Urgent. je n'y arrive pas.

geriko42 a écrit le 13/08/2013 à 09h29: tu lis cela où ?

"Voulant améliorer son confort respiratoire, j'ai attaqué le ventipulmin il y à deux semaines, réduit les doses jeudi dernier, et fait la grave erreur de lui donner un petit peu de foin mouillé."

J'ai toujours entendu parler de foin mouille pour les chevaux aux difficultés respiratoires alors moi aussi si possible j'aimerais savoir pourquoi c'est une erreur ?


Bloodysunday, courage, on ne connait pas ta jument mais je pense que si elle a le moral ça doit valoir le coup d'essayer encore un peu :) histoire de ne pas regretter

j'ai relu 4 fois le texte sans arriver à le voir

moi aussi, j'ai toujours entendu que le foin mouillé était une bonne alternative.

Je n'ai encore pas vécu ce genre de situation.... Mais en tout cas je te souhaite bien du courage.
J'espère que tu nous donneras des nouvelles et des bonnes !
Je suis ton post.

Bloodysunday,
Je connais très bien la clinique de mours (chambost).
Mais pour ton cas je te conseille fortement de te rapprocher de la clinique Neyron, Clinique vétérinaire équine champ du Perier.
Pour des cas particulier, je fait appel à eux.

bloodysunday a écrit le 13/08/2013 à 01h44: Ma jument, trotteuse de 16 ans, est emphysémateuse depuis environ 8 mois. Je possède déjà un autre emphysémateux, cheval acheté dans cet état, il y à maintenant 10 ans et dont la maladie ne s'est jamais aggravée et auquel j'administrais seulement un peu de phyto 2 fois par an. Pour ma jument, en revanche, tout est allé très vite, trop vite. Son emphysème s'est brutalement aggravé en avril. elle était alors suivie par un véto de "campagne" qui m'affirmait alors qu'il n'y avait rien à faire, à part la soulager avec de la phyto. Mon erreur a surement été de lui faire confiance...Jusqu' à ce que n'en pouvant plus de la voir dans cet état, je me décide à l'emmener dans une clinique équine en qui j'avais également toute confiance(Chambost à Romans pour ceux qui connaissent). Ici, l'on m' a soutenu que le seul traitement était le dexadreson, ce que j'ai fait pendant 15 jours avec de la ventoline, avec des résultats probants. Seulement à l'arrêt du traitement, l'emphysème est revenu. J'ai alors continué la ventoline, ajouté du fluxotide(Corticoide) en inhalation, et du brophyton, avec des résultats certes médiocres, mais des résultats quand même. Voulant améliorer son confort respiratoire, j'ai attaqué le ventipulmin il y à deux semaines, réduit les doses jeudi dernier, et fait la grave erreur de lui donner un petit peu de foin mouillé. Erreur fatale ou simple coincidence selon le véto de campagne, le fait est que samedi soir elle est entrée en crise sévère. j'ai alors augmenté les doses de ventipulmin et de ventoline et fait venir le véto le dimanche matin qui lui a administré une trés forte dose de diurétique, pour évacuer l'eau dans les poumons, et d'un autre produit sensé aider son coeur à soutenir l'effort. Hier soir, cela allait déja mieux et ce matin également. Mon véto de "campagne" m'a alors prescrit du diurézone(diurétique et cortisone), que j'ai administré ce soir. Seulement à minuit, lorsque je suis repassée, tout son côté droit était gonflé, rempli d'eau. J'ai alors joint mon véto qui m'a dit que c'était son corps qui avait du mal à éliminer l'eau... Voilà où j'en suis. Je n'ai pas l'habitude de m'épancher et je pense que chacun d'entre vous est à même de comprendre combien la décision est difficile. Je sais qu'on ne fait que la prolonger. Mais je n'arrive pas à prendre la décision de la faire partir loin de moi, ma première jument, ma jument si courageuse, ma jument si généreuse. Elle continue à manger avec gourmandise ses pommes, n'est pas couchée, et continue à se battre...Que dois je faire? Comment savoir ce qu'elle endure? Merci par avance de vos réponses.

pour geriko42

belloute a écrit le 13/08/2013 à 12h53: pour geriko42

J'aurais fait pareil si j'étais pas sur téléphone ! C'est quand même plus simple pour retrouver la phrase

Bloodysunday a surement mis ça parce que si le cheval est vraiment en crise le foin mouillé suffit a empirer les choses, le mieux c'est de le tremper complétement.

