Manana, merci.
Alors je vais témoigner ici sur ce dont je me souviens. Peut-être que certaines choses ont été abordées dans l'autre post, mais je fais une "réponse" globale ici.
Concernant les tétées, il n'y a pas vraiment de règles. Marion était "branchée" sur le sein quasiment tout le temps, n'a jamais vraiment espacé les tétées (bon, elle tétait aussi sans réel besoin alimentaire). Romain, lui, a espacé très vite ses tétées (et refusait le sein si pas de vraie faim).
J'ai ressenti aussi un grand vide lorsque je suis rentrée à la maison avec Marion. C'était très étrange comme sensation. J'étais aussi super bien à la maternité. J'y suis restée une semaine, mais j'y serais bien restée quelques semaines de plus. Franchement, c'était top confort. Pour Romain, je suis sortie à J+4, mais je n'ai pas ressenti ce même vide en rentrant (malgré des débuts nettement plus compliqués), parce que Marion était là (quand il y a déjà un enfant dans une maison, ça y met de la vie!), et que j'étais heureuse de la retrouver.
Concernant la césarienne, les deux ont eu lieu sous rachi-anesthésie. Ce que je trouve impressionnant avec la rachi (mais je pense que ce n'est pas le cas de la même façon avec une péri), c'est le fait de ne plus pouvoir bouger les jambes, ni même les orteils. C'est assez flippant. J'étais soulagée quand j'ai pu à nouveau mobiliser mes orteils puis mes chevilles.
Pour Marion, j'ai senti que ça "secouait" un peu (quand ils l'ont tournée, je présume), sensation un peu étrange, mais j'ai trouvé ça assez "marrant". Par contre, pour Romain, qui était très bas, déjà bien fixé et de grand gabarit, je pense qu'ils ont eu un peu plus de mal à le sortir. A deux reprises, pendant plusieurs secondes, j'ai eu la respiration coupée (je présume qu'ils ont dû le "remonter" assez fortement). Dans tous les cas, c'est bizarre comme sensation, c'est vrai.
Pour l'après césarienne de Marion, j'ai voulu la jouer "warrior" et j'ai refusé les antalgiques au départ. Mais j'ai trop attendu, la douleur est montée, et on ne parvenait plus à la faire retomber. Les premières heures après le réveil ont été terribles. Après, ça a finalement atteint assez rapidement un seuil supportable. Elle est née vers 14h, on m'a levée le lendemain matin, mais j'ai fait un malaise vagal. Après ça, je n'osais plus trop me lever. J'ai mis un peu de temps à reprendre confiance pour me déplacer, même m'assoir, et encore plus pour me déplacer avec bébé dans les bras. Et je ne sais pas si c'est ça ou pas, mais la cicatrice a continué de "tirer" / gêner assez longtemps, et j'ai trouvé que j'ai mis pas mal de temps à "me remettre" physiquement.
Pour Romain, je me suis dit qu'on ne m'y reprendrait pas. Donc dès que j'ai senti que ça commençait à se réveiller, j'ai accepté les antalgiques. Et je n'ai presque pas ressenti de douleur. C'est toujours resté très supportable. Romain est né vers 11h, et le soir-même, je me levais (la SF m'a expliqué comment minimiser le risque de malaise vagal), j'allais même jusqu'à la SDB pour me rafraîchir et me brosser les dents à l'évier. Le lendemain matin, je prenais ma douche, et dans la foulée, je galopais (presque!) comme un lapin. J'ai eu nettement moins de douleurs, les quelques tiraillements étaient très supportables. Ma cicatrice est vraiment très nette, je n'ai aucune "boursouflure", et j'ai retrouvé tout de suite toutes les sensations à ce niveau-là (aucune insensibilité autour de la cicatrice). Et globalement, je me suis physiquement remise sur pieds nettement plus vite.
Bref, deux vécus très différents pour un même événement au départ. Pourquoi l'un, pourquoi l'autre? Il y a bien des hypothèses, mais ça reste surtout de l'ordre des mystères de la nature...
Quand même, j'ai douillé grave une fois. Vous parliez sur l'autre post des contrôles de l'utérus. Alors franchement, le simple contrôle, ça n'est peut-être pas très agréable. Mais c'est peanuts à côté du... massage! Pour Romain, la hauteur utérine était correcte, mais les saignements "pas top", et mon utérus restait trop mou. Du coup, la SF me dit "il va falloir que je masse pour l'aider à retrouver son tonus". Ok, tranquille. Pour moi, massage rime avec plaisir, détente, bien-être, tout ça, tout ça. Ben punaise, j'ai revu mon jugement en une demi-seconde! Ca n'avait rien, mais alors rien, d'un massage bien-être!!! Misère, j'ai cru que j'allais remettre mon repas! La douleeeeeuuuur! Elle me disait d'expirer pendant ce temps-là. Je ne pouvais pas! J'avais le souffle coupé. Je serrais les dents comme jamais. Elle me dit "je sais que c'est très douloureux, mais je dois le faire". Et ça durait... Pfiou! Elle s'éclipse ensuite quelques minutes puis revient. J'avais fondu en larmes entretemps. Elle me demande ce qui ne va pas, si c'est la douleur, etc. J'étais incapable de sortir le moindre mot tant j'étais sciée par ce moment. Je répondais avec des signes de la tête.

Autant dire que quand je l'ai vue se repointer pour un nouveau contrôle plus tard, j'étais serrée! Mais ouf, c'était bon.
Concernant le dodo, Marion a dormi presque 5 mois avec nous. D'abord dans la nacelle à côté de moi, puis dans son lit dans notre chambre. Romain a aussi d'abord dormi dans la nacelle à côté de moi, et est toujours avec nous à l'heure actuelle (je ne me sens pas du tout prête à le mettre dans sa chambre) dans son lit. Je réduis le lit avec un coussin d'allaitement (en "U" autour du bas du corps) pour que ce soit plus "cocoon". Je voulais un lit cododo, mais notre lit ne le permettait pas, et on n'a pas changé le lit pour ça.
A la maternité, elles n'étaient pas non plus contraires au fait de dormir avec bébé. C'était comme pour Pechouil (je crois): un lit médicalisé avec des barrières qui remontent tout le long (en deux morceaux), des deux côtés. Je calais un coussin d'allaitement le long de la barrière de son côté (ou je roulais une couverture), et je me collais de l'autre côté, avec la tête au niveau de ses jambes (juste au cas où... mais je restais bien en place dans les faits). Je lui tenais aussi parfois la main par exemple.
Bon, sinon comme tu l'as fait, y'a moyen de gérer avec un système D. J'ai eu de la chance car mon mari est resté toutes les nuits avec moi pour les deux naissances, mais c'est clair qu'autrement, appeler une SF à chaque fois qu'on veut prendre bébé ou le poser ailleurs, c'est pelant. Tu as raison: c'est plus confortable d'avoir bébé près de soi pour limiter les appels.
Le must, c'est ce que j'ai vu récemment sur le net: certaines maternités commencent à s'équiper de berceaux cododo.
Euh... Il est tard... J'ai oublié quelque chose?
Voilà! Je pense quand même avoir fait le tour...