"harcèlement" dans la rue...

Que ce soit pénible, d'accord, mais de là à parler d'harcelement... je ne suis pas convaincue. Quand tu t'es fait "engueulée" c'était un cas exceptionnel non? Parce si quand tu dis "non, désolée" les autres n'insistes pas je vois pas comment on pourrait qualifier ça de harcelement

Coucou cela te stress:O.
Moi en ville les gens nous agitent les flyers et je l'ai regarde en disant non ou alors je suis mineure!! xD Sa marche très bien ou j'ai juste à mettre mon regard le plus noir ou dire j'ai pas le temps pardon en passant mon chemin.
Mais de là à te stresser quand même:/, ne fais pas attention et trace et quand une personne t'accoste tu dis non pas le temps et tu pars pas besoin d'écouter leur blabla tu leurs laisse pas le temps x)

twamo a écrit le 11/03/2015 à 21h21: Que ce soit pénible, d'accord, mais de là à parler d'harcelement... je ne suis pas convaincue. Quand tu t'es fait "engueulée" c'était un cas exceptionnel non? Parce si quand tu dis "non, désolée" les autres n'insistes pas je vois pas comment on pourrait qualifier ça de harcelement

Ben parce que c'est systématique, tous les jours, matin et soir, et dire "non" plus de quatre fois par jour, ça devient vraiment usant.
Et puis, pas tous, mais certains sont insistants, c'est vraiment vraiment pénible.
Je ne peux pas rentrer ni sortir de chez moi tranquille, je vais forcément me faire accoster alors que je n'en ai ni l'envie ni le temps, et ça pèse, vraiment

slyke a écrit le 11/03/2015 à 21h24: Coucou cela te stress:O. Moi en ville les gens nous agitent les flyers et je l'ai regarde en disant non ou alors je suis mineure!! xD Sa marche très bien ou j'ai juste à mettre mon regard le plus noir ou dire j'ai pas le temps pardon en passant mon chemin. Mais de là à te stresser quand même:/, ne fais pas attention et trace et quand une personne t'accoste tu dis non pas le temps et tu pars pas besoin d'écouter leur blabla tu leurs laisse pas le temps x)

Oui au final c'est ce que je fais, mais je le fais tous les jours, et je ne le supporte plus, je les redoute tous les matins et tous les soirs, ça me gonfle...
C'est épuisant vraiment !

Même chose quand je vais en centre ville, à chaque fois j'esquive en passant le côté, en priant pour qu'ils ne me voient pas ou qu'ils accostent quelqu'un d'autre (ils se mettent à deux de chaque côté de la route en plus histoire de bien te choper) ...
Ça m'est arrivé trois fois où j'avais pas le choix que de les écouter déblatérer leur truc (j'étais avec des amis à chaque fois et on s'était mal compris sur quoi faire pour les éviter donc bon ...) et j'avoue que conclure par un non tout simple, tu te sens con ... En plus ils nous voient, étudiantes, ils pensent qu'on a des sous à donner en + ? Je pensais que tout le monde savait que la vie étudiante c'était chaud financièrement, visiblement pas ...
Le truc où ça m'a fait mal au coeur c'est quand j'allais faire des courses et qu'une dame m'a demandé si je voulais faire un don aux restos du coeur (genre des pâtes ou des conserves) à l'entrée du magasin, là vraiment ça fait un pincement car tu sais que c'est pas du bidon (ils étaient dans le hall en face de l'accueil donc c'était sûr quoi) mais bon, fin de mois quand on est étudiante ...
Pour les recaler une amie m'avait dit que tu peux faire genre d'être mineure car ils ont pas le droit de demander des dons à des mineurs, mais là ça oblige de leur parler etc ... Donc le problème reste le même.
J'avoue que c'est un véritable fléau dans les grandes villes, et je suis sûre à 99% qu'au plein milieu de la rue comme ça c'est assurément de l'arnaque ! (surtout quand tu les vois qui parlent à peine français)

Ouf, ça fait du bien de déballer son sac, mais bon je te comprends ...
En tout cas, demander un don à un mineur est illégal. De même que pour demander un don sur la voie publique, il faut une autorisation ponctuelle au préalable ... Mais bon, je pense que la police doit en avoir marre de toujours les faire dégager donc au bout d'un moment ...

