Tu as un très bon budget, avec des critères dont la facilité d'utilisation, et du coup je ne comprends pas ta démarche.
Dans ton cas, vu que tu es en région parisienne, je profiterais de la Grande Semaine de L'Elevage à Fontainebleau pour voir sur pied des produits des étalons qui te plaisent, en repérer par rapport à leur facilité d'utilisation (attention il y a de vrais pilotes), voir les frères et soeurs encore sous la mère de ceux qui t'ont tapé dans l'oeil, avoir une oreille qui traîne partout pour écouter les commentaires d'un public souvent très avisé (surtout la semaine), voire discuter avec des éleveurs, des marchands, des cavaliers spécialisés en jeunes chevaux et qui en voient passer des centaines par an.
Ces derniers achètent des poulains pour les mêmes raisons que toi (moins cher) mais avec une parfaite connaissance de l'utilisation des produits d'un même étalon, d'une mère sous la selle, d'un frère, d'une soeur.
Acheter un poulain sans que cela tourne à la loterie (c'est déjà tellement aléatoire) demande de vraies compétences, deux anecdotes pour l'illustrer:
- un cavalier spécialisé jeunes chevaux qui achètent 2 produits délicats (5 et 6 ans) sans même les essayer parce qu'il connaît bien la mère
- un poulain top price des ventes Fences, magnifique, avec un papier très à la mode qui n'a jamais fait un sans faute sur 110.
Je n'ai eu le temps de ne lire que les 3 premières pages mais je ne peux que confirmer ce que tu dis.
Acheter un poulain en pensant qu'il va revenir moins cher est carrément utopique, surtout pour faire de telles épreuves.....
Un petit exemple: j'ai une 5 ans née chez moi, que nous avons débourrée nous-même (pas à l'arrache, même si nous sommes de petits éleveurs....) Je l'ai confiée l'hiver dernier à un pro pour la mettre en route en cycle classique.
Elle avait été montée lâchée 3 fois à la maison, donc plus que prédébourrée. Il a mis un mois avant d'oser monter dessus (trop de sang à son goût). Bref, un mois de pension payé pour rien, mais pourquoi pas, je me suis dit qu'il voulait mettre de bonnes bases.
Je passe le fait que la jument n'a jamais été travaillée dans le bon sens, pas nourrie car trop chaude (issue d'anglo-arabe), donc pas en état physique d'enchaîner 1 mètre sans en mettre la moitié par terre au bout de 5 mois de boulot....
Bref, tout ceci pour dire qu'un cheval en pension travail coûte très cher (en 10 mois, tu vas doubler le prix de revient que tu auras atteint à 4 ans car pensions en région parisienne + ferrures + engagements concours + transports, on arrive à un petit 1000€ par mois), sans aucune garantie de résultats.
Bien sûr, il y a des pros plus consciencieux que d'autres (le mien est un cavalier de 140) mais les 12000€ seront atteints en un an rien qu'en pension.
Autant acheter un 4 ans déjà bien mis, dont tu pourras juger le coup de saut, le respect, la franchise, le sang, le caractère, et qui aura besoin de moins de travail vu que déjà démarré, surtout si tu es bien encadrée.
Niveau origines, je ne peux que conseiller la descendance de Quidam de Revel dont je suis fan: ça saute, c'est gentil, ça a juste ce qu'il faut de sang. J'ai eu une top pouliche d'un fils de Quidam avec la jument citée plus haut qui déborde de sang et qui a du caractère, Dollar de la Pierre a rééquilibré tout cela.
Après j'aime beaucoup la production de Nabab de Rêve que l'on voit à haut niveau aussi