allison44 Je rebondis sur ton message parce que je comprends l'épuisement de la négociation permanente mais je me dis que la solution que tu as envisagée (marquer à la culotte en reprenant chaque faux pas) me semble peu viable. A mon sens, tu vas devenir chèvre et elle aussi.
Perso, quand Jeanne passe par des phases un peu olé olé, je sais que plus je vais la reprendre, plus on va vivre une guerre sans fin. Alors l'idée c'est pas de non plus de tout laisser faire, mais plutôt de trouver des compromis. Et à l'inverse, dans ces périodes, j'abandonne certains idéaux, pour me concentrer sur l'essentiel, pour éviter une guerre nucléaire épuisante pour nous deux. Je sélectionne les comportements qui sont à mon sens totalement exclus, genre elle ne me tape pas et elle ne se met pas en danger, mais je lâche sur les comportements que je ne kiff pas mais qui ne sont pas dramatiques, genre faire du puky dans la maison ou consciencieusement disposer les cailloux sur la terrasse, voire remplir un seau de cailloux et le verser sur la dite terrasse.
Ces comportements ne me font pas kiffer, dans un monde idéal c'est non, dans une période plus cool ce sera non, mais là si je dois faire respecter ces trucs je sais que ça va me faire monter en pression, ça va nous faire monter en pression. Et je vais finir dans un état de nerf totalement délirant. Avec un combo Jeanne et maman très très en colère, le truc qui s'auto entretient, et ni l'une ni l'autre n'arrive à redescendre.
Pour l'exemple, en ce moment les couchés sont ultra galères. Vraiment. Clairement, je me suis tellement arque-bouté sur le sujet que je suis littéralement à bout des couchés. Jeanne ne veut pas faire dodo, comme elle le dit si bien elle même, je veux descendre en bas avec nous. Mais moi je veux mon moment à moi le soir. Je suis tendue comme un string quand vient l'heure du dodo parce que j'anticipe la merde. Et ça fait deux soirs que je hurle comme une cinglée dans la maison sur tout le monde quand ça roule pas comme je le voudrais. Mais genre moi j'ai jamais hurlé de ma vie en fait, donc c'est juste pas moi du tout. C'est le papa qui gère résultat, le soir il la met au lit et gère l'agitation de début de nuit parce que je suis incapable de le faire dans le calme.
Mais j'ai creusé ce sujet cette nuit et j'ai décidé de reculer son heure de couché, genre je lâche prise la dessus, consciemment, de mettre un peu de cool dans ma tête, avec pour objectif de gérer tout cela sereinement. Je vais recommencer cette histoire de bipeur que j'avais arrêté parce que ça roulait nickel les dodos. Je vais souffler, et garder un seul objectif: aller au dodo dans le calme.
Après, ces deux dernières semaines le fils de Christophe était à la maison, et c'est une réalité: c'est super déstabilisant. Ou en tout cas c'est systématiquement un peu Beyrouth dans la gestion du quotidien. Je pense qu'en fait ça me déstabilise moi et je diffuse mon agacement. J'ai l'impression d'avoir un invité à demeure pendant 2 semaines, l'invité que t'as pas super envie d'avoir chez toi, qui est là sans être là, qui ne participe à rien soyons clair, mais qui est là, moitié enfermé dans sa chambre, moitié vautré sur le canapé du salon. S'est ajouté à ça un vrai problème d'hygiène avec un gosse qui sent très fort. Il a fallu remettre en place quelques règles sur l'hygiène parce que ça sentait la cellule de garde à vue à la maison.
Et cette situation m'envahit complètement. Ca m'est de plus en plus difficile de l'avoir à la maison. Alors il n'est pas méchant hein. Je me sens ignoble de pas le supporter chez moi.
Mais bon le résultat c'est que je pense que ça perturbe Jeanne aussi. Enfin pas le môme, c'est plutôt qu'elle doit sentir que je suis très envahie. Et ça doit l'insécuriser.
Faut que je trouve une solution pour gérer mieux sa présence. Je vois pas encore quoi. Mais je vais chercher hein!