Merci pour tous vos petits messages
Ce paragraphe sera sûrement un des derniers car mon post a rempli son rôle. En effet, le but initial a été complètement atteint : se débarrasser du lourd fardeau que je m'épuisais à traîner. Paragraphe par paragraphe, j'en ai déposé chaque morceau derrière moi. Petit à petit, j'ai construit une auto-critique et pris du recul. Je suis enfin parvenue à me détacher de mon rêve perdu et j'ai accepté de commencer quelque chose de nouveau, sans en choisir les conditions.
Je ne compte pas raconter au jour le jour ma vie avec Veleda car ces moments nous appartiennent. Vous avez le droit de trouver ça égoïste... mais comme je l'ai dit dès le début, j'ai écrit ce post avant tout pour moi.
Voici les dernières nouvelles quand même, parce que je le dois à ceux qui ont eu le mérite de me suivre jusqu'à ce soir.
Au jour d'aujourd'hui, je suis moins parano mais ça reste difficile de passer un jour sans voir Veleda. Je demeure plus ou moins obsédée par l'état de son postérieur, surtout depuis que nous avons entamé le travail. J'ai peur de mal faire : en faire trop ou alors pas assez... Seule juge dans la façon de procéder je serai également seule coupable si je m'y prends mal. Ne pouvant rester dans l'immobilisme, j'accepte la prise de risque.
Vendredi dernier, le verdict du vétérinaire n'a pas été celui que j'attendais. Veleda conserve actuellement une légère boiterie au trot. Soit, il va falloir faire avec. Je m'appuie sur le positif : elle ne ressent aucune douleur (même si on appuie sur le suros) et pète le feu. Le fait que je la monte ne semble toujours rien changer à son état alors je ne m'en prive plus. (Bien sûr, j'adapte quand même les séances...)
Je prends mon bonheur où je le peux en partageant des moments précieux avec ma ponette. Pour la première fois, j'observe un cheval totalement vierge en apprentissage, c'est magique, d'autant plus que c'est moi qui la façonne...
Ma crispation du début a disparu et je me sens à ma place en selle. Veleda aussi s'est détendue et devient plus « naturelle ». C'est comme si elle avait compris qu'à présent: « faire un écart, balancer une ruade, galoper » c'est possible ! Ma ponette trop sage pour son âge me rassure par ses nouvelles facéties.
Après des mois d'angoisse et de peur, à grand renfort de « il ne faut pas » et « si jamais », Veleda et moi nous octroyons « le droit de ».