Laisser galoper son réformé ?

généralement avant la fin de nos séances, je laisse mon gros s'exprimer histoire qu'il puisse jeter son jus sans que je ne l'embete. apres je fais une petite remise en ordre et fin de séance.

Ma coach préfère qu'il dégaze pendant la détente et qu'il se concentre après.

Du coup je le laisse galoper un peu pendant la détente puis je le repasse au pas avant de changer de main pour le remettre au calme avant le vrai travail de la séance. Ca lui va plutôt bien, il est pas frustré et est plus à l'écoute durant la séance surtout l'hiver.

On a eu le même débat que toi pour un gentil PS réformé récemment. A la différence prés qu'une autre question venait polluer le débat: un autre cavalier que moi le monte et que lui ne trouve pas ça drôle du tout du tout du tout du tout ce genre de galop plein cul.

Or on est quand même arrivé à la conclusion que si moi je lui autorise les galops plein cul, ça devient difficile pour George de les lui interdire parce que par la force des choses, n'ayant pas non plus 20 endroits où lacher le moteur en sécurité, on finit toujours par le faire aux mêmes endroits. Le cheval le sait, et si moi j'arrive à maîtriser quand on y est, et donc à parfois refuser le plein cul galop, George lui est vite dépassé.

Et quand tu dis compulsif, je vois bien ce que tu veux dire. Je doute qu'il y ait une simple notion de plaisir, comme avec un autre cheval. J'ai l'impression que c'est une forme de réflexe, un peu comme allumer une clope. On est véritablement à mi chemin entre plaisir et automatisme.

Toujours est-il qu'on a pris la décision de stopper les galops plein cul. Outre le problème de George et le fait qu'on est en doute sur la notion de simple plaisir, on est aussi dans un questionnement travail. Elle découvre tout juste la notion d'équilibre, le fait de ne pas être ouverte la gueule allongée l'encolure à 15 bornes. Or, les galops plein cul (comme le cross) c'est un peu l'inverse du travail qu'on tente de réaliser. On a donc décidé de ne plus polluer son cerveau d'équidé avec des prescriptions différentes en fonction des situations. Tant que le travail réalisé ne sera pas pleinement acquis, c'est zéro galop plein cul (et zéro cross, à mon grand désespoir).

Evidemment petit poney est parfois frustré, mais encore une fois j'ai vraiment des doutes sur cette notion de plaisir pour les réformés galopeur. Ou en tout cas, je pense que petit poney n'en est pas encore à se dire "wahou je kiff sa mère" mais plutôt encore dans l'automatisme. Mais sans doute qu'au bout d'un moment, quand le côté travail de galopeur sera suffisamment loin et donc un peu oublié, peut être qu'on atteindra cette notion de plaisir.

lanamour a écrit le 28/11/2014 à 16h42: On a eu le même débat que toi pour un gentil PS réformé récemment. A la différence prés qu'une autre question venait polluer le débat: un autre cavalier que moi le monte et que lui ne trouve pas ça drôle du tout du tout du tout du tout ce genre de galop plein cul. Or on est quand même arrivé à la conclusion que si moi je lui autorise les galops plein cul, ça devient difficile pour George de les lui interdire parce que par la force des choses, n'ayant pas non plus 20 endroits où lacher le moteur en sécurité, on finit toujours par le faire aux mêmes endroits. Le cheval le sait, et si moi j'arrive à maîtriser quand on y est, et donc à parfois refuser le plein cul galop, George lui est vite dépassé. Et quand tu dis compulsif, je vois bien ce que tu veux dire. Je doute qu'il y ait une simple notion de plaisir, comme avec un autre cheval. J'ai l'impression que c'est une forme de réflexe, un peu comme allumer une clope. On est véritablement à mi chemin entre plaisir et automatisme. Toujours est-il qu'on a pris la décision de stopper les galops plein cul. Outre le problème de George et le fait qu'on est en doute sur la notion de simple plaisir, on est aussi dans un questionnement travail. Elle découvre tout juste la notion d'équilibre, le fait de ne pas être ouverte la gueule allongée l'encolure à 15 bornes. Or, les galops plein cul (comme le cross) c'est un peu l'inverse du travail qu'on tente de réaliser. On a donc décidé de ne plus polluer son cerveau d'équidé avec des prescriptions différentes en fonction des situations. Tant que le travail réalisé ne sera pas pleinement acquis, c'est zéro galop plein cul (et zéro cross, à mon grand désespoir). Evidemment petit poney est parfois frustré, mais encore une fois j'ai vraiment des doutes sur cette notion de plaisir pour les réformés galopeur. Ou en tout cas, je pense que petit poney n'en est pas encore à se dire "wahou je kiff sa mère" mais plutôt encore dans l'automatisme. Mais sans doute qu'au bout d'un moment, quand le côté travail de galopeur sera suffisamment loin et donc un peu oublié, peut être qu'on atteindra cette notion de plaisir.