Je pense juste qu'il faille subir, tu passes à côté d'eux, si ils tentent de t'arrêter dans ton passage tu dis "non au revoir" bien ferme et puis voilà, y'a rien d'autre à faire malheureusement :/

ovalia a écrit le 11/03/2015 à 21h16: Bonsoir CA, J'ai besoin de vos avis pour la situation à laquelle je suis confrontée depuis Octobre, et qui commence vraiment à me peser au niveau des nerfs... J'habite en hyper-centre de Toulouse, et, comme dans toute grande ville j'imagine, tous les jours, tout autour de la place du Capitole, il y a des dizaines de bonhommes qui stoppent les gens dans la rue pour récupérer des dons mensuels pour des organismes type Green Peace, Amnesty International, etc. Des gens que je croise donc TOUS les jours, aller et retour, quand je vais en cours à l'université. Bon, au début, je disais "non, désolée" poliment en souriant (après m'être faite enguirlander par un de ces types, et après qu'il m'eut expliqué qu'il s'agissait de dons mensuels (donc versement tous les mois, ils n'ont pas le droit de récupérer des dons ponctuels), et que donc, en tant qu'étudiante, je suis navrée mais je n'ai pas les moyens de filer 7€ minimum par mois à quelque organisme que ce soit. D'autant que à part leur gilets et leur blablate, rien ne me prouve à 100% que ce sont ces vrais organismes et non pas des gugusses qui veulent mon pognon...), pour progressivement passer du "non" tout court, au snob complet. Au fil du temps, ça commence à m'agacer sérieusement, je passe par deux grandes rues très passantes, donc forcément, je me fais systématiquement héler, accoster, voire stoppée net par deux, trois, parfois quatre bénévoles ! Et quand je dis stoppée, je n'exagère rien, certains n'hésitent pas à sauter devant mes pieds pour m'obliger à m'arrêter, à tendre un bras juste devant moi en agitant la main, que je dois contourner pour continuer... Et donc dernièrement, arriva ce qui devait arriver, me voilà devenue hargneuse avec eux, irritée, et je craque nerveusement, allant parfois jusqu'à leur crier que j'en ai raz le bol de leur "harcèlement". Concrètement, je pète un câble, tous les jours, j'ai de deux à quatre guignols qui me gavent avec leur don, le fait d'avoir les écouteurs, de ne pas les regarder, d'essayer de les éviter (je me cache parfois derrière les gens, mais ce n'est pas une technique infaillible), ne fonctionne pas, je me fais SYSTEMATIQUEMENT accoster. (Sans parler des bonhommes qui te tendent des flyers sous le nez, les mecs qui veulent te parler de Dieu, toussa toussa) Tout ça pour quelques questions (sorry du pavé ^^) : - Est-ce que l'on peut qualifier ça de harcèlement ou pas ? - Est-ce que c'est moi, pauvre petite campagnarde de source qui suis intolérante à la vie citadine ? Ou est-ce que mon craquage nerveux est légitime ? - Comment remédier à ce souci, qui me stresse dès le matin, et finit de m'assommer quand je rentre le soir... ? - Pourquoi ces organismes ne s'y prennent pas autrement pour gagner de l'argent ? Je veux dire par là qu'un stand de vente de crêpes par exemple, attirerait plus de gens, et ce serait un point fixe pour présenter leurs actions, avec des brochures et des formulaires pour devenir donateur pourquoi pas... A moins que ce soit interdit ? Merci de vos lumières

C'est marrant, j'ai une impression de déjà vu quand je te lis... Ah oui ! J'ai vécu EXACTEMENT la même chose il y a quelques années quand j'habitais dans l'hyper centre d'Angers
Je pétais des câbles... J'habitais à 100m de la grosse place, dans une rue commerçante piétonne, laisses tomber ! Ils étaient faciles 10 dans la même rue en mode essaim !

Je sortais de chez moi, je les voyais, je me disais "et merde...". Je rentrais le soir, je les voyais "remerde..." et je me crispais direct. Tu presses le pas, tu baisses les yeux, tu montes le son, t'essaies tout.
Perso ça me mettais mal à l'aise de les recaler, ça me donnait mauvaise conscience de rien leur donner mais j'avais pas les moyens. Et puis parfois, ça me soûlait clairement aussi qu'on me pose la même question 10 fois par jour.

Y a des fois où j'en ai coupé plusieurs en pleine phrase, et je leur ai dis avec un sourire un peu acide "j'habite dans la rue, on m'a posé la question 4 fois depuis ce matin". Les mecs se sentaient assez mal du coup...

