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Daliot : futur cheval de CSO ? p40
Posté le 05/08/2017 à 17h42
mouffu
Posté le 05/08/2017 à 17h42
L'Ego est cette petite voix qui te répète des choses, qui te pousse à continuer sur une voie qui ne te rend pas heureuse. Je vois cela comme le petit esprit malin qui veut ta perte, et nous l'avons tous :)
Le tout, c'est de le faire taire.
Je pense que tu ne te poses pas les bonnes questions.
Qu'est ce que cela t'apportera d'aller au bout de ce chemin qui te rend malheureuse? La fierté d'avoir accompli quelque chose de difficile? De ne pas avoir lâché?
Je pense au contraire, qu'il y a beaucoup plus de courage à avouer que l'on n'y arrive pas, à avouer qu'on manque de maturité, expérience, ou même d'envie, que de s'acharner envers et contre tout pour prouver au monde entier quelque chose.
Le monde entier s'en fiche, clairement, tu dois entreprendre les choses pour toi, et non pour briller aux yeux des autres.
Rejeter la faute sur ton cheval est immature, ça t'empêche de voir le problème sous un autre angle, et cela t'empêche surtout d'être heureuse de ce qu'il te donne. C'est horrible... tu lui reverses à chaque fois toute ta frustration, or, c'est un être vivant avec ses hauts, ses bas, et une vie intérieure aussi riche que la tienne.
La différence? Il n'a pas choisit d'être avec toi. Tu l'as choisis, et pour cela, tu ne dois pas exiger de lui, tu n'as aucun privilège vis à vis de lui, juste des devoirs.
Ton devoir est de faire en sortes qu'il soit bien, qu'il ait à manger, une maison, ect, ce à quoi tu pourvois, aucun soucis là dessus. Mais ton devoir est aussi d'analyser votre relation, d'analyser ses comportements pour comprendre ce qu'il a à te dire. Déjà qu'avec des mots, la parole, c'est compliqué, imagine un animal.
Il ne faut pas voir les choses dans ton cadre de référence, mais dans le sien pour pouvoir avancer, et se contenter de peu.
C'est un peu comme éduquer un enfant, quelque part, enfants et animaux sont des éponges émotionnelles, et vont absorber le bon, comme le mauvais, mais un beau jour, ils donneront ce qu'ils ont absorbé.... le bon, comme le mauvais.
Très clairement, ton cheval te donne ses limites, on en a tous.
Et toi? au lieu de les écouter et de te dire "bon, pas grave, on reverra ça plus tard", tu t'acharnes... tu continues, continues, continues et tu empires la situation, au lieu de comprendre pourquoi ton animal te dit ça, ,non, tu exiges une obéissance absolue.
Un couple ne peut pas marcher avec de la tyrannie.
Et concéder ce que tu appelles la "victoire" au cheval, ne l'est pas en vérité, car c'est reculer pour mieux sauter.
Encore une fois, je parle en connaissance de cause, si Ebène était facile en tout points, Graine m'a bien fait comprendre ses limites, pour autant, je ne lui remet pas la faute sur le dos. C'est un bébé, elle a tout à apprendre, et elle me donne juste ses limites.
Ma pouliche me respecte, car je respecte ses peurs et ses angoisses. Ma pouliche n'a jamais essayé de me botter, ne m'a jamais mordue, tient à l'attache, se laisse panser complètement (même avec ce fameux pschitt qui la faisait sauter au plafond) , donne les pieds alors que je n'ai fait que très peu de séances avec elle (aller, depuis qu'elle est arrivée, on a dû faire 4 pansages à tout casser et 1 passage avec la pareuse). Pourquoi me donne-t-elle tout cela? parce qu'elle sait que je respecterai ses limites.
Et chaque petite avancée est une réelle victoire! A célébrer!
Chaque pas en arrière est une manière de dire "je ne suis pas prête", ce n'est pas grave, et cela se respecte.
Idem pour le cheval qui m'a fait tombée en mars. Un jeune D, connu pour être froid dans sa tête. Ce jour-là, il a rué subitement, je n'ai pas tenu en selle, je suis tombée. Clairement, c'était de MA faute, pas de la sienne. Je n'avais qu'à tenir mieux en selle. Si tu es tombée de Dalhiot, si des gens sont tombés de son dos, c'est de LEUR faute, lorsque l'on monte un bébé, on sait qu'ils sont capables de coups de folies de la sorte, pour diverses raisons!
Si tu n'es pas capable de comprendre qu'une relation cavalier/cheval est tout sauf de la tyrannie (on n'exige pas avec un cheval, on lui propose, et il accepte de le faire parce qu'il est sympa, selon ma vision des choses), mais faite de remise en question, arrête l'équitation.