Je suis en L3 de droit, et nous faisons actuellement un sujet de groupe sur le clonage humain et les questions éthique que ça soulève.
Certes c'est pas pareil que le clonage animal, mais du coup, pour ce qui est des questions éthiques, il y a quand même des choses similaires.
Pour moi, sur le plan éthique, le problème principale c'est au niveau de la diversité génétique nécessaire à la pérennité de toute espèce.
C'est grâce aux mutations génétiques aléatoires, aux mélanges des ADN, que nous sommes ce que nous sommes, que nous sommes encore là, que nous sommes tous différents. Il en est de même pour les chevaux (même si la sélection humaine a aussi joué un rôle).
Bref, comme nos cours de philo au lycée nous l'ont appris...
Les sociétés endogènes sont voués à disparaitre parce que le brassage génétiques n'est pas bon, on arrive à de la consanguinité et à des fragilités génétiques; Les sociétés exogènes sont les plus viables puisqu'il y a en permanence un apport de nouveaux individus, donc de nouveaux gènes, et donc un brassage génétique qui renforce les individus.
De la même manière, la "communauté équine" a besoin de nouveaux gènes, de brassage génétique, pour garder des animaux solides qui auront a la fois des bonnes capacités sportives grâce à la sélection qui aura été opéré, et à la fois des bonnes conditions physiques.
Avec ces clones, quelle est l'avenir de la future génération de chevaux ?
Combien y aura t-il de petits Quidam de Revel ? A combien d'individus s'élèvera la descendance des 4 Ratina (l'original et ses trois clones) ? Combien de poulain de chevaux de la future génération auront les gènes de Levisto (puisque l'original est étalon, et que son clone est aussi destiné à l'être) ?
Bref, c'est bien joli, on aura tous des chevaux avec des origines au top et pour encore de nombreuses années grâce à ses petits clones qui vont assurer la relève. Mais sinon, la diversité génétique, on en fera quoi ? Tous les chevaux d'amateur et de pro auront les mêmes origines, c'est cool ... et après on fait comment pour la génération suivante : on aura tous des petits consanguin complètement fragilisé dans une société endogène.
Le gros problème éthique c'est donc une question de diversité : à trop vouloir cloner, à vouloir avoir un nombre trop important de descendant pour un même génome, on va fragiliser nos chevaux, on va détruire la diversité génétique, on va bloquer le brassage génétique qui fait que parfois, deux petits gènes de deux petits chevaux ensemble vont crée une graines de champion (Jappeloup

pour ne donner qu'un exemple), en voulant "optimiser" les descendance on détruit le si beau et si précieux hasard de la génétique.
Pour ta deuxième question ... Non. Aucun intérêt de faire cloner un cheval "de base". Le clone n'est pas l'identique du cheval qu'on aime, c'est simplement la même enveloppe génétique, rien de plus... on aime un individu pour ses petites particularités physiques (qui ne se retrouve pas forcément chez les clones) mais surtout pour son caractère, sa personnalité qui a été bâti sur son vécu... Et que le clone ne connaitra jamais.