Anorexie, boulimie : rechute.

 Répondre au sujet
Page(s) : 1 2
Auteur
2609 vues - 30 réponses - 0 j'aime - 3 abonnés

Littlefeather

Novice

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 15h12

Bonjour,
Je me doute que peu de personnes sur le forum sont touchées par ces troubles, si ce n'est pas votre cas ne vous embêtez pas à lire ce post, vous n'y comprendriez pas grand chose, moi-même je m'y perd.

Voilà, suis atteinte d'anorexie/boulimie depuis près de 2 ans maintenant. Jamais pendant ces deux années je n'ai eu le courage d'en parler sincèrement, de mettre des mots sur la maladie, c'est donc aujourd'hui que j'ai décidé de dire m*** a cette dernière et de balancer tout ce que j'ai sur le cœur. Cela me permettra, je l'espère, de faire un point avec moi-même et du tri dans mes pensées, je suis assez perdue en ce moment...Recueillir des témoignages de parcours similaires m'aiderait sûrement aussi, même si encore une fois je me doute que la grande majorité des membres de CA n'est pas concernée.
Je vous présente mes excuses par avance, je vais tenter d'organiser au mieux mon message mais c'est tellement confus dans ma tête que j'ai bien peur que ça le soit tout autant une fois retranscrit...

Ce conflit avec la nourriture remonte assez loin, puisque dès mes premières années d'école primaire, les autres enfants se sont moqués de mon poids et m'ont immédiatement prise pour cible. Assez ronde à l'époque ( jamais en surpoids d'un point de vue médical, et pas de "malbouffe", mais au dessus de la moyenne des "brindilles" de 6-7 ans ), ça a continué jusqu'à mes 12 ans environ, la classe de 5ème donc, et ce malgré un changement d'établissement : j'étais bien souvent sujette à de nombreuses moqueries. Ce poids était dû à un grand stress : durant mon enfance, la seule réponse que j'ai trouvée pour palier au stress qui régnait dans ma famille a été de manger, et ce en de trop grandes quantités pour mon âge.
Puis mes parents ont commencé à me faire des remarques sur mon poids eux aussi, telles que "À ton âge je n'avalais pas le quart de ce que tu manges" etc. C'est venu s'ajouter aux moqueries de mes camarades de classe, et m'a amenée à complexer davantage sur mon poids. Je ne me souviens pas du chiffre exact de ce dernier à cette période, ni de ma taille, mais ça devait tourner autour de 58/59 pour 1m60.
Puis lorsque j'étais en quatrième, mon père est décédé (maladie). Évidemment, j'ai trouvé quantité de moyens de culpabiliser : pas assez de temps passé avec lui, trop peu de visites à l'hôpital, trop de disputes, pas assez de services rendus par "flemme", pas assez aimable... Enfin tout ce qu'il m'avait "reproché" de son vivant, même sans le penser réellement, m'est revenu en pleine figure au fil des mois. Et évidemment, au bout d'un certain temps, la question du poids...
Un an après son décès, j'ai donc pris la décision de perdre du poids, sans en parler à qui que ce soit. Je mangeais en quantités insuffisantes, et faisait plus de sport. Je suis donc descendue à 52kg pour 1m72 (à 14 ans). Ça a duré quelques mois (août à février env), puis j'ai pris conscience que ça n'allait pas grâce à des amies notamment, et me suis forcée à m'alimenter un peu plus, jusqu'à atteindre 56-57kg pour 1m72. À l'époque, pas trop de "casse" donc.

