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Se remettre à l'équitation, adulte !
Posté le 10/03/2023 à 16h02
sasikin
Posté le 10/03/2023 à 16h02
Je remonte ce post que je trouve intéressant.
Je vis au Québec (père canadien, mère française, séparés depuis ma naissance, j'ai donc grandi en France, en grosse partie, j'y ai travaillé, puis je me suis définitivement installée au Québec, et j'ai marié mon conjoint Québécois).
En France, j'ai appris l'équitation lors de stages poney, durant les vacances scolaires, avec des chutes pas mal douloureuses (jamais compris pourquoi tomber de poney fait plus mal que tomber de cheval, du moins en ce qui me concerne), puis, une collègue de ma mère m'a donné mes premiers cours sérieux, sur son propre cheval (un selle français, 12 ans, entier). Mais je n'aimais pas sa méthode, elle ne me donnait pas vraiment confiance.
Puis en club, ensuite, jusqu'au jour où j'ai fait une très mauvaise et très douloureuse chute à l'obstacle, le cheval a fait un refus très brusque, je me suis explosé sur les barres. J'ai mis un terme à l'obstacle, définitivement et saboté mes chances de passer mes examens suivants.
Après, j'ai fait de la randonnée équestre, sur plusieurs jours, dont la route du Sel (je louais le cheval). J'ai beaucoup aimé même si je gardais l'appréhension due à ma chute.
Mais avec mon travail (des journées de plus de 10 heures), ma vie sentimentale, je n'ai plus trouvé le temps...
Et ensuite, après avoir rencontré mon mari, je suis repartie au Québec, définitivement (et sans regret aucun, la vie y est tellement plus agréable et moins stressante).
Bilan, au moins 15 ans sans monter. Et puis un jour, alors que j'avais une dispute amicale avec mon mari, celui-ci me sort "tu es pourrie gâtée, je t'offre tout ce que tu veux !", Et moi en riant "Oh, ok, donc je peux avoir un poney??". Et là, il a répondu "Ah non par exemple!" Bref, on riait.
Puis il m'a demandé "mais un cheval, ça coûte combien ?" J'ai répondu que je ne connaissais pas vraiment les prix de 2022, mais ça variait selon la race, le dressage, etc. Et il est allé jeté un coup d'oeil sur Kijiji (équivalent de votre Bon Coin).
Et là, il me demande soudain "C'est quoi, une demi-pension ?" Je réponds à sa question, puis il me montre l'annonce. Une propriétaire pas loin de chez moi, cherche des demi pensionnaires pour monter ses 2 juments paint. J'ai hésité plusieurs jours, puis j'ai répondu à l'annonce et rencontré la propriétaire.
Elle avait 3 chevaux, ces 2 juments et un poulain Gypsy d'à peine 2 ans. Avec ses 2 enfants, ses autres activités, elle manquait de temps pour rider les 2 juments. On a convenu que j'allais commencer par la plus facile, sa pie noire et blanche, la bonne pâte que son gamin de 9 ans monte lui-même. J'ai d'abord monté un peu dans son round pen, aux 3 allures, elle a vu que je me débrouillait. Et bref, je suis partie en trail. Dans le coin, les sentiers, ce sont des petits chemins qui montent et descendent, sur terrain pas toujours égal. Du coup, le galop se faisait sur la route de retour, route en terre battue et gravillon, en sens unique, uniquement fréquenté par les voisins, qui roulent doucement.
Après quelques semaines, alors que cette jument était réservée par une autre demi-pensionnaire le jour où je voulais monter, elle m'a proposé de prendre Maya, qu'elle trouvait plus difficile, puisque je m'en sortais bien avec l'autre. J'ai accepté... Maya s'est traînée, elle avançait comme un escargot, multipliait les refus. L'enfer....
Alors que cette jument était supposée avoir plus de go que de whoah. Le lendemain, j'ai pris une cravache, parce que perso, je déteste avoir à talonner un cheval pour le faire avancer (la jument était en parfaite santé, le genre qui pétait le feu, en liberté au paddock). Un refus. Un coup sec de cravache sur la croupe. Et magique, lol! Après ça, j'ai géré tous les imprévus, Quand soudainement elle m'embarquait, quand elle bloquait par peur (un vélo), un écart au galop à cause d'un ruban de signalisation sur un arbre. Et j'ai repris confiance en moi, et j'ai même ri avec la propriétaire, un jour où nous sommes parties ensemble en trail, et que dans une pente, ma selle a glissé en avant, et j'ai fini par terre au pied de la descente (il manquait un trou à la selle).
Mais il y avait des frustrations... Les deux juments n'étaient pas vraiment légères sur les aides, elles étaient montées avec une selle australienne (je déteste), et les sentiers étaient frustrants et soyons honnêtes, pas du tout sécuritaires. Mais le positif c'est qu'enfin, je me sentais en confiance de nouveau.
C'est là que j'ai décidé d'acheter mon propre cheval, je voulais un PSA puisque je ne veux faire que de l'équitation de plaisance, et être capable de faire de longs trails. Et puis j'aime tout de cette race.
Salem correspondait à ce que je cherchais, j'ai eu un coup de coeur (il a une personnalité extra), même si son entraînement... Je l'ai depuis début décembre, je l'ai monté exclusivement au pas, puisque déjà, il faut travailler ses arrêts (il faut vraiment tirer sur les rênes pour l'arrêter, il ne répond pas quand je mets mon poids sur l'arrière de la selle). Et puis il a fallu reprendre ses bases au sol, lui apprendre à être attentif (sa propriétaire qui l'a fait naître, avait des standards plutôt bas, j'avais pu le constater sur les vidéos où elle le montait). Donc, je me suis retrouvée avec un gros poulain de 10 ans, lol! Et puis avec la neige, l'aréna et le round pen ont été impraticables à la pension où je suis car la propriétaire ne les a pas entretenus (et pas de manège intérieur. Salem déteste d'ailleurs patauger dans la neige, dans son paddock, il a juste tracé une piste jusqu'au fond, vers un coin qu'il utilise comme toilettes, pour ses crottins, sinon, il stationne au rack à foin, l et là, il a bien tassé la neige autour) Mais ce n'est pas grave, il part le 1er avril à l'entraînement, 2 mois, on verra si un 3ème est nécessaire et je cherche une autre pension.
Quant à moi, je vais me prendre un coach pour débuter en équitation Western Pleasure. Bon pour moi, très bon pour mon cheval.