S'assosier , ou devenir monitrice indépendante ?

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Lacun

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S'assosier , ou devenir monitrice indépendante ?
Posté le 08/07/2015 à 16h32

Bonjours,

Je créé ce poste pour essayer d’y voir plus claire et d’avoir vos témoignages / Avis .

Il y a quelques jours mon CDD de Monitrice d’équitation se terminais dans le centre équestre où je travaille depuis maintenant 8 ans ( Apprentie puis Salarié ) .
En vue de la saison estival nous avons renouvelé un CDD de 2 mois

Mes employeurs m’ont fait une proposition pour après l’été :

Intégré la structure en tant qu’associés ( avec un faible pourcentage puisque je n’ai pas les moyen de faire un apport ), ou alors de continuer à enseigner mais en me mettant à mon compte ( Monitrice indépendante ) mais là je ne sais pas quel statut je devrais adopter …
Je voudrais peser le pour et le contre dans les 2 situations .
Niveau charge, responsabilités, démarches ( Parce qu’à la base je m’étais toujours dis : Jamais je ne serais patron trop de paperasse, de pression, de responsabilité , mon statut de salarié m’allais bien )

Si vous avez une expériences des avis , des témoignages dans le domaine ( même si ce n’est pas dans le milieu équestre ) je suis preneuse .

Merci

Madstripes

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Posté le 10/07/2015 à 09h05


frison78 a écrit le 09/07/2015 à 16h20:


Ne faites pas de votre cas une généralité surtout quand vous ne précisez pas la cause de l'arrêt, la durée, ce que vous touchiez avant, ce que vous avez perçu, vos frais pour maintenir votre activité en vie durant votre arrêt etc...votre région (qui implique le coût de la vie) etc....
Il y a des gens qui touchent quasiment rien et qui n'ont que leurs yeux pour pleurer en cas de maladie grave/longue ou d'accident et donc incapacité de travail, ou même congés maternité y compris quand ils gagnaient déjà trop peu pour mettre de côté avant leur arrêt.
Et toujours par parler du cas de l'indépendant, c'est aussi le laissé pour compte des allocations familiales et de pôle emploi.
Pour preuve que ce que vous dites n'est pas automatique et n'est pas général je copie colle un passage du contenu de votre propre lien:
"Des indemnités journalières sont versées (sous condition de revenu) à l'artisan, commerçant ou industriel qui se trouve dans l'incapacité physique temporaire constatée par le médecin traitant de travailler en raison notamment : d'une maladie ou d'un accident.

Elles sont attribuées après avis du service médical de la caisse RSI."





1/ les IJ sont attribuées quelle que soit la cause de l'arrêt : maladie ou accident d'origine professionnels ou pas, ou grossesse, et elles le sont sur présentation d'un certificat médical de n'importe quel médecin, strictement identique à celui délivré à un salarié. La caisse opère un contrôle formel de ce certificat (c'est ce que le RSI appelle "l'avis"), exactement comme n'importe quelle autre caisse de sécu, là encore de la même manière que pour un salarié. La caisse peut opérer des contrôle plus approfondis, notamment via l'un de ses médecins, comme pour un salarié. Bref, le système est le même.

2/ La seule chose qui peut faire varier le montant des IJ, ce sont les revenus déclarés. Plus on gagne, plus on cotise et plus on a des IJ importantes. Sauf qu'il y a des plafonds et qu'ils sont bas. C'est pour cela que les gros revenus sont toujours perdants, alors que les petits revenus ne souffrent pas un très gros différentiel entre leurs revenus moyens habituels et les IJ. Alors oui, bien sur, quand on gagne peu et que l'on vit dans une région chère, gagner 25% de moins parce qu'on est en arrêt de travail, c'est rude. Mais c'est pareil que l'on soit salarié ou indépendant, et il faut en outre préciser que le versement des IJ n'intervient qu'après un délai de carence, sauf en cas de maladie ou d'accident d'origine professionnelle, et que par ailleurs il faut avoir cotisé un certain temps pour bénéficier du système. Mais les salariés bénéficient assez souvent, en tout cas lorsqu'ils relèvent de conventions collectives "généreuses", type banque ou assurances, de la prise en charge par leur employeur de ces délais de carence, sans parler des assurances complémentaires qu'ils ont souvent à des prix ultra bas parce que ce sont des contrats collectifs, tandis que les indépendants payent ces mêmes assurances plein pot, lorsqu'ils ont les moyens de les payer ;

3/ les personnes qui se retrouvent dans des situations délicates ne sont pas tant celles qui touchent les IJ, que celles qui ne peuvent plus toucher les IJ parce que du fait de la longue durée de leur arrêt, elles passent sous un autre régime d'indemnisation, qui lui est nettement moins généreux. Mais ça, là encore, c'est pareil pour tout le monde, que l'on soit salarié ou indépendant.

