Novembre 2013
Tout bascule. Un après midi, au début du mois, je la trouve prostrée au fond du pré. Elle ne relève même pas la tête quand j'arrive. Je lui passe le licol, et me rend compte qu'elle ne veut pas marcher... Je regarde ses membres : rien du tout. Je la force à se déplacer, parce que même malade, de toute façon il faut la remonter aux écuries. Au bout de 4 pas, elle est essoufflée comme après une longue galopade sur la plage. J'ai mis plus d'1/2 heure à faire 100m pour la remonter aux écuries.
Une fois dans le box, elle ne mange pas. Elle ne réagis pas à son environnement. Sauf au chat, qu'elle regarde passer. Mais son souffle redevient normal. Elle n'a pas de température. Mais les muqueuses sont un peu jaunes. Je rentre chez moi, quand même inquiète.
Dans la soirée, la gérante m'appelle en catastrophe. Uliade ne va pas bien du tout, son rythme cardiaque est beaucoup trop élevé. Même au repos, dans le box, elle est essoufflée comme si elle avait couru le prix d'amérique. On décide d'appeler le véto en urgence. Heureusement, il arrive très vite. Il penche pour une crise foudroyante de leptospirose. Il lui fait une intraveineuse, et demande qu'on le rappelle le lendemain matin. Il est très inquiet, et on ne sait pas si Uliade va passer la nuit.
La gérante des écuries retourne la voir 4 fois pendant la nuit. Et au matin, elle constate une petite évolution. Le véto nous donne donc la suite du trainement : 4 jours d'injections, 7 jours d'antibios, et 25 jours d'Ekyrenal.
Elle va mieux, et récupère petit à petit. Un véritable coup de chance, ça c'est joué à quelques heures. Mais en l'espace de quelques jours, elle s'est beaucoup creusée...
Progressivement, je commence les balades en main. J'agrandis notre tour au fur et à mesure. Uliade est très contente, elle découvre beaucoup de choses, et reprend de l'endurance petit à petit. Le véto dit que c'est très bien, ça l'aide à conserver la forme.
Mais être enfermée au box, ça rend la miss joyeuse ! Pendant une de nos balades, elle pète en l'air. J'ai eu un coup de sabot dans la machoire et dans les côtes. Heureusement rien de grave, seulement un beau bleu. Mademoiselle est simplement partie au galop pour brouter plus loin ! Sale bête.
Une semaine après sa crise, elle retrouve le pré et redevient plus calme.
Je recommence à la monter, très tranquillement, au pas. Le but est qu'elle retrouve souffle et muscle.
Fin novembre, elle revoit le véto ! Il la trouve en excellente forme et ne voit absolument aucun inconvénient à ce qu'elle reprenne le travail. Nos petites balades ont été extrêmement bénéfiques