait une fois obtenus.
Le problème, il vient surtout des moniteurs qui "distribuent" les galops comme on jette des miettes de pain aux pigeons. Certains clubs sont vraiment laxistes sur les galops.
En Normandie, dans mon écurie, nous avions toujours l'été des cavaliers de région parisienne qui venaient monter, soit pour de simples balades, soit carrément pour les concours estivaux de la région. J'ai vu débouler des gamines de 13 ans munis de leur galop 7. Déjà, ça me choque un peu, un galop 7 demande une maturité équestre, que l'on ne peut pas avoir à 13 ans. Maintenant, je comprends aussi l'impératif imposé par les règlements de compétition. Quelque part, c'est aussi le système imposé par la FFE pour les compétition qui a poussé à cette distribution de galops maladroite.
Mais j'ai vu des G7 incapables de s'adapter rapidement à une nouvelle monture, qui pensaient que tous les chevaux de club se montaient de la même façon, sans comprendre que parfois, même un cheval de club, a des boutons. Un couple ça ne se crée pas en un claquement de doigts. Ils vous voient faire un tour avec poons sur 1,20m en ayant l'impression que c'était facile, mais, oh, surprise, n'arrivent absolument pas à maitriser l'animal sur un petit tour à 80cm. Parce que pas d'encadrement ni des mains ni des jambes, main trop dure, et j'en passe... Et avec un animal qui ne pardonne pas toutes les erreurs d'un cavalier, ça ne passe pas. Tous les chevaux de club ne sont pas de bonnes motos prêtes à l'emploi.
Les trois premiers galops, sont des galops d'initiation selon moi. On se met progressivement à l'aise aux trois allures, on apprend à connaitre le corps de son animal, et son propre corps, on apprend l'équilibre en selle, l'assiette, on apprend toutes les bases.
Puis le G4, je suis d'accord avec ce qui a déjà été dit, c'est le début des choses plus sérieuses. On commence à parler d'accord des aides avec plus de précision, de placement de jambe, de maitrise des allures, etc...
Le G5 selon moi, est le début de la voie de l'autonomie à cheval. C'est le minimum, si l'on respecte réellement l'esprit des programmes des galops, pour pouvoir être indépendant à cheval. On peut devenir propriétaire, avec un minimum d'encadrement pro.
Le G6 et le G7, sont tout simplement le perfectionnement dans chaque discipline. Le début de nos spécialités. La voie saine pour devenir propriétaire sans encadrement.
Mais le tout, doit vraiment être progressif, et ne doit pas oublier de s'intéresser à celui qui est le principal acteur de nos passages de galop, l'animal. Si l'on ne s'intéresse pas plus que ça à lui, on ne mérite pas nos galops. S'intéresser à un cheval, c'est lire des ouvrages qui nous ouvrent l'esprit, l'observer, pouvoir voir d'un oeil expert un changement d'état ou de comportement, "lire" l'animal dans sa globalité.
Et je salue, les clubs qui respectent les galops tels qu'ils doivent l'être, et en font réellement un outil de travail pour faire de nous tous, des cavaliers passionnés, investis, responsables, et surtout, surtout, toujours en recherche de perfectionnement. On n'est jamais trop parfait comme cavalier, nous évoluons en permanence, au contact de notre, ou nos montures.