Alors, mon expérience de l'appendicite, lorsque j'avais 13 ou 14 ans :
- Mercredi soir, je rentre d'équit', tout va bien, je mange, bois et vais me coucher normalement
- Dans la nuit de Mercredi à Jeudi, maux de ventre, vomissements, fièvre
- Repos Jeudi, je reste à la maison, on dirait pour le moment que j'ai une gastro
- Nuit idem, si ce n'est que j'ai de plus en plus mal au ventre, je n'arrive plus à marcher en restant droite, je dois rester courbée, je mets environ 5mn rien que pour me retourner dans mon lit tellement la douleur est forte. Pour monter des escaliers, j'en pleure ...
- Vendredi, ma mère m'amène à la clinique où elle bossait. Le chir' vient pour m'examiner et me demande de monter sur la table. Regard hagard de Myrific "Heu, je ne peux pas lever le pied assez haut pour monter, trop mal" - je précise que les marches étaient petites pourtant.
Tant bien que mal, ils arrivent à me faire monter. Il pose doucement ses mains sur mon ventre et je me plie en deux, la douleur est extrêmement forte.
Pas d'autres exam', je suis normalement dure à la douleur, c'est une appendicite !
Je suis opérée dans la journée finalement, tout c'est très bien passé (enfin, on m'a endormi au masque car l'infirmière a mal piqué, le produit pour endormir est passé à côté de la veine, ça m'a brûlé tout l'intérieur du bras et j'ai fait une vénite sur tout l'avant-bras ...) : en réalité, j'avais une péritonite, mon appendice faisait neuf centimètre et était d'après le chir' prêt à exploser. J'étais à un cas très avancé d'une péritonite faut dire !
Au réveil, j'avais mal à la gorge car j'ai enlevé le truc qu'ils nous mettent dans le bec avant que ce soit dégonflé pendant mon "sommeil".
Et finalement, une des pires douleurs que j'ai connu est venue après : lorsque le gaz qu'ils nous injectent dans le ventre (pour écarter les organes internes et mieux voir) s'échappe. Ce gaz ne s'échappe malheureusement pas par les voies naturelles mais par les pores de la peau.
Aucun médecin ne m'avait dit qu'il fallait que je reste allongée le temps qu'il s'évacue sur toute la surface du corps.
Je me suis donc assise rapidement ... Tout le gaz était concentré dans les épaules ... Douleurs abominables, j'en pleurais et je ne pouvais strictement rien faire pour diminuer ces douleurs
Heureusement, ça a finit par passer, 'suis rentrée chez moi et trois jours après j'étais à nouveau en pleine forme, avec trois jolies cicatrices sur le bas-ventre !
Bonne lecture
