A SUPPRIMER
Posté le 25/04/2014 à 15h54
3.2. La dérive génétique
Les différents allèles d’un gène n'apparaissent pas en même temps durant l’évolution d’une espèce. De plus, ils peuvent conférer un avantage ou un désavantage aux individus qui les portent. Leurs fréquences vont donc changer au cours du temps.
De manière générale, l’ensemble des mécanismes décrits comme étant des forces évolutives (sélection naturelle, mutation, recombinaison, dérive, migration…) contribue à faire varier les fréquences alléliques des gènes. Pour la plupart de ces forces, un mécanisme moléculaire est mis en jeu. Mais la dérive génétique concerne l'évolution au sein d’une population ou d'une espèce de la fréquence des allèles ou des génotypes (combinaison des deux allèles d’un gène hérités des chromosomes paternel et maternel au moment de la fécondation) d’un gène causée par des phénomènes aléatoires et impossible à prévoir, donc indépendamment des mutations, de la sélection naturelle et des migrations. Citons pour exemple le hasard des rencontres des spermatozoïdes et des ovules (panmixie) dans le cas d'une reproduction sexuée.
Les effets de la dérive génétique sont d'autant plus importants que la population est petite, car les écarts observés d’une génération à l’autre par rapport aux fréquences alléliques y sont d'autant plus perceptibles. La dérive génétique concerne surtout les allèles neutres, qui ne confèrent ni avantage ni désavantage sélectif. La dérive génétique est un des mécanismes majeurs de l'évolution.
4. Principe de la dérive génétique
Alors que dans des populations de taille infinie, en l'absence de sélection et de mutation, les fréquences alléliques sont stables au cours des générations (principe de Hardy-Weinberg, voir "Pour aller plus loin"), elles vont varier aléatoirement dans des populations diploïdes (possédant deux copies complètes de leur génome) de taille finie. Ceci est du à la variabilité du tirage aléatoire des allèles d'une génération à l'autre résultant du mécanisme de formation des gamètes.