Mais l'année dernière, lorsque je suis entrée en seconde, j'ai totalement décollé... Lycée privé extrêmement exigeant, une charge de travail énorme, et moi déjà mal dans ma peau, je n'ai pas fait un pli, j'ai rechuté immédiatement. J'ai pratiquement totalement cessé de m'alimenter, commencé à faire des crises de boulimies et à me faire vomir. J'étais perpétuellement angoissée et passait mes soirées à travailler, toujours à la recherche de la "perfection" (bah tiens, si j'étais loin de l'être physiquement, fallait bien que je compense quelque part...). Un horrible mal-être, cette sensation d'être en obésité morbide, de peser deux fois plus que mes amies, de manger comme "une grosse vache", de me noyer dans la graisse. Insomnies, crises d'angoisses, automutilation, obsession de la nourriture, de la balance, fixation sur mes cuisses, mes bras, mon ventre... J'ai fini par me laisser submerger par la maladie peu à peu, jusqu'à tomber à 45kg fin novembre, pour 1m75. Evidemment, ma mère a tenté de comprendre pourquoi j'avais tant perdu, et s'est posé beaucoup de questions, mais j'ai toujours eu une telle facilité à persuader les gens que "tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes", que j'ai toujours réussi à atténuer ses interrogations. Mais j'en ai souffert, elle n'a pas été spécialement douce avec moi "ça ressemble à rien", "tu flottes dans tes vêtements", "c'est pire qu'à Auschwitz", "eh mais faudrait peut-être songer à manger un jour!". Ça m'a beaucoup blessée, mais au lieu de me faire réagir (comme elle l'espérait), ça m'a enfoncée : je me suis cataloguée de malade, point barre, et une anorexique ne mange pas, donc je n'avais pas à manger. (raisonnement très alambiqué je vous le concède, j'ai moi-même du mal à me comprendre...)
Puis les fêtes de fin d'année sont arrivées, et la boulimie a pris le dessus à partir de mi-janvier. Mais les vomissements n'ont pas suivi, je n'arrivais plus à me faire vomir du tout. Irrémédiablement, j'ai repris du poids peu à peu, avec un énorme sentiment de culpabilité. J'ai atteint 56kg assez rapidement, vers fin avril/mai. Prise de poids très rapide donc, totalement contre mon gré. Et la "goutte d'eau" : ma mère qui commençait à me lancer des piques comme "ahah, t'as pris des cuisses!", "eh, mais t'as plus de fesses!". Je me sentais terriblement mal dans ma peau... (et pourtant au regard du "poids santé", à 56kg pour 1m75, j'étais dans la limite basse)
Quoi qu'il en soit, j'ai passé un très mauvais été. J'ai pris un ou deux kilos supplémentaires, atteignant environ 58kg. Néanmoins, de moins en moins de crises, une alimentation un peu plus équilibrée, mais un profond mal-être, rien n'avait changé de ce point de vue là, je n'osais pas sortir en short, de peur d'être qualifiée de "grosse".
Puis à la rentrée (cette année donc), ça a empiré, j'ai de nouveau perdu toute envie de m'alimenter et d'essayer de m'accepter. Je suis donc entrée dans une phase de restriction, je suis obsédée par ce que j'avale, tout doit être le plus sain possible, pas de graisses, de viande... Au final, je ne mange ni le matin, ni le midi (self, donc je travaille au cdi à la place), mais seulement le soir, et peu. (= hier, 250 - 300 calories à tout casser sur la journée, mais je ne vais pas détailler ce que je mange sur le forum, aucune envie d'influencer d'autres personnes...) Malgré ça, depuis la rentrée, pas plus de 2 kilos de perdus à priori (et encore, je ne me suis pas pesée depuis 2 semaines, rien que de penser à la balance je suis au bord de la crise d'angoisse). Les insomnies ont repris de plus belle, la recherche de l'excellence dans les cours, la scarification, le dégoût de mon corps...Je me déteste, je déteste cette image que le miroir me renvoie.
Avec tout cela + le stress des cours, je suis juste épuisée et de plus en plus faible, j'ai failli m'évanouir plusieurs fois encore hier (je m'assieds rapidement à chaque fois pour ne pas tomber). Le médecin m'a donc prescrit des analyses de sang. Je ne vous raconte pas ma joie, mes veines sont un calvaire à piquer, et moi toujours terriblement angoissée par les actes d'ordre médical, je sais bien que je suis capable de faire une crise d'angoisse, voire de m'évanouir (si vous avez des idées pour gérer ça au mieux, je suis preneuse..). De plus il y a les quelques cicatrices violettes présentes sur mon poignet gauche que je n'ai pas nécessairement envie de montrer. Je ne vais pas avoir le choix, il faut bien que je les assume, j'en suis consciente. Simplement, j'ai toujours du mal avec le regard des autres, alors pour ça...
Enfin, je crois que le principal est dit, ça ne va vraiment plus en ce moment, j'ai envie de tout lâcher. Ces rechutes dans la restriction par "cycles", me minent. Je pensais finir par réussir à m'accepter avec le temps, eh bien non, voilà que l'engrenage se remet en marche...

Voilà, merci à celles et ceux qui ont eu le courage de me lire - ou de lire entre les lignes - malgré la longueur et la formulation très lourde, j'ai vraiment eu du mal à m'exprimer...
(compte "provisoire" créé pour ce post, je n'ai pas trouvé le courage de poster sous mon vrai pseudo )

Liardenne

Membre d'honneur
  

Trust : 12  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 2083
0 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 18h21


badmonster a écrit le 11/11/2015 à 18h19:

Déjà, je voudrais parler des rechutes. Une rechute n'est pas un échec. On peut faire l'analogie avec l'équitation. Ce n'est pas parce que tu tombes que tu es un mauvais cavalier, qu'il faut abandonner, que tu n'y arriveras pas. Une rechute après un mois de succès, ce n'est pas un échec, c'est un mois de succès. C'est une étape.


Je voulais juste rebondir là dessus badmonster, très belle philosophie de vie!