4/ il n'y a pas de laisser pour compte pôle emploi pour les indépendants parce que les indépendants ne cotisent pas aux ASSEDICS, donc ne bénéficient pas de l'allocation de retour à l'emploi, c'est à dire des allocations chômage. Seuls les salariés en bénéficient, et c'est là l'une des principales différences entre le régime indépendant et le régime salariés. Mais l'on notera cependant que, contrairement aux idées reçues, les salariés cotisent globalement plus (environ 30%) que les indépendants (environ 25%).

Madstripes

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Posté le 10/07/2015 à 09h29


lacun a écrit le 09/07/2015 à 19h13:
je clos les debat ,
les CDD sont justifier , puisque c'étai des CDD Particuliers ( Apprentiassage x4 , contrat pro x1 , Cui x1 , puis quelques CDD saisonniers entre mes apprentissages et mes contrat pro ! )
Je ne veut en aucun cas créé des débat , je veut seulement savoir laquelle des 2 situations que l'on m'a proposer serais la mieux .
Je ne veux pas de jugement , que se soit sur moi ou sur mes employeurs . Merci


On a aussi le droit de dire ce qu'on pense, ici.

Ce n'est pas parce qu'on a cumulé des contrats qui ne sont pas des CDD de droit commun que c'est légal.

4 contrats d'apprentissage, ça suppose déjà 4 formations différentes et/ou des redoublements et/ou des formations complémentaires.

1 CUI ne peut pas suivre un contrat de professionnalisation, ce dernier étant d'ailleurs considéré comme l'ultime étape avant la conclusion d'un contrat de droit commun (circulaire DGEFP 19 juillet 2012).

Les contrats saisonniers, dans ce domaine, ne peuvent se concevoir que pour les CE situés en régions touristiques et qui changent véritablement d'activité à certaines saisons, autrement dit les CE qui sont de "véritables" CE pendant les saisons froides, et qui se transforment en centres de randonnées / balades touristiques pendant les saisons chaudes, impliquant un besoin accru de personnel. A part ces cas précis, il n'y a pas d'activité saisonnière, donc pas de possibilité de conclure des CDD saisonniers. A la limite des CDD de remplacement quant le personnel titulaire de l'emploi est en congés.

D'une manière générale, si c'est le même emploi qui a été occupé pendant tout ce temps, peu important le type de contrat, sauf les contrats d'apprentissage, c'est requalification en CDI directe.

Allowynn

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Posté le 10/07/2015 à 09h45

Je n'y connais rien niveau droit mais je ne comprends pas comment mentalement on peut accepter de travailler 8 ans au même endroit sans avoir signé de CDI.

Frison78

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Posté le 10/07/2015 à 13h26


madstripes a écrit le 10/07/2015 à 09h05:


4/ il n'y a pas de laisser pour compte pôle emploi pour les indépendants parce que les indépendants ne cotisent pas aux ASSEDICS, donc ne bénéficient pas de l'allocation de retour à l'emploi, c'est à dire des allocations chômage. Seuls les salariés en bénéficient, et c'est là l'une des principales différences entre le régime indépendant et le régime salariés. Mais l'on notera cependant que, contrairement aux idées reçues, les salariés cotisent globalement plus (environ 30%) que les indépendants (environ 25%).


