Ce sujet est très intéressant!
Le grand écart entre les estimations de prix d'un cheval et les jugements péremptoires de certains sont liés à mon sens au fait que les cavaliers n'ont pas tous la même pratique, ni les mêmes attentes, ni la même perception du marché du cheval.
En caricaturant, un cavalier qui cherche un cheval de loisir estimera qu'un jeune cheval à peine débourré n'a pas une grosse valeur quand bien même il a de bonnes origines et présente des dispositions intéressantes à développer.
A l'inverse (toujours caricature!), un cavalier amateur voulant sortir en CSO, trouvera qu'un cheval palomino, pie tobiano, apaloosa, sympa en ballade ne vaut pas 6000€ quand bien même il a un look sympa et est sûr en ballade.
De mon point de vue, aucune de ces opinions n'est juste.
Pour ce qui concerne le marché du cheval d'amateur
En schématisant les propos tenus précédemment, l'opinion est que:
1- élever un cheval ça coute peut-être bonbon aux éleveurs (encore que j'ai cru lire un commentaire ironique -ou naïf- qui laissait entendre que les éleveurs à qui ça coûtait cher c'est qu'ils fignolaient en dépenses futiles ex "luzerne bio"

)
mais le marché actuel est en crise donc ils doivent aligner leurs prix à la baisse
2-un jeune cheval de 3 ou 4 ans qui n'a pas fait les classiques ou les libres, a priori ca doit être bradé (je caricature hein)
Pour le cheval de loisir, même poncifs:
-un cheval de ballade ça n'a pas de valeur énorme, c'est "juste" un bon pépère sans qualité sportive (Achtung, ceci est caricatural!

)
Mon avis est que l'achat du cheval n'est que la goutte d'eau dans l'océan de dépenses nécessaires à son entretien et son bien être.
Lésiner sur le tarif d'achat et vouloir à tout prix que les prix soient low cost, soit. C'est concevable de vouloir limiter les frais.
Dans ce cas il ne faut pas s'étonner d'acheter un cheval importé d'on ne sait où qui se révèle inadapté à notre niveau, ou complètement déséquilibré mentalement, ou pas net niveau véto. Ou bien pour des cavaliers cherchant un cheval sûr de rando, de se retrouver à acheter un 3 ans pas cher mais qui va se révéler non adapté à la rando. Ou pour un amateur, de se retrouver avec un cheval compliqué, plus destiné à un pro qu'à un amateur, ou aux capacités moindres.
Je m'étonne car si il existe des exceptions, des gens qui trouve la perle ou le crack à un prix dérisoire, un cheval ça coûte cher!
Essentiellement après l'achat, je me répète, mais pour un éleveur de cheval de sport destiné aux amateurs le coût d'un poulain jusqu'à ses 3 ans c'est au moins 6000€ voire plus.
Et le cheval de loisir extérieur également a un coût. Dans la mesure où le client cherche un cheval sûr, bien dans sa tête, dressé; à 1000€ ça n'existe pas.
A côté de ces considérations pratiques, je m'étonne également de certaines "tendances du marché":
-dès lors que le cheval a une couleur qui sort du lot, bingo: jackpot pour le vendeur> c'est un cheval magique qui attire tous les acheteurs
Je ne comprends pas... Quand j'étais gosse je rêvais de l'étalon noir, "mais ça c'était avant"

Quand j'ai recherché un cheval, je me fichais totalement de sa robe, pourvu qu'il réponde à mes critères de recherches
Je m'étonne aussi que certains acheteurs soient plus confiants envers les intermédiaires divers (clubs, cavaliers pro, vendeurs, maquignons) et variés plutôt que les éleveurs.
J'ai vue une nana mettre 10000€ (!) dans une jument de club ayant fait la rame de ses 4 à 8 ans, sortant certes en amateur 3 cce mais sans jamais se classer, morpholiquement mal foutue, avec un caractère infect...

Je suis ravie pour cette louloutte qui sera plus heureuse mais 10000€....
Après, il faut se faire accompagner pour l'achat mais je ne vois pas où est le problème de demander à son monit de venir quand on a fait une sélection d'un cheval.
Je bavasse désolée.
Et j'ai dû en souler plus d'un!
Mais ce sujet me fait réagir...