Ladygodiva

Membre ELITE Or
  

Trust : 472  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 72547
0 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 18h34

Déjà félicitation pour avoir reussi à exposer tout ce mal être
Si tu le souhaites, ma boîte à mp est ouverte

Littlefeather

Novice

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12
1 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 18h36

Badmonster Oui, comme dirait Confucius, la plus grande gloire n'est pas de ne jamais tomber mais de se relever après chaque chute. Merci de m'avoir remis ça à l'esprit .
Ayant changé de lycée, je ne connais pas du tout l'infirmière, j'essayerai d'aller la voir à l'occasion pour un simple "mal de tête", et si je trouve quelqu'un de posé et à l'écoute je me déciderai peut-être à en parler.
Alors ça c'est malheureusement très difficile, ma mère est assez fragile psychologiquement (surtout en ce moment), j'aurais bien du mal à aborder le sujet aussi brutalement. Puis elle n'aurait pas la bonne approche vis à vis des tca et de l'am à mon avis, elle n'est pas du genre, comment dire... compréhensive, tolérante. Si elle n'arrive pas à cerner la maladie, qu'elle n'est pas concernée, elle trouve ça ridicule. je vais juste regretter de lui en avoir parlé je pense...

Merci

Ladygodiva Merci beaucoup

Edité par littlefeather le 11-11-2015 à 18h37



K.rol

Compte supprimé


0 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 18h59


renoir a écrit le 11/11/2015 à 18h19:


Je rebondis sur ta réponse à tartineaunutell, pendant plusieurs semaines il m'arrivait de ne manger qu'une pomme par jour et de trouver ça normal voire même beaucoup, ce qui m'a aidée c'est de manger en faisant autre chose, prends toi un petit bol de fruits et une biscotte ou quelque chose comme ça et met toi devant un film que tu as envie de regarder ou que tu aimes bien et tu vas manger beaucoup plus facilement. Remplis toi des bols avec des petites choses (petites céréales, tomates cerises...) saines, tu verras ça passe beaucoup mieux de manger des toutes petites choses!


Je partage totalement cette réponse. Pour ma part au début quand j'ai arrêté de manger c'était par angoisse, manger m'angoissait. Et le fait de faire autre chose à côté (par exemple regarder un film qui m'intéressait ou une série ou quelque chose) ça m'a beaucoup aidée car du coup je ne pensais plus à l'idée de manger, j'étais concentrée sur autre chose. C'est ça qui m'a le plus aidée personnellement

Littlefeather

Novice

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12
0 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 19h13


renoir a écrit le 11/11/2015 à 18h19:


Je rebondis sur ta réponse à tartineaunutell, pendant plusieurs semaines il m'arrivait de ne manger qu'une pomme par jour et de trouver ça normal voire même beaucoup, ce qui m'a aidée c'est de manger en faisant autre chose, prends toi un petit bol de fruits et une biscotte ou quelque chose comme ça et met toi devant un film que tu as envie de regarder ou que tu aimes bien et tu vas manger beaucoup plus facilement. Remplis toi des bols avec des petites choses (petites céréales, tomates cerises...) saines, tu verras ça passe beaucoup mieux de manger des toutes petites choses!

Mince je n'avais pas vu ce message!
Justement déjà que je fais le moins de repas possible, je ne suis pas sûre d'arriver à grignoter ainsi. Surtout que je n'ai pas le temps de regarder de films quand je rentre chez moi, entre l'équitation et le boulot . Mais je vais essayer de trouver des parades comme ça, c'est vrai que ça doit aider. Par contre j'ai peur de culpabiliser derrière et de retomber dans les vomissements du coup... Raah c'est compliqué

Kimm

Membre ELITE Argent
 

Trust : 327  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8145
1 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 20h41


littlefeather a écrit le 11/11/2015 à 19h13:

Mince je n'avais pas vu ce message!
Justement déjà que je fais le moins de repas possible, je ne suis pas sûre d'arriver à grignoter ainsi. Surtout que je n'ai pas le temps de regarder de films quand je rentre chez moi, entre l'équitation et le boulot . Mais je vais essayer de trouver des parades comme ça, c'est vrai que ça doit aider. Par contre j'ai peur de culpabiliser derrière et de retomber dans les vomissements du coup... Raah c'est compliqué


Je te comprend .. Moi ce que je faisais c'est qu'après manger je m'occupais ou je prenais un bain, au moins 2h comme ça après c'est plus dur de vomir puisque tu commences à digérer

Poulca

Membre ELITE Or
  

Trust : 230  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 20678
1 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 21h01

Déjà comme ça été dit félicitation d'avoir pu sortir ça

J'ai eu une période d'anorexie également mais moi c'était un moyen d'évacuer mon stress c'était pas une question de poids. Je m'en suis sortie assez facilement et je n'ai jamais rechuté (de toute façon je pourrais plus j'aime trop la bouffe maintenant ) mais j'en ai gardé quelques séquelles (je ne mange plus de fromage blanc par exemple), si besoin ma boite à MP est ouverte

Littlefeather

Novice

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12
1 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 21h31

Kimm Merci pour le tuyau, je peux toujours essayer, en relisant mes cours avec de la mousse jusqu'au menton .

