anipeps a écrit le 29/09/2016 à 23h18:
Alors pour ma part agression sexuelle en fin d'adolescence
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effectivement j'aurais pu ne pas être agressée ce jour là....j'ai été tellement terrifiée que je n'ai pas réagit et me suis laissée faire par manque de confiance en moi, car la peur m'a scotchée...
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"pour être agressée il faut être agressable" ...
Je ne connais pas les circonstances exactes de ton agression, mais ça m'attriste que tu en sois arrivée à la conclusion que tu aurais pu éviter cela si tu avais eu plus de confiance en toi. Ca sous-entend que quelque part c'est également un peu de ta faute. C'est pour cette raison que la plupart des victimes culpabilisent : "si j'avais été moins empotée, plus affirmée, moins ceci et moins cela ... : je suis trop nulle j'aurais pu l'éviter".
Alors qu'en réalité même si on déborde de confiance et qu'on a de la répartie, bien souvent l'effet de surprise nous empêche de réagir.
Plus de 80% des victimes connaissent leur agresseur, et très souvent, leur font confiance. Tu ne vas pas réagir violemment au premier signe d'insistance de l'autre, tu vas essayer de lui faire comprendre calmement que tu ne veux pas (peut-être a-t-il mal compris ? ), et quand tu te rends compte qu'il ne tiendra pas compte de ton avis, la désillusion t'empêchera de réagir, ou alors ce sera tout bêtement trop tard.
Et pour la partie des victimes qui ne connaissent pas leur agresseur, la peur paralyse. Même des personnes affirmées. Le cerveau n'est tout simplement pas préparé à une telle situation car ce n'est pas censé arriver. S'affirmer au quotidien est bien différent de réussir à réagir correctement dans une situation de détresse.
Pour ma part, j'ai surtout appris que ça pourrait m'arriver de nouveau (c'est balot). Et pourtant à la veille de mes 24 ans, j'étais loin d'être aussi empotée que lorsque j'étais ado.
C'est comme ça, et je ne suis en aucun cas responsable de ce qui se passe dans la tête de ce monstre, ou de ne pas avoir fait le poids contre ses 92 kg (j'en faisais 46...), ou je ne sais quoi d'autre.
Ce n'est pas notre faute. Il n'y a que dans les films, ou presque, que la victime se débat et crie au secours.
Désolée pour ce hors-sujet
Pour le harcèlement, pareil, pas la faute de la victime. En aucun cas.
Il y a peut-être des profils types qui favorisent le harcèlement, mais ça peut tomber sur n'importe qui.
On a tous quelque chose d'un peu différent des autres : surpoids ou très maigre, être petit, intello, mal habillé ou habillé dans un style pas très conventionnel, avoir un nom propice aux railleries, etc. Avoir été maladroit 1 fois lors d'une conversation peut suffire.
Nous sommes donc potentiellement tous "harcelable"/"agressable" (Ce n'est pas une bonne nouvelle

)