totox même réaction que Poloche en te lisant haha " euh c'est aux grévistes de trouver les solutions en plus??? "
Les profs réclament pas mal les memes choses depuis longtemps : dégel du point d'indice, un salaire approprié, PLUS de profs pour MOINS d'élèves par classe. Des locaux corrects, des équipements corrects, des Aesh quand on en a besoin... un soutien hiérarchique, un soutien symbolique pour restituer aux profs l'autorité dont ils ont besoin pour exercer correctement au lieu de se faire decapiter ou pousse au suicide.
Ajoute à cela la situation sanitaire... depuis 2020, les profs revêtent encore plus de casquettes. On a découvert le distanciel qui est un casse tête, on doit être encore + connecté et dispo mais évidemment on n'a pas plus de moyens pour le faire... on a rouvert les écoles en 2020 avec un protocole sanitaire impossible à appliquer, sans matériel d'hygiène, ni gel hydroalcoolique, ni masques adaptés, ni même essuie mains dans des tas d'écoles, parce qu'il fallait garder les gosses ! Depuis lors, c'est tout ce à quoi on sert on dirait. Les protocoles ridicules s'enchaînent, on est toujours les derniers au courant par BFM. Déjà qu'on est vraiment pas choyés pour reprendre ce terme bien connu par les profs, mais faire classe correctement dans ces conditions... c'est pas possible en fait ! Et nous c'est ça notre travail à la base hein : faire classe.
Et je rebondis juste sur la comparaison avec le privé. J'ai bossé dans les deux. Je me suis pas sentie spécialement mieux lotie dans le privé, ni moins bien dans le public... en revanche dans le privé, j'étais pas un numéro. Bien sûr pour le PDG de la crèche privée j'existais pas. Mais dans ma structure, j'avais de la valeur. Quand j'ai démissionné, ma directrice a proposé des choses pour me faire rester, car j'étais un élément de son équipe dont elle reconnaissait la valeur et qu'elle ne souhaitait pas perdre. Elle était pas parfaite hein j'avais des tas de choses à lui reprocher, ainsi qu'à ses supérieurs, ce sont des humains. Mais demande aux profs que tu connais s'ils ont l'impression d'avoir une quelconque valeur auprès de qui que ce soit... c'est bête a dire mais c'est devenu une phrase qu'on se dit beaucoup entre profs quand on discute. Par exemple si je suis au bout de ma vie en cours de grossesse ou au bord du burn out et que je dis que j'aurais besoin d'être arrêtée par le médecin mais que je ne veux pas parce que ça va mettre les élèves en galère etc... et ben maintenant les collègues le diront : " va voir le médecin. Personne n'est indispensable. T'auras pas de médaille pour être resté et toi ou un autre prof c'est pareil pour eux. Personne sait qui t'es et ça changera jamais rien ".
On est tellement interchangeables et tout le monde s'en tape tellement de nous et de nos efforts, de tout ce qu'on met en ?uvre... que c'est devenu un argument.
Alors à mon sens c'est pas un truc de service public ou de privé. Ça vient du c?ur de métier : l'humain.
Car à la crèche on pouvait avoir ce type de raisonnement. On fait un métier de service, un métier social, nous sommes des gens qui travaillons avec des gens. Évidemment qu'on a des attentes et elles sont légitimes. On veut être traités correctement et traiter les gens avec qui l'on travaille correctement. C'est pas un caprice d'employé du public choyé
agathe90 c'est chaud un peu non si tu peux pas te lever ?? Tu vas voir un médecin? J'espère que tu vas vite aller mieux!