1/ Les assedics n'existent plus.
2/ Si les indépendants sont des laissés pour compte par pôle emploi ET par les allocations familiales. Je le répète et le maintient dans la mesure où, et vous le dites très bien on ne cotise pas!!! Et pour cause: CE N'EST PAS POSSIBLE. C'est bien être laissé pour compte non de ne pas avoir la possibilité d'y cotiser?
Il nous faut cotiser à des caisses "privées" (souvent des enseignes d'assurances d'ailleurs) et ça coûte un bras.
3/ Lorsque l'indépendant (c'est de plus en plus le cas car ça devient son seul moyen de survie) est amené à devoir cumuler plusieurs activités faute de revenus suffisants dans son activité d'indépendant. Il peut alors se retrouver à être partiellement salarié. Cette activité réduite de salarié peut donner lieu à une inscription pôle emploi puisque avec cette activité réduite il y cotise partiellement. L'indépendant doit alors déclarer la totalité de ce qu'il gagne (en tant que salarié + en tant qu'indépendant) et les éventuelles allocations complémentaires seront alors diminuées sur une base complètement faussée. Faussée car cette base se fait sur des revenus faussement gonflés par des revenus d'indépendant qui sont en fait un chiffre d'affaire et non un bénéfice. La différence entre chiffre d'affaire et bénéfice ne serait pas un problème si la différence était identique à la différence entre le salaire brut déclaré et le salaire net, mais ce n'est pas le cas.
Ces allocations sont alors amputées d'une somme qu'il n'a vu que passer, qu'il n'a pas, la plupart du temps pu empocher.

Madstripes

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Posté le 10/07/2015 à 14h34


frison78 a écrit le 10/07/2015 à 13h26:


1/ Les assedics n'existent plus. Oui, d'accord, c'est parce que je suis de la vieille école. Donc rectificatif : les indépendants ne cotisent pas à Pôle Emploi. C'est pareil.

2/ Si les indépendants sont des laissés pour compte par pôle emploi ET par les allocations familiales. Je le répète et le maintient dans la mesure où, et vous le dites très bien on ne cotise pas!!! Et pour cause: CE N'EST PAS POSSIBLE. C'est bien être laissé pour compte non de ne pas avoir la possibilité d'y cotiser?
Il nous faut cotiser à des caisses "privées" (souvent des enseignes d'assurances d'ailleurs) et ça coûte un bras.

D'accord pour Pôle Emploi, sauf sur un point : il n'existe aucun système de cotisation privé qui indemnise la perte de revenu des indépendants autre que celle liée à la maladie, l'accident ou la grossesse. Autrement dit, il n'y a pas de "Pôle emploi privé" pour les indépendants, chez aucun assureur. La seule chose qui peut donner lieu à des contrats d'assurance complémentaire, ce sont les frais de santé (pour la part non couverte par la sécu. C'est donc une mutuelle), la rente invalidité (l'assureur ajoute à la rente versée par la sécu en cas d'incapacité de travail) et l'assurance décès (même principe : en cas de décès, la sécu verse un capital et une pension au conjoint survivant et aux enfants, l'assureur verse un complément). Il est aussi possible de cotiser pour une retraire complémentaire, sachant que pour certains indépendants rattachés à des caisses de retraite particulières, cela peut revêtir un caractère obligatoire.

Pas du tout d'accord pour les allocations familiales. Les cotisations URSSAF des indépendants comprennent une partie CAF, l'URSSAF étant le mandataire des CAF pour effectuer le recouvrement de ces cotisations. En contrepartie, les indépendants peuvent prétendrent, comme les salariés, mais désormais sous conditions de ressources, aux allocations familiales. J'en touche d'ailleurs moi-même encore - un tout petit peu - pour mes enfants.


3/ Lorsque l'indépendant (c'est de plus en plus le cas car ça devient son seul moyen de survie) est amené à devoir cumuler plusieurs activités faute de revenus suffisants dans son activité d'indépendant. Il peut alors se retrouver à être partiellement salarié. Cette activité réduite de salarié peut donner lieu à une inscription pôle emploi puisque avec cette activité réduite il y cotise partiellement. L'indépendant doit alors déclarer la totalité de ce qu'il gagne (en tant que salarié + en tant qu'indépendant) et les éventuelles allocations complémentaires seront alors diminuées sur une base complètement faussée. Faussée car cette base se fait sur des revenus faussement gonflés par des revenus d'indépendant qui sont en fait un chiffre d'affaire et non un bénéfice. La différence entre chiffre d'affaire et bénéfice ne serait pas un problème si la différence était identique à la différence entre le salaire brut déclaré et le salaire net, mais ce n'est pas le cas.
Ces allocations sont alors amputées d'une somme qu'il n'a vu que passer, qu'il n'a pas, la plupart du temps pu empocher.

Je ne connais pas les situations de cumul de revenus de natures différentes, mais je ne serais effectivement pas étonné qu'on arrive à ce genre de résultat.


Donc on résume le volet "social" :

Indépendants = allocations familiales, couverture des frais de santé, indemnités journalières en cas d'arrêt de travail, retraite.

MAIS

Pas de congés payés ni d'allocations chomage.
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