J'ai eu en confiage pendant deux ans un emphysémateux.
On a dû adapter son mode de vie... Pré entouré d'une rivière et d'arbres en été (air humidifié, il y faisait frais), jamais de box, l'hiver une cabane ouverte sur un petit paddock, foin d'excellente qualité, pareil pour la paille, on secouait tout à plusieurs fois avant de lui donner, couverture pour qu'il ne perde pas d'énergie à se réchauffer, et niveau compléments on donnait un peu d'orge (très peu) et du twenty fibres bleu, il mangeait ça avec gourmandise, et on trouvait que ça améliorait son état. En cas de crise, on lui faisait une piqure de voren.

Malheureusement, à partir de mai/juin, son état s'est dégradé, je l'ai sentit tout de suite que ce n'était pas une crise à passer, malgré qu'il était à l'herbe dans le pré de rivière. C'aurait été que de moi, je l'aurais euthanasié à ce moment là, mais je n'étais pas la propriétaire, il était juste là en confiage, donc ce n'était pas à moi de prendre cette décision...
On a essayé de le soulager jusqu'au bout, et il a fini par s'éteindre.

Quand on passe du temps avec eux, on le sent quand c'est le moment d'arrêter, il faut être attentif pour ça, et tout faire pour qu'ils vivent bien jusqu'à la fin...

J'espère que je t'aurais un peu aidé, n'hésites pas aux MP si tu as des questions ou si tu veux plus de détails.

belloute a écrit le 13/08/2013 à 12h53: pour geriko42

oui, j'avais vu..... après l'intervention et la citation au dessus, c'est avant que je ne le trouvais pas (mamie va avoir besoin de lunettes)

Je n'ai aucun conseil à te donner car c'est très difficile.
Je te souhaite COURAGE car tu prendras la bonne décision pour ta jument.
Le principal c'est qu'elle ne souffre pas.

D'abord, merci à toutes pour vos réponses qui me vont droit au coeur.

Je vais essayer de répondre à toutes les interrogations, mais ne m'en voulez pas si j'en oublie-je n'ai pas encore récupérer de ces nuits blanches.

d'abord les nouvelles: cet après midi, elle ne respire pas trop mal, mais son coté droit est toujours rempli d'eau, avec une boule au passage de sangle. Cela n'a pas l'air de lui faire mal, mais je me demande si elle va réussir à l'évacuer-étant entendu qu'elle n'a plus accès à l'eau, que je continue le diurizone, et le ventipulmin.

J'ai contacté la clinique équine de Mours qui m'a alors conseillé de repartir sur du dexadreson, le diurizone n'étant pas assez concentré en cortisone, contrairement à ce que m'a affirmé mon véto de campagne...Grrrrr celui là.

Elle ne sort pas de son écurie, qui est une pièce fermée avec une porte de taille humaine toujours ouverte, qui elle même donne sur un abri bétonné, qui donne sur le champs.
Elle mange avec appétit ses granulés et ses pommes.

Pour ce qui est du foin mouillé, j'attribue sa crise à cela, ne trouvant pas d'autre facteur d'explication à cette brusque aggravation. Il devait rester de la poussière, cela à du provoquer une quinte de toux, qui à accéléré l'éclatement des alvéoles. Je ne vois que cela pour expliquer cette brusque survenue d'eau dans les poumons.

Pour l'insuffisance cardiaque, lorsque je l'ai amené à la clinique équine fin juin, il l'avait écouté et m'avait alors expliqué que c'était justement son coeur de sportive qui lui permettait de se maintenir. Alors je ne sais pas.

Pour les inhalations, j'imagine qu'il s'agit d'huiles essentielles. j'utilise déjà un inhalateur, une espèce de chambre à air, pour qu'elle inspire la ventoline et le fluxotide.

Avant cette crise, maintenant que j'y pense, il y a de cela environ trois semaines, elle s'était mise à siffler, comme les asthmatiques en crise. Je m'étais dit alors que c'était "bon signe", que c'était l'air qui circulait à nouveau dans ses poumons. je sais, c'est naif, mais on besoin de se raccrocher à n'importe quoi dans des cas comme ça.
Je lui administrais alors de la ventoline et ca passait. Le ventipulmin avait lui pour effet de la faire respirer sans qu'elle rentre ses flancs.

J'appellerai demain la clinique véto que l'on m'a conseillé pour vraiment tout tenté.

D'aucuns me conseillent de l'emmener à la clinique véto de Lyon, mais je crains qu'elle ne supporte pas le voyage(1heure de route). Et puis, si elle doit partir, je préfère que ce soit dans son champs avec les siens...

Voilà, le soir de la crise je lui avait fait beaucoup de ventoline, elle le prenait encore bien, même si c'est éprouvant pour elle-pour ceux qui ne connaissent pas, je dois lui boucher une narine en même temps.

Mais aujourd'hui, elle ne veut plus, elle secoue la tête et s'étouffe. Je n'arrive pas à expliquer ce bruit qui sort de ses naseaux depuis que mon véto lui a fait cette injection, c'est rauque, mouillé...