Mais malheureusement je crois qu'on peut rien faire contre ça...

margauxdop a écrit le 12/03/2015 à 08h53: Alors, je vais me faire l'avocat du diable .. Héhé. D'abord, sur la définition de harcèlement (légalement) : non, ceci n'est bien évidemment pas du harcèlement. "Le fait de harceler autrui par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d'altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel, est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 € d'amende." Soyons réalistes, leur simple présence ne remplit pas ces critères (même si j'ai bel et bien l'impression que ça t'angoisse réellement). J'ai fait partie de ces gens là un été, pour Amnesty.. Pire job de ma vie. Je pense qu'on imagine pas (en tout cas, moi, je voyais ça bien mieux) à quel point les gens sont.. Dégueulasses. Ce genre de mission, tu passes des heures dans la rue, qu'il fasse 30° ou - 10°, et tu alpagues des gens, qui vont t'éviter, te mentir, t'insulter, t'ignorer.. Pendant tout ce temps. Alors oui, après, tu mets en place des techniques, parce que sinon, TU deviens fou. Dis toi, j'avais des collègues qui arrêtaient les gens en dansant devant eux haha. Si ce sont régulièrement les mêmes, n'hésitent pas à les attraper un matin et à leur dire clairement que NON c'est NON, que si tu les évites c'est parce que tu as déjà répondu... Nous on essayait de faire vachement gaffe entre les passants et les gens qui vivaient/bossaient dans le coin, histoire de pas les faire ch*er tous les jours .. Bon courage

C'est la définition de harcèlement au travail ce que tu donnes là
Je veux bien croire que ce soit chiant comme job mais personne ne force personne à faire ce job là en particulier. Perso, jamais je ferai ça. Effectivement ça doit être horrible mais ça change rien au fait que c'est chiant quand ces mecs te soûlent TOUS les jours.

Chrysnono

2 choses.

La première c'est que c'est la définition légale du harcèlement moral, et non pas celle du harcèlement au travail (223-33-2 du Code pénal pour ceux que ça intéresse).

La seconde, c'est que personne ne nous a en effet forcé.. A part mon estomac qui a tendance à me rappeler que je dois manger.. Tu te rends compte de ce que tu dis ? :)

EDIT : Quant au " on vous fait chier tous les jours ", je comprend, mais vous pouvez pas non plus demander à des gens de se souvenir de vous parmi les 1000, 2000 visages qu'ils voient, voire plus d'ailleurs en fonction du quartier.. D'où le fait que je propose à l'auteur d'aller les voir directement, de parler avec eux..

margauxdop a écrit le 12/03/2015 à 10h24: @Chrysnono 2 choses. La première c'est que c'est la définition légale du harcèlement moral, et non pas celle du harcèlement au travail (223-33-2 du Code pénal pour ceux que ça intéresse). La seconde, c'est que personne ne nous a en effet forcé.. A part mon estomac qui a tendance à me rappeler que je dois manger.. Tu te rends compte de ce que tu dis ? :) EDIT : Quant au " on vous fait chier tous les jours ", je comprend, mais vous pouvez pas non plus demander à des gens de se souvenir de vous parmi les 1000, 2000 visages qu'ils voient, voire plus d'ailleurs en fonction du quartier.. D'où le fait que je propose à l'auteur d'aller les voir directement, de parler avec eux..

harcèlement ou pas quand tu le vis tous les jours plusieurs fois par jours clairement je comprend que ce soit gonflant ...

Mais ils sont à ce point là ces gens ??
Perso je passe régulièrement en plein centre de Rouen et je n'en vois pas des masses. Après quand je les croise, je fais un non merci désolée et je continue ma route et JAMAIS ils n'ont tentés de me retenir ou quoi que ce soit. Pourtant je pense que je fais "cible de choix", une jeune femme qui se promène seule, j'ai souvent le chic pour me faire accoster par eux même quand il y a plein d'autres personnes à côté ^^

Merci pour vos réponses ^^

Ok pour le harcèlement, vu que je suis pas calée dans ce domaine (les lois, les définitions etc), j'avais mis entre guillemets et préférais me renseigner avant de me mettre des idées dans la tête ^^

Merci aussi pour vos témoignages et vos compassions

Bon du coup il n'y a pas vraiment de solutions "contre" ça, il va falloir que je fasse avec
Quand j'aurais le temps je m'arrêterai pour leur dire que j'habite ici et que si donc ils pouvaient enregistrer ma tête pour arrêter de m'accoster, ce serait top ^^
Parce qu'effectivement, souvent ce sont les mêmes bonhommes, ou alors ils sont recrutés selon les mêmes critères (mecs sont souvent immenses et chevelus, et nanas petites, coté baba cool dans le style) !

Oui je pense bien aussi que de l'autre côté, de leur côté c'est pas facile non plus, mais bon, je suis assez d'accord qu'un job comme ça, tu le fais de ton plein grès, bien que je sois d'accord que quand il faut remplir le frigo, on ne fait pas les difficiles question job (mais personnellement, si je suis dans le caca et si je dois chercher un boulot dans l'urgence, je pense que jamais je ne ferai celui-là. Je préfère aller bosser dans un fast food, une grande surface, faire des ménages ou ramasser les ordures. Après je comprends le point de vue "avocat du diable".

