Après avoir mûrement réfléchi et consulté l'ensemble de vos avis, j'ai donc choisi le centre équestre N°2. J'avais pour objectif de déménager Veleda dès ce week-end, de façon à ne pas traîner davantage pour la suite de sa rééducation.
Suite à ma contre visite du vendredi chez N°2, j'ai pris connaissance de leur contrat de pension. J'avais un peu d'appréhension à le lire. En effet, le dernier qu'on m'avait proposé (dans une autre écurie) m'avait carrément laissée pantoise tellement il était contraignant pour les proprios. Pour cette raison, j'avais d'ailleurs de suite supprimé l'écurie en question de ma liste de recherche.
Mais là, oh bonheur, un contrat tout ce qu'il y a de plus normal avec des engagements de part et d'autre. Carrément ravie, je rappelle direct l'écurie pour leur confirmer ma venue chez eux.
Il nous reste alors à organiser le transport de veleda. Coup de chance, ce week-end un centre équestre (N°1 d'ailleurs ! Et oui le monde est petit!) organise un concours juste à côté de ma pension, et bien entendu N°2 s'y rend. Le samedi, les épreuves s'achèvent tard ce qui ferait arriver Veleda de nuit. Mouais, ça me plaît pas trop ça car je pourrais pas rester surveiller comment elle va moi !
Mais le dimanche, N°2 envoie tôt le matin juste un poney pour épreuve puis le ramène. C'est l'occasion de prendre Veleda au vol. En plus, très sympa, on ne me facturera rien pour le trajet. Marché conclu, rendez-vous à 9 h à ma pension pour embarquer ma ponette.
Bon, évidemment, j'ai très mal dormi entre samedi et dimanche... C'est pas croyable cette capacité que j'ai à stresser pour des évènements futurs dont je ne connais même pas la finalité. Je suis incapable de penser que tout va bien se passer et c'est tout. Je jalouse tous les proprios laxistes de la Terre qui ne flippent jamais pour leur cheval même dans les pires conditions... Au moins, eux, ils dorment la nuit ! (les proprios, pas leurs chevaux...)
Dimanche matin, réveil 7h, autant vous dire que c'est un véritable sacrilège pour moi. Ah la la, que ne ferait-on pas pour notre poneychou bien aimé ! Je tiens à arriver en avance pour la sortir au paddock, la brosser, lui mettre ses protec'...
Enfin « protec », je n'en ai toujours pas et elle ne sait toujours pas en porter. Donc je reprends ma vieille méthode : guêtres fermées à l'avant, coton et bandes de repos à l'arrière. J'ajoute une paire de cloches que j'ai achetée depuis ! Oui, ça ne sert peut être pas à grand chose mais ça coûte rien de les lui mettre.
J'arrive à ma pension et trouve une Veleda très tonique. Je la colle au paddock pensant qu'elle va peut être se détendre un peu mais je me trompe lourdement. Elle n'a pas du tout envie d'y rester seule et gratte furieusement à l'entrée. J'ai encore des choses à apprendre concernant ses envies moi...
Du coup, je la ressors et la brosse en lui filant un peu de foin car c'est le seul moyen de la calmer. En fait, elle a les crocs tout simplement.
N°2 me téléphone pour me prévenir qu'ils arrivent dans 5 mn : ouf, je suis tout juste prête, ça valait le coup de se lever tôt. Un beau van deux places arrive, ça me rassure. D'habitude je regarde l'état du véhicule avant de monter ma ponette dedans. Mais là j'avais pas pu, ce qui a en partie nourri mon stress.
L'autre poney bouge un peu mais ça va, pas de hennissements dans tous les sens. Quand la porte arrière s'ouvre je réalise qu'il s'agit d'un van sans pont ! Je savais que ça existait mais ne l'avais jamais expérimenté. Ca m'angoisse pas mal cette marche, surtout que Veleda descends toujours avec précipitation. Je me raisonne et pense « on va déjà monter, il sera temps ensuite de voir pour descendre ».
Positionnée bien en face de la marche, je trouve le passage franchement étroit à côté de l'autre poney. Mais ce n'est pas le moment d'hésiter davantage, car Veleda poireaute derrière moi. Si je gamberge, elle va faire de même.
Je crois que j'ai dit un truc du genre « allez ma louloute, on y va » puis j'ai grimpé dans le van. Et alors là, j'ai été carrément épatée, sans même une traction sur la longe Veleda m'a suivie. Je lui ai filé des bonbons le temps qu'on mette la barre et ferme la porte. En 10 secondes, c'était plié!
Pour la première fois, j'étais super fière d'elle pour quelque chose n'ayant rien à voir avec son physique