Je rejoins Quiebro à 100%!!!
Cela fait 20 ans que j'élève mes propres chevaux (de la naissance à l'âge adulte, en passant par le débourrage), et je n'en ai jamais un seul qui m'ait fait une crise d'ados!
Par contre, une chose est sûr, vers l'âge de 4 ans, le jeune va normalement (à l'état sauvage), s'affirmer plus et prendre son statut d'adulte au sein du troupeau (d'ailleurs c'est souvent l'âge où il quittera le troupeau maternel, surtout si c'est un mâle, pour vivre quelques temps avec d'autres jeunes, et finir de "se construire" avant de parfois créer son propre troupeau)...
Tout ça pour dire qu'il y a bien vers 4 ou 5 ans, cette période d'affirmation du caractère, mais cela reste très facilement gérable...
Le jeune va nous "questionner" afin de pouvoir évaluer quel type d'individu il a en face de lui, car il ne faut pas oublier que pour lui, se situer hiérarchiquement par rapport à ces pairs mais aussi à ceux qui vont le solliciter (les humains), est quelque chose de vital, et particulièrement à cette période où ils vont justement perdre leur statut de poulain au profit de celui d'adulte.
Cependant, si l'on sait dans ces moments de "questionnement" lui répondre de façon adaptée, il va très vite comprendre où se trouve "sa place", et "la fameuse crise d'ados" sera quasi -inexistante....
Si par contre, l'humain dans cette période de changement de statut ne sait pas lui répondre correctement, et en plus, va lui faire subir de gros bouleversements dans sa vie: à cet âge, on le soumet souvent à un changement de rythme de travail (on le débourre, ou on le met "vraiment" au travail, par exemple), qu'en plus, il change de lieu de vie (passage du pré au box, par exemple), que les personnes qui s'occupent de lui changent (cheval qui passe de l'éleveur à un proprio, par exemple, etc...), cela fait autant de facteurs qui peuvent le déstabiliser, et du coup, il va se remettre "à questionner" (ce que souvent on appelle "tester"), afin de nouveau vérifier s'il peut ou non accorder sa confiance (et donc son respect à ceux qui l'entourent).
Il va comme disait si bien Quiebro "chercher de nouvelles solutions" pour s'adapter à ce nouveau contexte, et si les réponses apportées ne sont pas claires pour lui, ou qu'elles sont inadaptées, le cheval en question pourra tout à fait "apprendre" de mauvaises habitudes
Par contre, effectivement aucun cheval n'est vicieux au sens humain du terme, c'est juste qu'il aura appris que tel comportement (que nous qualifierons de vicieux), est la meilleure réponse que "lui" ait trouvé par rapport au stimulus qu'on exercera sur lui..
A nous, du coup de pouvoir lui expliquer qu'il y a d'autres réponses possibles, et que celle qu'il a choisie n'est pas la bonne
Bref, je me sens très maladroite pour exprimer le fond de mes pensées

, mais j'espère tout de même que vous arriverez à en comprendre le sens!