Poulca Merci!
Contente que tu t'en sois sortie assez facilement
Merci beaucoup

Kimm

Membre ELITE Argent
 

Trust : 327  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 8145
1 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 21h44

Ma messagerie t'es grande ouverte , pour parler de ça où même d'autre chose ...

Littlefeather

Novice

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12
1 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 11/11/2015 à 21h47


kimm a écrit le 11/11/2015 à 21h44:
Ma messagerie t'es grande ouverte , pour parler de ça où même d'autre chose ...

Merci, la mienne aussi n'hésite pas, que ça soit pour parler de ça, de chevaux ou du temps qu'il fait

Myrific

Compte supprimé


2 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 12/11/2015 à 21h46

Coucou :)

Merci à K.rol de m'avoir notifié et à Liardenne et Renoir de me mentionner : en effet je parle très facilement de tout ça, et ça fait plaisir de voir que ça peut en aider certaines.

Déjà, on est très nombreuses sur le forum à vivre, ou à avoir vécu cela. Sans même réfléchir, j'ai une dizaine de pseudo en tête, donc n'aies crainte, tu n'es pas seule ! Bon, c'est pas franchement rassurant, je l'admets mais on peut te comprendre


Tu es très consciente de ta situation, c'est un excellent point.
Les remarques venant de la part de la maman ont souvent un impact très dur sur nous, j'ai vécu cela et j'ai très mal réagit. Surtout quand on a des mamans sveltes, sportives ...

Pour la PDS, c'est très bien que tu fasses un bilan. Tu n'as de cicatrices que sur le poignet gauche ? Alors pas de souci, présente de toi-même ton bras droit. Si vraiment tu ne souhaites pas risquer qu'il les voit, tu peux te bricoler un pansement en expliquant que tu t'es blessée au cheval ou autre.
Certaines personnes diront peut-être que c'est tricher et qu'il faut en parler, mais je connais l'angoisse qui t'empêche de dormir avant les RDV médicaux.
J'ai triché une fois comme ça, c'est passé crème ! Et pourtant j'ai mon avant-bras gauche entièrement couvert de cicatrices, donc j'avais un méga pansement trop moche ^^'

Donc, essaye de te calmer pour la PDS déjà, tu n'as pas assumer si tôt tes cicatrices devant le monde entier. Il te faut déjà les assumer auprès de toi-même pour cela.
N'ayant jamais craint les PDS (la joie d'avoir une fascination morbide pour le sang !), je ne connais pas les évanouissements en cette situation. Néanmoins, je pense qu'il y a deux méthodes pour gérer cela au mieux : soit te concentrer à fond sur le déroulement de la PDS. Tu t'intéresses aux gestes, tu regardes, tu analyses froidement en te détachant complètement de l'acte en lui-même. Soit au contraire, tu essayes de penser totalement à autre chose en racontant une chose qui te tient à coeur (un truc parfois tout bête, ton dernier cours d'équitation par exemple) à ton médecin, ou alors à toi-même, dans ta tête. Pense à respirer, et à dédramatiser le truc.


Pour les scarifications ... Bon, je me suis scarifiée pendant plus de 3 ans, je le faisais parfois plusieurs fois par jour, aux lames de rasoirs. J'ai une bonne soixantaine de cicatrices, partout sur le corps, donc pas pratique ! Pas de maillot de bain en famille depuis trois ans pour moi (oui, car ma famille n'est pas au courant, je cache très très bien !!), et j'ai envie de me foutre des baffes parfois !
Alors oui, oui ça fait énormément de bien, mais c'est juste un manque de courage : on n'a pas la force d'affronter la réalité et on se cache derrière une jolie coupure qui te fait planer ... Et te rend addict. Je ne sais pas si tu es déjà addict à l'automutilation, j'espère que non ... Si c'est le cas, je t'assure qu'on peut s'en sortit : j'ai réussis alors que j'étais complètement dépendante de mes shoot d'endorphines.


A travers ton texte, on sent une réelle détresse par rapport à ton poids, à ton corps et surtout aux regards des autres.
Le poids ne reflète pas spécialement la forme générale de ton corps. Tu peux tout à fait perdre du poids et t'arrondir, ou prendre quelques kilos et t'affiner.
Il faut vraiment sortir de l'engrenage du "je me pèse tous les jours". ça ne sert pas à grand-chose, à part à fabriquer du stress et à forcer le cerveau à calculer en permanence.

