erell29 a écrit le 03/07/2013 à 23h27: |
| | Lol... bon... je crois qu'en effet nous n'avons pas observé, étudié et quantifié la même chose... ni lu sur des thèses les mêmes choses !
Il est aujourd'hui démontré que le comportement de leader chez les chevaux n'est pas vraiment réel étant donné que ce n'est pas les mêmes principes de manipulation.
Un leader va obligatoirement tirer derrière lui le groupe pour des objectifs communs.
Chez les chevaux, c'est le groupe qui se ralie à cet individu qu'à un instant t et l'individu change en fonction de la journée, des tâches à faire...etc. Il suffit de regarder un groupe qu'il soit sauvage ou domestique, ce n'est pas le même cheval qui emmènera boire et qui décidera du changement de domaine vital.
Tu amalgames deux comportements qui sont typiquement humain et qu'on a cru bon de coller à ces des chevaux. Hors c'est bien plus complexe, car ils n'ont pas un ordre hiérarchique descendant mais bien latéral où tout le monde à un rôle égalitaire où personne n'est un sous-fifre !
Il suffit d'observer, un cheval qui a envie d'aller quelque part va s'orienter pour aller vers son objectif, les autres vont se rallier ou non à son objectif, mais ce n'est pas lui qui va convaincre mais le groupe qui va suivre. Il suffit de regarder, si ils sont ok, il se mettent dans la même direction que le premier qui a eu "l'idée" et se déplace au fur et à mesure.
Cela assure la cohésion sociale.
Dans la relation avec l'humain, ce n'est pas une question de placement qui va faire que le cheval respecte ou au contraire va prendre tous les droits. Le cheval sait qu'au contraire si il ne coopère pas, il n'a plus de droit... donc il a tout intérêt à ne pas essayer de contrôler (contrairement à l'homme qui sur-contrôle !).
Par contre, ce qui va tout changer c'est la peur que l'humain ressent comme tu le précises et là le cheval ne demande pas son reste: rester avec quelqu'un qui a peur et qui est insécuritaire, non merci, je me casse. D'où les gros soucis de comportements et qu'importe le placement: devant, derrière, à côté... l'insécurité sera partout et là le cheval ne sera jamais en confiance, toujours sur l'oeil...
Et pour moi ça explique le comportement de ta jument, d'où la conclusion, si elle te propose d'aller devant, c'et qu'elle souhaite y aller, c'est qu'elle est assez en confiance pour y être et c'est surement pas pour te dominer ou autre mais bien une prise de responsabilité... comme dans un groupe... plus tu la recadreras derrière, plus elle se blasera, ne trouvera pas d'intérêt à la balade, aucune attention en toit, en l'environnement...etc.
C'est pour ça que je suis intervenue ! |
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Je comprends ton intervention.
En effet, on a pas le même point de vue, mais je trouve cela intéressant de confronter nos thèses, de toute façon, il n'y a pas meilleur éthologue que celui qui observe et comprend !
Je suis d'accord avec toi sur le fait que dans un entourage de proximité, il y en est un différent qui prenne l'initiative d'aller d'un point A à un point B, mais cela reste de la proximité, ce n'est pas observé chez nous car trop peu de chevaux lâchés dans de grands espace, mais celui qui va prendre l'initiative de faire une grande route, c'est le dominant qui se retrouve devant.
Par contre, ce qu'on peut observer chez nous, c'est qu'il y a quand même, une hiérarchie descendante/montante, le dominé le sera toujours face au dominant, et le sera indéfiniment sauf si l'autre décide un jour de ''se rebeller'' pour reprendre ses droits, mais passer 5-6 ans (fin de l'adolescence, cheval avec un caractère affirmé), cela reste rare.
En revanche, le dominé peut être au dessus de celui qui est au dessus de son dominant (j'espère que j'en ai pas perdu !), mais dans un troupeau, il y aura toujours le grand dominant/leader, qui est le plus souvent une vieille femelle d'ailleurs comme dans tous les troupeaux d'animaux (dauphins...).
Comme tu le dis, s'il y en a un qui s'en va et que les autres le suivent, c'est tant mieux pour lui, mais ce ne sera pas le grand leader, il a vu de l'herbe, un peu plus verte dans ce coin, alors il y va, les autres ont vu pourquoi il est allé là-bas, ils comprennent et y vont aussi, et là, les dominants de celui qui a trouvé l'herbe ne vont pas tarder à rappliquer pour prendre leur dû s'il n'y en a pas assez pour tout le monde.
En revanche, si personne ne le suit, ils ne prendra pas le risque de se retrouver seul et devenir une proie facile.
Le grand dominant est toujours suivi lui et ils apprennent tout petit qui est le dominant qu'il faut suivre.
Comme tu le dis, il faut faire la différence entre dominant et leader (ptet pas été assez compréhensive), le dominant, c'est celui qui doit être respecté, c'est le grand manitou qui guide lors des grands trajets. le leader, c'est celui qui décide d'aller au point d'eau et ou les autres vont suivre ou changer de carré d'herbe.
Pour la balade, ça s'analyse comme une conduite sur grandes distances.
Et dans le cas de ma jument, passer devant moi, signifie prendre le rôle de dominant et donc ne plus me respecter, et là, il ne faut surtout pas laisser passer, c'est une marque d'irrespect, et d'ailleurs quand on connaît bien les chevaux, ça se ressent.
Dans mon cas, elle n'est confiante à l'extérieur car elle n'est jamais sorti en balade durant 8 ans, elle a énormément de craintes. Elle, c'est une jument particulière, elle est très indépendant, et j'ai beau mettre un cheval calme devant, elle a quand même peur mais bref, quand elle a peur comme cela, elle ne se fie qu'à son instinct, fuir, donc me passer devant et s'en aller clairement, j'ai déjà essayer de voir ce qu'elle ferait, elle me passerait devant, sans chercher à savoir si je la suit ou non, elle s'en irait clairement.
En revanche, en ce qui concerne le leardership, genre par exemple, quand elle broute, elle peut me dépasser sans problème (si les distances respectées bien sûr).
Tant qu'elle restera derrière moi en balade, elle se calmera, elle n'a pas encore totalement confiance en moi, et quand ce sera le cas, quand elle verra qu'il n'y a rien à craindre avec moi dehors en toute circonstances, même dans les endroits qu'elle ne connaît pas, elle se fiera à moi, et elle pourra enfin profiter sans chercher à vouloir me passer devant.
Dans les endroits qu'elle connaît, elle reste derrière sans problème et me dépasse jamais, et quand je ne l'ai pas sorti depuis longtemps, elle réclame.
Mais en gros voilà, les grandes distances, derrière, c'est moi qui conduit, c'est moi le chef, qui décide où aller, quand on s'arrête pour brouter, elle peut s'éloigner, voire moi la suivre. Mais quand on repars, elle se remet derrière moi et me suit.
Au fait, tu as dit, qu'un dominant se met derrière et balance la tête à droit ou gauche pour diriger. Ce n'est pas ça, il ne dirige rien de derrière, il ''bouge'' l'autre, mais forcément que si le dominant est derrière à gauche, le dominé ne va pas prendre le risque de lui couper la route en plus. le dominant ne dirige pas de derrière, il n'est pas aussi d'intelligence que cela.
Par contre, il sait faire signe aux dominés de le suivre, ce que explique d'ailleurs Monty roberts dans son join up, un certain signe que tous reconnaissent comme ''le dominant veut qu'on le suive'', il va s'apprêter à conduire sa troupe.
Pour donner le mot de la fin, il y a pleins de moyens de communication des chevaux qu'il reste à découvrir.