Moi, je virerais George ou je l'enverrais se prendre un petit Nespresso avec Jean s'il a trop les jetons pour monter un vrai cheval.

Je pense que je suis d'accord avec toi, avec cette nuance près que la mienne est effectivement plus avancée (elle crosse) et que du coup j'ai peut-être plus de marge de manoeuvre.

Et le côté "tendons et autres conneries de santé" liées à l'exercice, tu en penses quoi ?

madstripes a écrit le 28/11/2014 à 17h24: Moi, je virerais George ou je l'enverrais se prendre un petit Nespresso avec Jean s'il a trop les jetons pour monter un vrai cheval. Je pense que je suis d'accord avec toi, avec cette nuance près que la mienne est effectivement plus avancée (elle crosse) et que du coup j'ai peut-être plus de marge de manoeuvre. Et le côté "tendons et autres conneries de santé" liées à l'exercice, tu en penses quoi ?

c'est quoi un vrai cheval ?

madstripes a écrit le 28/11/2014 à 17h24: Moi, je virerais George ou je l'enverrais se prendre un petit Nespresso avec Jean s'il a trop les jetons pour monter un vrai cheval. Je pense que je suis d'accord avec toi, avec cette nuance près que la mienne est effectivement plus avancée (elle crosse) et que du coup j'ai peut-être plus de marge de manoeuvre. Et le côté "tendons et autres conneries de santé" liées à l'exercice, tu en penses quoi ?

Bah c'est à dire que c'est pas moi qui décide pour George!

Pour les tendons et autres merdes, je m'en remets entièrement à des pro parce que si je commence à m'écouter je mets du coton sur les murs et je l'habille en Goldorak au pré. Et aux dernières nouvelles petit poney est en pleine forme et on m'a demandé d'arrêter d'être proche de l'hystérie en anticipant toutes les merdes éventuelles et potentielles.

Je précise que ce n'est même pas mon petit poney, je n'ose imaginer quand j'aurais le mien...

mohilando a écrit le 28/11/2014 à 17h31: c'est quoi un vrai cheval ?

Un pas trop neurasthénique.

lanamour a écrit le 28/11/2014 à 17h49: je n'ose imaginer quand j'aurais le mien...

C'est lui qui portera le gilet air-bag.

madstripes a écrit le 28/11/2014 à 17h24: Moi, je virerais George ou je l'enverrais se prendre un petit Nespresso avec Jean s'il a trop les jetons pour monter un vrai cheval. Et le côté "tendons et autres conneries de santé" liées à l'exercice, tu en penses quoi ?

Moi, je l'emploierai à autre chose que monter mon cheval...


Par contre, le coté "tendons et bobos articulaires" est d'autant moins à négliger que le terrain n'est pas adapté à la vitesse. Les micro-bobos se font vite et on ne les voit ressortir que lorsque c'est déjà bien avancé (donc + long à se résorber)

lanamour a écrit le 28/11/2014 à 17h49: si je commence à m'écouter je mets du coton sur les murs et je l'habille en Goldorak au pré.