Ce n'est même pas étonnant que tu ne perdes pas de poids ... A force de tirer sur la corde, ton corps stocke la moindre calorie qui traîne, il a eu tellement faim !
A titre de comparaison ... Je me faisais souvent des semaines "à calories négatives" comme je le disais. C'est-à-dire que si j'avalais 70kcal (j'aimais bien ce 70 !), je devais en dépenser au moins le double, pour arriver à -70kcal/j (sachant que je ne comptais bien sur pas le métabolisme de base.
Et bien en fonctionnant ainsi plusieurs jours d'affilés ET en faisant des jours de jeûn (je pouvais donc faire une semaine à ... 300kcal avalées et plus de 4000kcal dépensées), je perdais maximum 3kg.
3kg avec tout ça ? Pff, avant je perdais 1kg par jour ! Mais à force de maltraiter mon corps, je l'ai déréglé.

Et tu sais quoi ? C'est en mangeant normalement (enfin je suis végétalienne, mais je mange chips/chocolat/pain/pâtes et sauces et cie !) que j'ai mincit ... Je suis passée du 36 au 34, je me suis musclée et carrément affinée - alors que j'ai pris presque 7kg par rapport à mon poids le plus bas !!
J'ai arrêté petit à petit de calculer chaque gramme avalé/dépensé/vomit pour reprendre le goût des aliments. Travailler la terre, cultiver tes propres légumes est important d'ailleurs, ça te permet de faire un effort pour manger : psychologiquement, c'est bien plus facile ensuite d'accepter de manger "notre travail".


Il y a encore peu de temps, j'affirmais qu'il était impossible de sortir de l'anorexie, qu'une anorexique le restait forcément un petit peu.
C'est possible ... Mais désormais, je pense qu'on peut s'en sortir à 100%.

ça fait plus d'un mois que je ne me suis pas mutilée, deux mois que je ne me suis pas fait vomir, aussi longtemps au moins que j'ai pas volontairement jeûner plus de 24h ... Et c'est juste énorme !
Si demain je rechute, bah tant pis. Comme l'a bien dit Badmonster, rechuter n'est pas un échec, tu auras tout de même gagné !


Bon courage en tout cas, ça fait un gros pavé à lire, mais tu as du bol, je suis fatiguée donc j'ai écourté !


[je vais me coucher car le réveil à 4h ... C'est dur à suivre sur la semaine, mais je serais connectée demain matin très tôt si jamais tu as besoin de parler entre-temps ]

K.rol

Compte supprimé


0 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 12/11/2015 à 23h20

myrific

Littlefeather

Novice

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12
0 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 13/11/2015 à 00h25

Merci t'es adorable .

Oui, c'est assez dur, aussi bien que ça soit pour nous dire qu'on est trop grosse ou maigre, dans les deux cas je le prends toujours très mal, sur le moment je donne l'impression que ça ne m'atteint pas et vais même jusqu'à lui répondre "Ahah, tant mieux!" lorsqu'elle me dit que j'ai pris des fesses, cuisses ou autre, mais au fond ça me touche beaucoup. Alors c'est "juste" de la maladresse, mais ça fait très mal.

Au niveau des bras oui, j'en ai seulement au poignet gauche, et concentrées sur une petite zone, de la pliure main-poignet au quart de l'avant bras environ. Elles ont déjà bien cicatrisé, mais restent violettes, et quand la lumière est assez crue, ça se voit vraiment.
Oui en effet c'est tricher, mais j'ai du mal à croire que le fait de montrer ça à un tiers inconnu m'aiderait, et comme tu le dis, c'est un immense stress...
Merci, j'essayerai ça .

Merci, je vais tenter d'appliquer la méthode qui me convient le mieux, et de penser à respirer, parce que c'est vrai que je respire mal sans même y faire attention lorsque je stresse, c'est clair que ça n'aide pas

Franchement, je ne sais pas si on peut parler d'une réelle addiction me concernant... Ça me fait un bien fou, me permet d'extérioriser et me soulage beaucoup mais je ne le fais que quand je vais vraiment mal, et encore pas systématiquement. Donc je peux très bien ne pas le faire pendant deux semaines, comme tous les jours d'une semaine, c'est très variable. Après clairement c'est un "besoin" dans la mesure ou si je veux le faire, je le fais, c'est rarement aller faire un footing ou autre qui va me détourner de cette idée, mais ce n'est pas pour autant un "réflexe" qui se manifeste à tout bout de champ. (désolée c'est assez confus, mais tellement dur à expliquer, j'imagine que tu comprendras )

C'est sûr que j'ai toujours beaucoup de mal avec le regard des autres...
En ce moment j'ai une telle crainte de la balance que je ne me pèse même plus. Je peux très bien avoir perdu, pris, je n'en ai pas la moindre idée, je ne trouve pas le courage de me confronter aux chiffres pour le moment, et finalement c'est pas plus mal, ces derniers ne m'ont jamais aidée. En revanche c'est vrai que même sans me peser, j'en viens à tout calculer et re calculer en permanence, que je sois en train de parler à quelqu'un, de bosser ou autre, souvent je pars dans des calculs sans même m'en rendre compte immédiatement. C'est d'ailleurs assez troublant pour quelqu'un qui a horreur des maths

J'ai bien remarqué que le corps fonctionne comme ça en effet, généralement je ne perds pas un temps car il économise la moindre calorie, puis je commence à perdre très rapidement au bout d'un moment. Et par la suite, pour peu que je tombe dans la bnv, je reprends à une vitesse déconcertante...

