Prévention sur l'alcool
Posté le 31/01/2015 à 19h54
polynn
Posté le 31/01/2015 à 19h54
Bonsoir à tous,
Je me permet de vous raconter mon histoire toute fraiche d'hier afin de faire prendre conscience aux plus jeunes des risques de l'alcool.
Hier donc, je suis sortie en boite de nuit avec mes amis. J'en ai profité pour boire, ce que je ne fait que très rarement, tout en sachant que j'habite à deux pas et qu'on avait un Sam très sérieux.
Ca a commencé avec un verre, puis deux, puis au troisième, tout a basculé : le trou noir. Je ne me suis pas sentie tomber, je n'ai rien senti du tout. J'ai vécu le reste de ma nuit par "flash" et trous noirs : une salle avec un lit, des voix, je m'entendais pleurer, je me suis sentie vomir, j'ai entendu la voix de mes parents (qui n'étaient pas là à la soirée), puis je me suis réveillée ce matin dans mon lit. Je ne savais pas comment j'ai atterri là.
Au final, je me suis renseignée : je suis tombée dans les pommes, on m'a emmené à l'infirmerie de la boite. Mon amie a appelé les pompiers qui ont refusés de venir. Je tremblais, je pleurais, je hurlais, je comatais. Mes amis m'ont ramené chez moi à 4h du mat et devant mon état, ont appelés mes parents. Ma mère, secrétaire de psychiatre, m'a attaché les bras au lit pour m'empêcher de trembler et d'être violente, puis on a parlé, j'ai pleuré, toujours "inconsciente" (réveillée mais esprit HS). Ensuite je me suis endormie.
Ce que j'ai fait, c'est un pré-DT, normalement une pathologie qui arrive aux alcooliques quand on les sèvre. J'ai eu des hallucinations, des accès de violence, de l'hystérie, des crises d'angoisse, et j'ai faillit faire un coma éthylique par la même occasion.
Aujourd'hui, j'ai la pire gueule de bois de ma vie ; envie de vomir, mal de crâne, déshydratation, tête qui tourne. J'ai aussi des bleus sur les joues (claques pour me tenir éveillée) et sur le corps, ainsi qu'un incroyable mal au foie. Mon père est traumatisé et refuse de me parler pour le moment. Ma mère est très déçue de moi. Mon fiancé me fait la gueule. Et je suis fichée dans la boite comme interdite de boite.
Conclusion ? L'alcool, c'est pas fun, c'est pas classe. L'alcool, c'est pas innocent, c'est grave, ça peut très mal finir. J'aurais pu me suicider ou me faire violer, en plus du risque évident de mort. Alors oui, se bourrer la gueule avec les copains, pourquoi pas de temps en temps, mais par pitié : sentez quand vous devez vous arrêter avant qu'il ne soit trop tard. Et en boite de nuit, surveillez bien qui rempli vos verres, et les doses qu'il met.
Je ne demande pas à être jugée, j'ai eu très peur et j'en assume les conséquences, même si elles sont lourdes. Mais je me suis souvenue que cette nuit là, il y avait des jeunes de 16 ans dans un état proche du mien, qui faisaient des concours de shooter. Et je demande juste à tous les fêtards de faire attention à eux.
Merci de m'avoir lu.