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Avis au proprio de chevaux atteint de cushing
Posté le 07/06/2015 à 19h29
Bonjour,
J'ai survolé le sujet, et je voudrai juste conseiller aux propriétaires qui ont mis en attente le dépistage du cushing et son traitement, de ne pas attendre plus longtemps.
Si la maladie est là, je pense qu'il faut la traiter sans tarder, avant que l'état du cheval ne se dégrade et que la mise en place du traitement ne soit plus possible, compte tenu de son état. Le traitement peut entrainer des effets secondaires au début, et il vaut mieux que le cheval soit en forme pour les affronter.
Enfin, c'est mon avis.
Pour ma part, mon cheval à été diagnostiqué en octobre 2013, suite à des abcès à répétition et les mises en garde de mon maréchal sur l'aspect général de mon cheval (trop gros, masses graisseuses localisées, ventre pendulaire, poil long, il avait 17 ans). J'ai décidé de faire des radios de son pied atteint, et là, nous avons su qu'il avait fait une fourbure, surement en aout, mais il n'avait montré aucun signe (pas prostré, ni campé, toujours debout). Il avait eu des poils bizarres durant l'hiver, mais rien de flagrant, et sa mue de 2012 avait duré. Il avait donc surement la maladie dès cette année 2012, peut-être même avant.
En 2013, mon véto m'a déconseiller de le traiter au prascend, car le recul qu'ils avaient sur le traitement du chien n'était pas concluant. Peu de bénéfices par rapport au coût, et une espérance de vie à peine augmentée.
J'ai donc décidé de le traiter avec des plantes (cushless). Avec le recul, je ne pense pas que ça ait servi à grand chose. mon cheval a continué à faire des abcès à répétitions, d'un pied à l'autre, rarement plus d'un mois sans abcès. Nous l'avons mis au régime dès le diagnostic posé. Il a dû perdre 50 kg. La gestion alimentaire a été maintenue en permanence. Nous avons mis en place un paddock paradise pour contrôler son alimentation et son activité physique ainsi que celle du poney qui en avait besoin également.
En septembre dernier, il a eu une infection des sinus. les antibios ne faisaient rien. Nous avons essayé 3 traitements, sans succès. J'ai demandé une analyse des secrétions, pour écarter la mycoses des poches gutturales. Finalement, c'était une infection ordinaire, qu'il n'arrivait pas à surmonter. J'ai reposé la question du prascend, mais, d'après le véto, mon cheval n'était pas en état pour lui infliger cette épreuve. Puis vers le mois de décembre, il a beaucoup maigri et ne parvenait plus à mâcher le foin, qu'il recrachait en boulettes. Je l'ai nourri à la bouillie de floconné additionnée de son, 9 litres par jour en trois repas. Il grignotait un peu d'herbe. Mais il continuait de maigrir, et son rhume s'aggravait. Peu à peu, il a perdu ses forces, se déplaçait très lentement. Le véto, qui venait régulièrement, me préparait à l'euthanasie, mais je ne pouvais m'y résoudre. Une tumeur est apparue sur sa mâchoire, qui n'a cessé de grossir.
En février, assez rapidement, son écoulement nasal est devenu très important, le liquide sortant de ses naseaux et de sa bouche. Puis il n'a plus voulu quitter son abri. Il gardait de l'appétit pour ses bouillie, mais était devenu squelettique. Après quelques jours, il commençait à chanceler. C'est là que j'ai décidé de mettre fin à ses souffrances. Il est parti dans mes bras, ce 25 février, à l'age de 19 ans.
Aujourd'hui, je regrette de ne pas avoir tenté le traitement au prascend. Ça n'aurait peut-être pas augmenté de beaucoup son espérance de vie, mais je n'aurai pas eu les doutes que je connais aujourd'hui. Et niveau coût, tous les soins qu'il a fallu mettre en place pour son confort, tout au long de ses 18 mois, ont largement dépassé le coût du traitement au prascend. Je sais que ce traitement ne guérit pas le cheval, et que la maladie fini par reprendre le dessus, avec une fin de vie similaire à la sienne, mais je n'aurais pas eu de regrets.
Voilà, j'ai voulu témoigner pour vous permettre d'avancer dans vos réflexions, et aussi parce qu'il y a peu de témoignages de fin de vie. C'est important de pouvoir s'y préparer.