Au début avec mon réformé, je me suis faite plusieurs fois embarquer. C'est pas qu'il n'avait pas les codes "classique" de l’arrêt, mais de temps en temps il pétait un plomb dehors et il devenait imperméable à toute demande, c'était vraiment dangereux. j'ai sauté en route plusieurs fois...

Le problème s'est effectivement réglé depuis le jour ou j'ai profité d'un vrai bon terrain pour le laisser galoper. Ce jour là, j'ai appréhendé sa vitesse, son besoin de se défouler, je lui ai fait confiance, et depuis on l'a refait plusieurs fois (à l'hippodrome, à l'océan, sur un cross, puis en balade "normale") et on se fait confiance. Je sais que je peux le lâcher "n'importe ou" lorsque le terrain le permet, j'arriverais à l’arrêter, parce qu'il sait qu'on le fait régulièrement.

Donc pour moi, oui, il faut les laisser galoper (après bien entendu un bon échauffement) s'il sont demandeurs, sans les laisser prendre la main mais en les habituant à attendre l'autorisation

Après oui cela va à l'encontre du travail "classique", mais pour le moral du mien je pense que c'est important. Et en plus on essaie de faire du CCE, donc c'est aussi important de réussir à varier le galop sur le cross (c'est pas juste galop rassemblé ou galop plein cul, on a tout le panel à travailler)

Par contre, les galops de cross sont autour des 33km/h voire moins pour les clubs et amateurs... ce n'est pas franchement du "plein cul".

Je n'ai pas lu les réponses du post, j'ai une situation un peu différente parce que ce n'est pas un PS que je monte mais un TF, mais le "principe" reste le même : l'habitude des courses, d'aller vite etc.
Maintenant qu'il a appris à galoper le mien n'attends que ça, et lorsqu'on trouve un beau champ bien plat et long, il adoooore faire son cheval de course, et je le laisse volontiers faire !
Tant que lorsque tu le désires tu peux garder le contrôle, il n'y a aucun problème : et ça leur fait du bien

La bourrique a réussi à déferer ce week-end, donc ce n'est pas tout de suite qu'on va refaire quelques "runs" !

En tout cas, j'ai pris bonne note d'un certain nombre de vos remarques et je vous en remercie tous et toutes.

J'ai eu la situation avec une TF réformée des courses mais qui adorait galoper ... Et puis comme dit au dessus : l'instinct des courses....

Le problème c'est que sa jeune propriétaire avait eu la bonne idée de la faire toujours galoper au même endroit; c'est sûr le terrain s'y prêtait mais elle ne nous avait pas mit au courant... Heureusement que la première fois que je suis passé sur ce chemin, la propriétaire m'accompagnait à vélo. Jument qui marchait en crabe, monté sur ressort, impossible à retenir..... J'ai essayer de la calmer en faisant un cercle, elle m'a pris la main, et s'est lancé au grand trot (je la tenait trop pour qu'elle prenne le galop)... J'ai voulu la faire repasser à cette endroit mais dans le calme... ne pas la laisser sur ça, parce que c'était clairement dangereux... jument debout, complètement excité, je la sentait vibrer sous moi... Au final, après beaucoup de fermeté à la voix, ça été, on est passé au pas et au petit trot sur le chemin.

Donc pour moi, les faire galop a fond quand ils ne demandent que ça et quand c'est du pur plaisir, oui, par contre rester vigilant pour la sécurité de tout le monde... Ne pas le faire toujours au même endroit, et parfois leur dire "non, aujourd'hui on ne galope pas ici même si normalement c'est là qu'on galope". Pouvoir garder le contrôle.
Simple question de sécurité pour ma part : le jour où elle ne pourra pas galoper pour X ou Y raisons, et que tu auras quand même envie de partir en ballade, il faudra être capable de la retenir ....

wildfox a écrit le 01/12/2014 à 10h19: Le problème c'est que sa jeune propriétaire avait eu la bonne idée de la faire toujours galoper au même endroit; c'est sûr le terrain s'y prêtait mais elle ne nous avait pas mit au courant...

Je ne la prête à personne en extérieur, encore trop délicate à tenir même en dehors des séances de galop.. Mais ta remarque est très judicieuse.