| | Alors,
"Peuvent être pratiqués par les techniciens visés au 11° de l'article L. 243-3 du code rural et de la pêche maritime les actes suivants :
― l'élimination des pointes d'émail et des aspérités des tables dentaires ;
― l'extraction de dents de lait et de dents de loup."
Et il n'est pas mentionné là qu'il faut un vétérinaire. Pour moi, un vétérinaire est nécessaire pour extraction des dents suite à une fracture et si il y a besoin de shooter le cheval. (Il n'y a environ que 5-10% des chevaux qui n'aiment pas ça, les autres ça se passe dans le calme ^^)
Edit : pour l'assurance et la reconnaissance, cela se met en place, doucement mais sûrement. Et désormais, tout le monde ne peut pas se proclamer "technicien dentaire équin", sans formation ou un minimum d'expérience.
En fait, on a là le même débat que pour les ostéopathes il y a quelques années |
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On ne parle pas de la même chose :
1/ le Code rural fixe un grand principe, qui est que tout acte de médecine animale relève du monopole des vétérinaires ;
2/ puis le même Code et quelques textes annexes, énumère des exceptions : seul le veto a le droit de pratiquer la médecine animale mais, pour reprendre ton exemple, extraire une dent de loup c'est un acte de médecine animale qu'un dentiste est autorisé à faire.
Là dessus, aucun problème, on est tous d'accord (sauf que c'est dans les conditions définies par un veto - je sais, je me répète, mais c'est la loi qui le dit).
Mais ce qu'il manque dans le Code, c'est la définition du dentiste équin, et plus exactement de ce qu'il faut pour se revendiquer dentiste équin et, donc, avoir le droit d'extraire une dent bien qu en'étant pas veto.
Le code ne parle que d'une personne qui aurait "les competences adaptées", sans dire de quelles competences il s'agit, quel est le contenu des etudes et le diplome qui les sanctionne.
Je dis, et je confirme parce que c'est l'état de la règlementation, à ce jour n'importe qui peut prétendre qu'il a ces compétences adaptées, tout simplement parce qu'il n'y a pas de contenu d'études defini par la loi.
A l'inverse, le diplome et le contenu des études de véto est très précisement defini.
Donc la profession de dentiste équin est la victime d'un vide réglementaire.
C'est embêtant pour eux, parce qu'ils ne peuvent pas bénéficier de la "caution" que donnent des études officielles et un diplome reconnu par l'Etat, mais c'est pire pour nous, propriétaires ou professionnels du cheval : choisir un veto au hasard, c'est risqué mais on sait au moins qu'il est obligatoirement diplomé, assuré et controlé par un conseil de l'ordre. Le dentiste, lui, il est peut être super competent, mais il n'y a rien qui le garantisse avant qu'il n'ait traité le cheval...
Après, on peut raconter ce qu'on veut, associations de dentistes en tête, mais la règlementation en est là.