Oh c'est une bonne idée ça de cultiver et manger ses propres légumes, puis ça doit avoir bien plus de goût que les légumes que l'on trouve sur le marché! Je garde ça dans un coin de ma tête pour un peu plus tard, merci .

Ça me paraît tellement dur d'en sortir totalement. J'ai du mal à m'imaginer retrouver un rapport parfaitement "normal" à la nourriture désormais, j'ai l'impression d'avoir complètement oublié ce que c'est de se faire plaisir sans culpabiliser derrière... Mais dans tous les cas, je ne perds pas espoir, sinon c'est perdu d'avance!

C'est juste énorme oui, bravo, vraiment
Oui, et bien laisse moi tout de même espérer que tu ne verras pas la rechute pointer le bout de son nez
Mais c'est vrai que je ne peux que rejoindre ces paroles, chaque rechute est la conséquence d'une victoire en soi!

Pas de soucis je n'ai rien contre les pavés au contraire!
Merci beaucoup pour tes conseils et ta gentillesse, ça fait chaud au coeur

Myrific

Compte supprimé


2 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 13/11/2015 à 06h52


littlefeather a écrit le 13/11/2015 à 00h25:
Merci t'es adorable .

Oui, c'est assez dur, aussi bien que ça soit pour nous dire qu'on est trop grosse ou maigre, dans les deux cas je le prends toujours très mal, sur le moment je donne l'impression que ça ne m'atteint pas et vais même jusqu'à lui répondre "Ahah, tant mieux!" lorsqu'elle me dit que j'ai pris des fesses, cuisses ou autre, mais au fond ça me touche beaucoup. Alors c'est "juste" de la maladresse, mais ça fait très mal.

Au niveau des bras oui, j'en ai seulement au poignet gauche, et concentrées sur une petite zone, de la pliure main-poignet au quart de l'avant bras environ. Elles ont déjà bien cicatrisé, mais restent violettes, et quand la lumière est assez crue, ça se voit vraiment.
Oui en effet c'est tricher, mais j'ai du mal à croire que le fait de montrer ça à un tiers inconnu m'aiderait, et comme tu le dis, c'est un immense stress...
Merci, j'essayerai ça .

Merci, je vais tenter d'appliquer la méthode qui me convient le mieux, et de penser à respirer, parce que c'est vrai que je respire mal sans même y faire attention lorsque je stresse, c'est clair que ça n'aide pas

Franchement, je ne sais pas si on peut parler d'une réelle addiction me concernant... Ça me fait un bien fou, me permet d'extérioriser et me soulage beaucoup mais je ne le fais que quand je vais vraiment mal, et encore pas systématiquement. Donc je peux très bien ne pas le faire pendant deux semaines, comme tous les jours d'une semaine, c'est très variable. Après clairement c'est un "besoin" dans la mesure ou si je veux le faire, je le fais, c'est rarement aller faire un footing ou autre qui va me détourner de cette idée, mais ce n'est pas pour autant un "réflexe" qui se manifeste à tout bout de champ. (désolée c'est assez confus, mais tellement dur à expliquer, j'imagine que tu comprendras )

C'est sûr que j'ai toujours beaucoup de mal avec le regard des autres...
En ce moment j'ai une telle crainte de la balance que je ne me pèse même plus. Je peux très bien avoir perdu, pris, je n'en ai pas la moindre idée, je ne trouve pas le courage de me confronter aux chiffres pour le moment, et finalement c'est pas plus mal, ces derniers ne m'ont jamais aidée. En revanche c'est vrai que même sans me peser, j'en viens à tout calculer et re calculer en permanence, que je sois en train de parler à quelqu'un, de bosser ou autre, souvent je pars dans des calculs sans même m'en rendre compte immédiatement. C'est d'ailleurs assez troublant pour quelqu'un qui a horreur des maths

J'ai bien remarqué que le corps fonctionne comme ça en effet, généralement je ne perds pas un temps car il économise la moindre calorie, puis je commence à perdre très rapidement au bout d'un moment. Et par la suite, pour peu que je tombe dans la bnv, je reprends à une vitesse déconcertante...

Oh c'est une bonne idée ça de cultiver et manger ses propres légumes, puis ça doit avoir bien plus de goût que les légumes que l'on trouve sur le marché! Je garde ça dans un coin de ma tête pour un peu plus tard, merci .