Bref, je n'arrive toujours pas à prendre de décision...C'est délicat à exprimer, mais j'ai une approche particulière des animaux, et des chevaux en particulier. Je ne leur monte pas dessus, ne les force jamais à faire quelque chose, bref je leur offre le maximum de liberté et le minimum de contraintes. J'ai un immense respect pour eux, pour leur force, pour leur instinct, pour leur beauté, pour cette incroyable énergie qui émerge de la terre lorsqu'ils la foulent au galop...
Tout ça pour vous dire qu'il n' y a pas que l'affection qui entre en ligne de compte dans dans cette si difficile décision. Il y a aussi un être doté de la même dignité que la mienne en face de moi et dont j'attends désespérément qu'elle me donne un signe.

En, effet la situation est difficile pour toi comme pour elle.

Où se trouve les traitements déraisonnables, là est la question .....

A mon avis, si tu as cette relation si particulière avec les chevaux, tu réussiras à lire dans ses yeux et elle te fera comprendre qu'elle ne souhaite plus se battre et te feras sa révérence pour aller dans de verte prairie là où le souffle ne lui manquera pas.


Courage.

Justement parce que tu respectes cette jument, et que tu tiens très sincèrement à elle, que tu le verras de suite...
Etrangement, c'est quand ils ont besoin d'être libérés qu'on comprends que la parole leur est inutile, ils ont une telle capacité de nous dire, et nous faire accepter que c'est la fin...

bloodysunday a écrit le 13/08/2013 à 19h06: D'abord, Elle ne sort pas de son écurie, qui est une pièce fermée avec une porte de taille humaine toujours ouverte, qui elle même donne sur un abri bétonné, qui donne sur le champs.

je pense qu'il faudrait la sortir de là , même si c'est très propre ce milieu "fermé" à une concentration de particules dans l'air qui ne l'aide pas , sans compter les acariens et autres moisissures obligatoirement présentes ...

J'ai accompagné récemment une jument qui était "en sursis" depuis plus d'1 an , avec des périodes + ou - critiques , mais toujours une belle énergie et un appétit féroce, et ce jusqu'au matin de sa dernière journée ...

Pour elle c'est l'impossibilité de se relever qui m'a fait comprendre que l'heure de la laisser partir était venue .
Elle n'était pas encore en grande souffrance mais je ne pouvais pas attendre qu'elle arrive à ce stade, car inévitablement c'est ce qui allait arriver (arrêt du transit) puisqu'elle ne pouvait plus se lever même avec notre aide ... oui on aurait pu tenter de la lever au tracteur , mais au risque qu'elle s'écroule , et tout au plus pour gagner encore quelques heures ou quelques jours jusqu'à ce qu'elle se couche à nouveau ... Je l'ai fait des mois durant pour un poney , jusqu'à qu'il ne tienne plus que quelques heures par jour debout ... il était petit , on y arrivait à 2 et il n'avait aucune pathologie à part un corps trop vieux bourré d'arthrose .

Tout ça pour vous dire que chaque cas est particulier, qu'il est un moment ou l'évidence est là et que l'on reconnait ce moment quand il arrive .

Vous ferez au mieux , aucun doute là dessus

Je reviens sur le lieu où elle reste ... si par malheur elle faisait un grave malaise ce ne serait vraiment pas facile pour des soins d'urgence avec un accès tel que vous le décrivez ; la sortir de cet endroit me semble prudent pour son confort en cas d'aggravation soudaine ...

Courage à toutes les 2 .

Frédérique, pour l'écurie, elle n'a pas de porte en bois d'un coté, ce qui fait que l'ouverture est toujours "ouverte" et qu'elle peut sortir quant elle veut-ce qu'elle fait la nuit- et en face de cette ouverture, il y à une porte à 2 volets, dont celui du haut que j'ouvre chaque soir pour aérer. cette pièce sombre et fraiche est le refuge de mes chevaux contre les mouches. Je la nettoie également deux fois par jour à grande eau afin de la laisser humide-étant moi même asthmatique, le doc me disait de me mettre dans une pièce humide en cas de crise.

Après avoir vu un autre véto, il semblerait que son gonflement soit rempli d'air et non d'eau. Avez vous déjà vu un cheval tout gonflé d'air du coté droit et qu'est ce que cela peut signifier?

enfin, j'ai une dernière question:depuis hier, elle s'est mis à attaquer une planche de bois qui se trouve dans l'écurie, alors qu'elle n'a jamais attaquer de bois de sa vie. Me signifie t'elle qu'elle en à marre? Ou bien est ce du au fait qu'elle n'a plus accès au sel, alors qu'elle adorait croquer sa pierre?

Merci encore de vos réponses