natp31 a écrit le 14/06/2013 à 17h20: |
|  | Itaku, Tu m'epates , si jeune et tu as tout compris |
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Y a rien d'épatant, je suis passé par là, je sais à quel point prendre cette décision est difficile quand on aime son cheval, je connais tous les doutes qui doivent normalement s'imposer pour les personnes qui prennent cette décision.
Je ne considère pas que s'acharner à vouloir sauver une vie qui peut l'être soit de l'égoïsme et tous les gens un peu intelligents qui sont passé par là pourront tous le dire.
Quand c'est la fin, malgré les doutes, on le sait, nos loulou savent nous le faire comprendre. Et c'est dure, terriblement, parce que LA on a envie d'être égoïste. LA on se dit, est si avec les médicaments, ça pouvait passer, et si ce n'était qu'une passade, et si on tentait encore... Mais on le sait, même si on parle pas cheval, même si soit disant, on fait de sa vie un roman... On le comprend, parce qu'on est capable d'être à l'écoute, parce qu'on est capable de s'ouvrir un peu, parce que notre loulou, que se soit au bout de deux ans ou au bout de dix, on lui a accordé tellement de temps qu'on le connait... Et on prend la bonne décision. Pas avant... Avant, c'est trop facile...
Ceux qui diront le contraire, c'est juste pour se donner bonne conscience, ceux qui choisissent la piqûre pour un membre brisé en arguant que loulou n'aura plus une vie de cheval, c'est soit pour leur conscience, soit pour leur porte monnaie, soit les deux.
Mais des chevaux capable de se relever d'une fracture, j'en ai vu une paire et pourtant, c'était pas gagné à la base. Ils ont énormément souffert durant toute leur convalescence et aujourd'hui, il vivent une vraie vie de cheval, qu'ils soient montés ou non. Et pour moi, ça valait le coup qu'ils en passe par là.
La douleur ne devrait pas être une excuse pour donner la mort, parce que, à part dans certain cas, on peut toujours la soulager et la faire disparaître.
Pour une tendinite, c'est le cas, des chevaux atteint de ce mal qui à présent amènent leur proprio se promener tous les dimanche et vivent comme n'importe quel autre cheval, j'en ai vu une paire aussi, j'en ai même un dans mes prés... Il souffre pas, il est pas malheureux, mais il est passé par la case longue convalescence douloureuse... Encore une fois, ça valait le coup, parce que maintenant, il vit, tout simplement.
Maintenant, ben, le loulou que tu connaissait est partie, c'était peut-être mieux, même si tu le connaissais bien, peut-être que tu n'avais pas toutes les cartes en mains pour comprendre la décision de la propriétaire.
Mon Papi, quand j'ai pris la décision de le faire partir, j'étais pas sure de moi, parce qu'il causait beaucoup, mangeait bien, tentait d'avancer, j'ai cru jusqu'au bout qu'il voulait se battre, jusqu'au jour J, quand il c'est couché, j'ai compris qu'il était soulagé (oui, je fais de ma vie un roman, et alors ? ) et quand l'hiver est arrivé même pas un mois après, me suis sentie beaucoup mieux, parce que je savais que je lui avait évité de longues semaines de souffrances intolérable, ingérable et impossible à guérir... bref, l'arthrose, à 35 ans, ça pardonne pas...