Denipony je te notifie pour l'histoire, vu que tu as dû décoller tes fesses!
Ma grande tante est d'origine allemande, elle est née un peu avant la guerre. Mon grand oncle, lui, était résistant pendant la seconde Guerre Mondiale. Il vivait, tout comme sa famille, dans les Alpes dans le Vercors, à au moins une heure de marche des écoles, dans une petite ferme (là je pourrais vous raconter l'histoire de mon père qui "apprenait" aux poules à "voler", gamin...). Son petit frère est mon grand-père paternel, je ne l'ai pas connu mais sur lui aussi il y a pas mal d'histoire à raconter! Mais là n'est pas le propos, si ça vous intéresse, je les raconterais plus tard!
Ils se sont rencontrés peu après la guerre et ont décidé de se marier. Ça n'a pas trop plu à mon arrière grand-mère qui depuis la guerre avait une sainte horreur des allemands... Le jours où il lui a présenté cette jeune femme allemande, mon arrière grand-mère lui a lancé quelque chose comme "Qu'est-ce que tu fais là, avec ta boche?". Pas très sympathique!
Mais ils se sont quand même mariés. Ils ont acheté une petite maison au pied des montagnes, dont la cave a été creusé à la pelle par mon ex-résistant de grand-oncle (elle doit faire 60m2 quand même!), ont eu des enfants, cultivaient divers légumes, plantes et choux de Bruxelles... Une petite vie tranquille après la grande guerre, quoi!
Beaucoup de couple ne s'entendent plus trop après des années de mariage mais pas eux.
Plus tard, il y a de ça quelques années, mon grand oncle a commencé à perdre l'ouïe, rien d'anormal à son âge. Ma grande-tante elle, se faisait diagnostiquée Alzheimer.
Le temps et la maladie faisant leur chemin, ma grande-tante a dû partir en maison de retraite, elle ne pouvait plus être autonome. Mon grand-oncle a alors décidé de la suivre là bas, même s'il n'en avait pas besoin.
Il s'est débrouillé pour avoir une chambre près de celle de sa femme.
Chaque matin, il se levait avant elle pour faire le travail des infirmiers: la laver, l'habiller... Et chaque soir il la couchait. Il passait ses journées avec elle, la secondait partout, l'aidait dès qu'elle avait besoin d'aide, faisait en sorte de rendre la maladie supportable.
Ils ne pouvaient plus communiquer, elle, atteignant un stade avancé dans la maladie et ne se souvenant bientôt plus de rien et lui étant de plus en plus atteint par la surdité.
Mais malgré ça, jours après jours il s'est occupée de sa femme et est restée avec elle, et ce, jusqu'à la fin.
Voilà la petite mais jolie histoire d'amour de l'allemande et du résistant