Ça me paraît tellement dur d'en sortir totalement. J'ai du mal à m'imaginer retrouver un rapport parfaitement "normal" à la nourriture désormais, j'ai l'impression d'avoir complètement oublié ce que c'est de se faire plaisir sans culpabiliser derrière... Mais dans tous les cas, je ne perds pas espoir, sinon c'est perdu d'avance!

C'est juste énorme oui, bravo, vraiment
Oui, et bien laisse moi tout de même espérer que tu ne verras pas la rechute pointer le bout de son nez
Mais c'est vrai que je ne peux que rejoindre ces paroles, chaque rechute est la conséquence d'une victoire en soi!

Pas de soucis je n'ai rien contre les pavés au contraire!
Merci beaucoup pour tes conseils et ta gentillesse, ça fait chaud au coeur


Tu es déjà bien courageuse de dire ça, moi j'allais pleurer dans ma chambre !
De la maladresse, pas seulement : c'est "pour [notre] bien", donc la mienne n'hésite pas à dire clairement quand elle voit que je grossit/maigrit ... C'est fatiguant.

Elles sont larges ? Quand elles sont violettes, c'est le pire ... ça dépend vraiment de l'endroit pour la cica' ensuite, mais normalement si elles ne sont pas trop larges, elles devraient blanchir pendant l'hiver. Comme tu le dis, ça change selon la lumière, et celle très blanche et crue des médecins est horrible x)
En tout cas, la zone est suffisamment petite pour que tu mettes un pansement dessus, tant mieux !

Je vois bien ce que tu veux dire, je suis rassurée !
Ce n'est pas encore de l'AM chronique ... Pour te donner un exemple, j'avais besoin de me couper pour m'endormir tous les soirs. Donc quand j'ai arrêté, j'avais plus envie de rien, je piquais des crises de nerfs, je ne mangeais plus, j'avais plus aucune joie de vivre, j'étais vide vide vide ...
Mais finalement, on s'y fait ! On apprend à vivre sans ça.
Si tu veux essayer d'arrêter (car il faut être prête, on ne se dit pas ça d'un coup, en claquant des doigts, il faut en avoir envie), il faudrait que tu prennes le temps de te réapproprier ton corps à chaque envie de coupures.
En gros, on se mutile pour "sentir" notre corps, on a du mal à créer un lien corps-esprit, et la douleur provoquée crée ce lien pour nous, et cela nous apaise en plus de l'afflux d'endorphines.
Mais il existe heureusement d'autres méthodes : garde à proximité de toi des bonbons à la menthe forte par exemple, ou une balle à malaxer. Un truc tout bête : se masser les pieds permet parfois de se relaxer tellement rapidement que ça peut faire plus ou moins le même effet !

En gros, au lieu d'arriver par la manière forte à accepter notre corps, il faut le faire par petites touches en faisant fonctionner nos cinq sens. L'ouïe et la vue ne font rien pour moi, mais le toucher est hyper puissant, il faut trouver le sens qui nous permettra d'éviter la mutilation.

Tu as honte de tes cicatrices ? Si c'est le cas, tu as torts : personne ne peut juger de ce que tu as vécu. Je ne vais pas te mentir, tu vas avoir le droit aux regards apitoyés, effrayés, obnubilés, parfois dédaigneux ... Mais fuck off, est-ce qu'on juge nous quand ils sont trop gros, trop maigres, mal sapés, trop maquillés ... ? Nan, on ne doit pas juger les autres. Et s'ils te jugent, c'est qu'ils sont plus débiles que toi : à squeezer donc.
Je te dis ça alors que moi-même je ne les assume pas devant tout le monde. Je peux rester bras nus/short devant des inconnus sans souci, je m'en fiche un peu. Idem avec des ami-e-s que j'ai connu après le début de mes troubles.
En revanche, avec ma famille et les gens que j'ai connu avant que je ne sois toute cassée, j'ai du mal car j'ai toujours eu une image très lisse, et je ne souhaite pas qu'on sache que c'est pas toujours vrai !
Malgré tout, mes trois plus proches ami-e-s (mon meilleur ami que j'ai rencontré après, et mes deux amies que j'ai connu avant) sont au courant, soit parce que je leur ai dit, soit parce qu'ils l'ont découvert.
Bah franchement, comme c'est agréable ! On en arrive même à déconner ("Je mets la poêle à chauffer Marion, viens pas te cramer dessus surtout !") et je peux leur parler de mes progrès :)

Bon, c'est une bonne chose que tu ne te pèses plus ...
C'est vraiment épuisant de calculer en permanence, ton cerveau ne s'arrête jamais ...
Ah, une copine de calcul n'aimant pas les math, ouf ^^
Je n'ai pas de conseils à te donner pour éviter de calculer, car chez moi ça s'est arrêté peu à peu (au bout de trois ans quand même), sans faire d'efforts particuliers. Donc je ne sais pas quoi te dire ... Désolée.

