Ne faites pas de votre cas une généralité surtout quand vous ne précisez pas la cause de l'arrêt, la durée, ce que vous touchiez avant, ce que vous avez perçu, vos frais pour maintenir votre activité en vie durant votre arrêt etc...votre région (qui implique le coût de la vie) etc....
Il y a des gens qui touchent quasiment rien et qui n'ont que leurs yeux pour pleurer en cas de maladie grave/longue ou d'accident et donc incapacité de travail, ou même congés maternité y compris quand ils gagnaient déjà trop peu pour mettre de côté avant leur arrêt.
Et toujours par parler du cas de l'indépendant, c'est aussi le laissé pour compte des allocations familiales et de pôle emploi.
Pour preuve que ce que vous dites n'est pas automatique et n'est pas général je copie colle un passage du contenu de votre propre lien:
"Des indemnités journalières sont versées (sous condition de revenu) à l'artisan, commerçant ou industriel qui se trouve dans l'incapacité physique temporaire constatée par le médecin traitant de travailler en raison notamment : d'une maladie ou d'un accident.
Elles sont attribuées après avis du service médical de la caisse RSI."
1/ les IJ sont attribuées quelle que soit la cause de l'arrêt : maladie ou accident d'origine professionnels ou pas, ou grossesse, et elles le sont sur présentation d'un certificat médical de n'importe quel médecin, strictement identique à celui délivré à un salarié. La caisse opère un contrôle formel de ce certificat (c'est ce que le RSI appelle "l'avis"), exactement comme n'importe quelle autre caisse de sécu, là encore de la même manière que pour un salarié. La caisse peut opérer des contrôle plus approfondis, notamment via l'un de ses médecins, comme pour un salarié. Bref, le système est le même.
2/ La seule chose qui peut faire varier le montant des IJ, ce sont les revenus déclarés. Plus on gagne, plus on cotise et plus on a des IJ importantes. Sauf qu'il y a des plafonds et qu'ils sont bas. C'est pour cela que les gros revenus sont toujours perdants, alors que les petits revenus ne souffrent pas un très gros différentiel entre leurs revenus moyens habituels et les IJ. Alors oui, bien sur, quand on gagne peu et que l'on vit dans une région chère, gagner 25% de moins parce qu'on est en arrêt de travail, c'est rude. Mais c'est pareil que l'on soit salarié ou indépendant, et il faut en outre préciser que le versement des IJ n'intervient qu'après un délai de carence, sauf en cas de maladie ou d'accident d'origine professionnelle, et que par ailleurs il faut avoir cotisé un certain temps pour bénéficier du système. Mais les salariés bénéficient assez souvent, en tout cas lorsqu'ils relèvent de conventions collectives "généreuses", type banque ou assurances, de la prise en charge par leur employeur de ces délais de carence, sans parler des assurances complémentaires qu'ils ont souvent à des prix ultra bas parce que ce sont des contrats collectifs, tandis que les indépendants payent ces mêmes assurances plein pot, lorsqu'ils ont les moyens de les payer ;
3/ les personnes qui se retrouvent dans des situations délicates ne sont pas tant celles qui touchent les IJ, que celles qui ne peuvent plus toucher les IJ parce que du fait de la longue durée de leur arrêt, elles passent sous un autre régime d'indemnisation, qui lui est nettement moins généreux. Mais ça, là encore, c'est pareil pour tout le monde, que l'on soit salarié ou indépendant.
4/ il n'y a pas de laisser pour compte pôle emploi pour les indépendants parce que les indépendants ne cotisent pas aux ASSEDICS, donc ne bénéficient pas de l'allocation de retour à l'emploi, c'est à dire des allocations chômage. Seuls les salariés en bénéficient, et c'est là l'une des principales différences entre le régime indépendant et le régime salariés. Mais l'on notera cependant que, contrairement aux idées reçues, les salariés cotisent globalement plus (environ 30%) que les indépendants (environ 25%).