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Le post des supers mamans de ca...
Posté le 29/01/2021 à 14h49
melye J'avoue comme mesnil-elevage ça me ferait chier de mener l'interrogatoire tous les soirs en récupérant ma fille. D'autant que je suis speed le soir, donc j'ai plutôt besoin qu'on me délivre l'information rapidement et efficacement, et sur des sujets qui m'intéressent. Genre combien de fois ma fille a chié dans la journée je m'en torche à 2 ans et demi. Ca m'intéressait à 5 mois mais là plus du tout, sauf si c'est pour dire qu'elle est malade par exemple. Ce qui m'intéresse c'est si elle s'est bien amusée, ce qu'elle a découvert, ce qu'elle a aimé manger/faire.
Bon disons le, je suis chiante en fait.
mesnil-elevage Tu as raison, j'ai pu préciser ce qui me paraissait important concernant Jeanne dans le mode de garde. Je pars en quête de la bonne personne au mois de février je pense.
loraline16 lucie44300 Pour la vie sociale, perso elle n'a jamais été ultra dense. J'ai beaucoup d'amis mais pas énormément de très proches et je ne ressens pas le besoin de voir du monde souvent. Depuis que je travaille surtout. Etudiante j'avais une vie sociale ultra dense, des trucs chaque soir, je n'étais jamais seule, j'ai beaucoup apprécié cette vie. Depuis que je bosse (beaucoup depuis tjs) j'ai besoin de grands moments de solitude pour me reposer. Je ne supporte pas d'avoir trop de trucs de prévu. Et depuis la naissance de Jeanne c'est très très couteux pour moi de ne pas être là le soir, vraiment. A la fois parce que ça implique de ne pas voir ma fille mais également parce que j'ai besoin de temps de repos entre le taf et l'énergie que je lui consacre. Donc j'avoue que perso ne voir trop de monde ne me pose aucun soucis.
Le confinement à cet égard ne me coute pas du tout. Ce que je ne supporte plus c'est de ne pas pouvoir aller au resto. J'avoue que c'est une vraie habitude de vie d'aller au resto. J'y suis tjs allée au moins une fois par semaine. Mes parents nous ont tjs emmené hyper régulièrement, ça n'a jamais été limité aux occasions. Avec eux, j'y allais au moins deux à trois fois par semaine. Là je vis très mal de ne pas pouvoir y aller. Ca me pèse beaucoup.
Tjs est-il que l'arrivée d'un enfant rebat les cartes et l'organisation sociale qu'on avait. Notamment parce que nos centres d'intérêt se modifient. Je me suis rapprochée de copines avec enfant et de la distance s'est installée avec celles qui n'ont pas d'enfant parce que souvent nos modes de vie diffèrent totalement. Et j'avoue que Jeanne est au centre de mes attentions, me donnant sans doute un côté mono conversationnel. Mes préoccupations, mes inquiétudes et mes grandes joies s'articulent quand même beaucoup autour d'elle. Mes copines clubbeuses, qui sont par monts et par vaux chaque soir, vie de patachons, et qui sont à mille lieux de s'intéresser à ma fille ça rend quand même l'exercice de l'amitié délicat. D'autant que perso j'ai déménagé dans un autre département, avec bébé ça devient difficile d'aller passer le week end à Paris, et les faire venir pour un week-end version famille ces copines là ça ne les enchante pas. Ce que je peux parfaitement comprendre. Avant d'avoir Jeanne ça m'aurait oppressée.
Bon sinon ici ce matin c'était l'horreur. J'étais ultra stressée par le taf, pas très dispo par Jeanne, on était en retard. Evidemment quand je suis comme ça (c'est très très rare), elle est infernale. Le magnifique effet éponge. Résultat, matinée de merde. J'ai râlé pendant les 40 minutes de temps passé ensemble, affligeant. Une fois dans la voiture pour aller à la crèche, alors que je râlais à l'avant sur le thème "oui bah désormais je vais te réveiller plus tôt parce que c'est vraiment trop compliqué, et maman est super pressée, blablablabla", Jeanne m'a dit "moi je suis contente de voir maman". Et dans ta tronche vieille morue de maman de crotte. J'ai failli exploser en sanglots tellement ça me renvoyait à mon comportement de merde.
Je vous passe évidemment l'enfer pour la déposer puisqu'encore les nanas qu'elle déteste à la crèche. Pourtant, comme hier avec son père, elle était hyper contente d'y aller. Il a suffi que j'ouvre la porte et qu'elle voit les deux nanas pour se réfugier dans mes bras et refuser d'en descendre.
J'ai appelé ma soeur sur la route pour déverser ma nullitude, ma frustration, le fait que j'impose un rythme à Jeanne qui est celui de l'adulte débordé que je suis mais ne devrait pas être celui d'une petite fille de deux ans, que c'est horrible comme mode de vie. Et là, juste conversation de merde à base de "oui bah en même temps pas le choix, sinon on est mère au foyer" (euh je pense qu'il existe un juste milieu entre 8h/19h30 avec un taf hyper stressant et rien du tout, enfin à mon sens, juste milieu qu'elle connait hein puisqu'elle bosse mais n'a ni mes horaires ni mon stress, donc j'étais folle de son propos), "les enfants s'habituent, c'est ça se confronter à la réalité" (mais est ce souhaitable qu'ils s'habituent? Est ce un argument? Est ce qu'on s'habitue finalement pas à tout, même au pire?).
Enfin en gros j'avais besoin qu'on me rassure, qu'on me caline, pas qu'on m'explique que bon ça va, elle survivra, et tout le monde en est réduit à la même chose, vas y.
Et là je suis tellement épuisée que je crois que je pourrais pleurer devant mon ordi. Marre des clients odieux, des gens qui pensent que tout leur est dû, des confrères que t'as envie de défoncer, du boulot qui s'accumule, du stress de folie devant les dossiers. J'ai des plaidoiries de dingue ces deux dernières semaines, des dossiers très très tendus en matière familiale, où tu t'écharpes avec le confrère à l'audience, avec le même confrère sur ces dossiers (la loi des série) qui plaide 1h30 en disant que tu mens (euh mais what the fuck?!), genre l'attaque hyper perso, genre on n'a juste pas le droit de se dire ça.