Je n'aime pas les envoyer chier, ce sont des gens comme tout le monde, mais les crises de nerfs qu'ils me provoquent prennent le dessus...

sigyn a écrit le 12/03/2015 à 11h35: Mais ils sont à ce point là ces gens ?? Perso je passe régulièrement en plein centre de Rouen et je n'en vois pas des masses. Après quand je les croise, je fais un non merci désolée et je continue ma route et JAMAIS ils n'ont tentés de me retenir ou quoi que ce soit. Pourtant je pense que je fais "cible de choix", une jeune femme qui se promène seule, j'ai souvent le chic pour me faire accoster par eux même quand il y a plein d'autres personnes à côté ^^

A Toulouse, régulièrement y en a qui me suivent sur quelques pas en insistant... J'imagine que oui se prendre des vents toute la journée ça décourage, mais ils produisent l'effet inverse en embêtant les gens dans la rue.

Parce qu'en plus je ne sais même pas si c'est rentable, ce boulot ? A chaque fois que j'en parle, TOUT le monde est saoûlé de ces gens, personne ne s'arrête, ça enquiquine tout le monde...

Ils ne peuvent vraiment pas vendre des crêpes ?

margauxdop a écrit le 12/03/2015 à 10h24: @Chrysnono 2 choses. La première c'est que c'est la définition légale du harcèlement moral, et non pas celle du harcèlement au travail (223-33-2 du Code pénal pour ceux que ça intéresse). La seconde, c'est que personne ne nous a en effet forcé.. A part mon estomac qui a tendance à me rappeler que je dois manger.. Tu te rends compte de ce que tu dis ? :) EDIT : Quant au " on vous fait chier tous les jours ", je comprend, mais vous pouvez pas non plus demander à des gens de se souvenir de vous parmi les 1000, 2000 visages qu'ils voient, voire plus d'ailleurs en fonction du quartier.. D'où le fait que je propose à l'auteur d'aller les voir directement, de parler avec eux..

1 chose : ton estomac te rappelle que tu as faim mais des ptits boulots il y en a d'autres. donc si tu acceptes de faire celui là, bah tu prends les contraintes qui vont avec. Et tu ne demandes pas à des gens qui se font accoster en moyenne 4 fois par jour de rester patient et compréhensif quand on les fait chier à chaque fois qu'ils sortent de chez eux.
Je veux bien être gentille mais ma patience à des limites.

ovalia a écrit le 12/03/2015 à 12h05: Parce qu'effectivement, souvent ce sont les mêmes bonhommes, ou alors ils sont recrutés selon les mêmes critères (mecs sont souvent immenses et chevelus, et nanas petites, coté baba cool dans le style) !

Je confirme

chrysnono a écrit le 12/03/2015 à 10h00: C'est marrant, j'ai une impression de déjà vu quand je te lis... Ah oui ! J'ai vécu EXACTEMENT la même chose il y a quelques années quand j'habitais dans l'hyper centre d'Angers Je pétais des câbles... J'habitais à 100m de la grosse place, dans une rue commerçante piétonne, laisses tomber ! Ils étaient faciles 10 dans la même rue en mode essaim ! Je sortais de chez moi, je les voyais, je me disais "et merde...". Je rentrais le soir, je les voyais "remerde..." et je me crispais direct. Tu presses le pas, tu baisses les yeux, tu montes le son, t'essaies tout. Perso ça me mettais mal à l'aise de les recaler, ça me donnait mauvaise conscience de rien leur donner mais j'avais pas les moyens. Et puis parfois, ça me soûlait clairement aussi qu'on me pose la même question 10 fois par jour.

Ahah, j'imagine que tu parles de la place du Ralliement
C'est un vrai calvaire mais ça va je ne dois pas passer tous les jours par là mais disons que ça arrive à peu près une fois par jour, du coup j'essaie d'y aller quand il fait pas beau (super pratique ) ou alors je dévie en passant par d'autres rues mais c'est pas mal chiant ...

Je suis à Paris. Des solliciteurs il y en a beaucoup. Des corrects et des cons. Je dis non et je passe mon chemin. S'il y en a un ou une qui se permet de me chopper par le bras ou de se mettre en travers de mon chemin je l'engueule en beauté et je passe mon chemin. Je me fiche de ce qu'ils peuvent penser et sincèrement, ça ne m'empêche pas d'aller où je le souhaite, quand je le souhaite, avec qui je le souhaite ou pas et comme je le souhaite.

J'habite en hyper centre de Bordeaux, et il y a toujours la croix rouge, green peace et compagnie dans la rue st Cath. Ben honnêtement je m'en fiche, si je suis pressée je dis " Non, désolée " et basta. Et 3,5s après, j'ai complètement oublié ! Faut pas se prendre la tête comme ça !