Et le pire c'est quand il perd alors qu'on remange un peu plus normalement ... J'y comprenais rien, il m'énervait à ne pas m'obéir !
En fait, il faudrait vraiment comprendre que le corps qu'on trimbale à longueur de journée, c'est le notre, et surtout qu'on en a qu'un. Sans me faire culpabiliser, je pensais souvent aux infirmes de naissance, et je me demandais comment je pouvais infliger tout ça au mieux, qui fonctionne parfaitement.
Les massages, prendre soin de soi, du sport modéré (je dis modéré car si j'en fais trop perso', je retombe dans l'ano'), sortir, parler avec des gens ... ça aide beaucoup. Se toucher le corps (sans connotation sexuelle) est aussi un bon exercice : il aide à comprendre sa taille réelle, on sent les creux, les bosses, et parfois ça soulage. Le faire les yeux fermés, allongée, c'est pas mal .. Tu commences par te masser la voûte plantaire et tu remontes jusqu'à masser le cuir chevelu

Tu as la possibilité de le faire ? Super !
C'est tout bête, mais j'ai constaté que de faire un effort pour manger - et non aller juste au supermarché - aidait à la guérison. Je suis d'ailleurs persuadée qu'on devrait se rapprocher de la terre quoi qu'il en soit, ça aide à retrouver des valeurs très simples. L'anorexie est aussi présente car on est dans une société trop éloignée de la réalité, on s'y perd, on se juge, on s'affame alors qu'on a de la bouffe à foison. Il faut prendre du recul, manger seulement quand on a faim, et cultiver sa propre nourriture. On prend ainsi conscience du travail demandé (et c'est ludique !) et on a moins envie de le rejeter.

Bravo si tu ne perds pas espoir, c'est déjà formidable
Je sais comme c'est inimaginable, moi-même j'y croyais pas y'a 3 mois. Mais parfois, ça arrive d'un coup ...

Littlefeather

Novice

Trust : -  (?)



  M'écrire un MP

Genre : 
Messages : 12
0 j'aime    
Anorexie, boulimie : rechute.
Posté le 13/11/2015 à 16h21

Je ne sais pas si c'est du courage, mais en tous cas ça a le mérite d'être assez déstabilisant pour les autres
Certainement oui, mais c'est loin d'avoir l'effet "positif" escompté dans ce cas...

Non pas tellement, pas plus de 2-3mm de largeur, c'est juste la couleur qui les rend assez voyantes. J'espère qu'elles vont blanchir, parce que ma peau a une cicatrisation plus qu'aléatoire! J'en ai une sur le dessus du poignet qui est marron clair, une autre blanche de chez blanche, d'autres roses alors je ne sais jamais de quelle couleur ça va finir à vrai dire. Oui, ce type de lumière accentue beaucoup le contraste, c'est vraiment moche XD

À vrai dire je suis tellement perdue dans mes propres contradictions que je ne suis pas sûre de trouver la force d'entreprendre ça immédiatement. Mais d'un autre côté à choisir la facilité, si je deviens dépendante l'arrêt risque d'être bien plus difficile... Pour le moment il faut que j'arrive à remettre mes idées en ordre. Mais lorsque je serai bien décidée à arrêter j'essayerai ça, je n'avais jamais vu les choses sous cet angle!

Je ne sais pas si c'est vraiment de la honte, mais un regard trop soutenu là dessus, effrayé ou apitoyé me mettrait extrêmement mal à l'aise c'est clair. Après oui le fait de les montrer à des inconnus me paraît moins impossible que de balancer ça à une amie de longue date. J'en ai seulement une qui est au courant car elle a connu tout ça, et c'est vraiment rare qu'on en parle.
C'est super

Non, du coup je pense souvent à 2 choses à la fois, c'est assez troublant
J'imagine, on ne peut pas forcer certaines choses, parfois il faut se laisser le temps!

Oui, c'est vraiment à ne rien y comprendre parfois!
C'est sûr que ça amène à relativiser, ces personnes n'ont pas le choix, alors que pour nous avec du travail et de la volonté, tout est possible.
En ce qui concerne le sport, en dehors de l'équitation j'aime beaucoup courir, mais c'est pas facile actuellement, entre le froid qui arrive et le corps qui ne suit plus vraiment, j'ai bouclé mon cycle de 3x500 au lycée et j'ai arrêté de courir en dehors...
Justement je sors demain, ça m'aérera un peu!
J'essayerai ça, ça doit aider à se détendre

Je suis bien d'accord, la société est assez traître pour tout cela...

Page(s) : 1 2
Anorexie, boulimie : rechute.
 Répondre au sujet