Ingénieur agronome ????

C'est quelle école à 1500,00 euros?
Ils donnent les références de l'arrêté ministériel?

Pour Rennes (Agrocampus Ouest), j'ai vu ça "tarif fixé par arrêté du ministère en charge de l'Agriculture (1584€ en 2016/2017)." Mais aucun nom de loi ni rien
http://www.agrocampus-ouest.fr/infoglueDeliverLive/fr/formation/ingenieurs/ingenieur-agronome

Edit: Pour Montpellier: "Elèves en 1ère, 2ème ou 3ème année : 1561 € pour 2015-2016 (Tarif fixé par le Ministère) + 215 € de cotisation à la sécurité social"

http://www.supagro.fr/web/pages/?idl=19&page=211

Je pense que chaque école a des subventions différentes du ministère, en fonction probablement des équipements, des labos de recherche présents au sein de l'école, des partenariats avec d'autres acteurs locaux ...

Bon, après, c'est un peu drôle que des écoles issues du même groupe à l'origine comme les ENSA (ENSA Rennes et ENSA Toulouse) ne pratiquement pas les mêmes tarifs. Je confirme le prix d'environ 1 500€ à Agrocampus Ouest pour le cursus ingé. A voir s'il n'y a pas des suppléments en fonction de la spé à Toulouse ?

Je finis ma troisième année en école d'ingénieur agronome, donc je t'apporte mon témoignage, en plus de ceux que tu as déjà eu ;-)

J'ai passé un Bac S et ai intégré la prépa BCPST de Dijon, dans l'idée d'entrer en école vétérinaire (mon rêve depuis gamine, je voulais soigner les chevaux). Je te passe les détails sur à quel point c'était dur en prépa ... Comme beaucoup, je me suis loupée au concours, donc j'ai bifurqué comme tous ceux qui loupent véto en agro. J'avais un projet précis : travailler dans la filière équine (ouais, je suis bornée quand je veux). J'ai passé mes écrits à AgroSup Dijon, donc pendant la semaine de concours, en discutant avec les personnes surveillant les épreuves, on m'a bien fait comprendre qu'AgroSup Dijon me correspondrait, par rapport à mon projet. C'est comme ça que j'ai intégré AgroSup Dijon.

J'ai fait tous mes stages dans la filière équine :
- stage en exploitation agricole --> élevage de chevaux de sport
- stage à l'étranger --> dans une université au Portugal, en recherche. J'ai travaillé sur une comparaison paille/copeaux de bois en tant que litière pour les chevaux, par rapport aux dégagements gazeux, au comportement et au compostage du fumier.
- stage de fin d'études (que je fais actuellement) --> à l'IFCE, je fais une enquête sur l'utilisation du cheval en agriculture moderne et ses perspectives de développement.

Et j'ai la chance d'être fonctionnaire (spécificité d'AgroSup Dijon : c'est la seule école d'ingénieurs agronomes où l'on peut intégrer la fonction publique en intégrant l'école). Donc en septembre, je serai chargée de mission pour le centre équestre d'un lycée agricole =)

Donc à la question "est-ce qu'il y a des débouchés dans le monde du cheval ?", oui. Les places sont peu nombreuses, mais il y en a. Le tout est de se donner les moyens (et d'avoir un peu de chance, surtout quand on est civil).

Par rapport au MESB, j'avais parmi mes enseignants cette année les responsables de la formation. Au niveau de la sélection des candidats, ils prennent aussi des ingénieurs agronomes (il y a presque chaque année une fille d'AgroSup qui intègre le master), mais ce qui joue surtout pour la sélection, c'est la motivation et la qualité du projet professionnel. Pour les débouchés du master, c'est principalement les courses tout simplement parce que c'est la branche de la filière équine où il y a le plus d'argent.

Voilà, j'espère que mon témoignage t'aura apporté quelque chose, et n'hésite pas si tu as des questions ;-)

lya-kitsune
Merci beaucoup ! Ça m'éclaire un peu :)
Sais tu quels sont les métiers dans les courses hippiques, et ce que l'on y fait? Peut-être que ça pourrait me plaire

J'apporte ma petite pierre à l'édifice en tant que jeune ingénieur agricole (diplomée septembre 2015).

Alors oui, définir un "ingénieur", c'est quand même un joyeux bordel C'est tellement vaste sans parler des nuances très floues (encore pour moi ...) entre ingénieur agricole/ingénieur agronome, les différentes entre les écoles elles-même : ENSA vs ENITA pour les écoles publiques par exemple ...
Mais bon tout ça, les autres en ont parlé mieux que moi avant :)

Pour mon petit parcours, perso, je voulais être véto depuis toujours (et plutôt bottée par la rurale). N'étant pas issue du milieu agricole, ayant des résultats "moyens" en bac S, la prépa BCPST me paraissait vouée à l'échec.

Pour le petit rappel, en gros, pour rentrer en école publique (ENSA/ENITA), obligation de passer un concours. Sinon les écoles privés (qui d'ailleurs donnent le statut d'ingénieur agricole et pas d'ingénieur agronome, mais bon les différences ne sont pas énormes), c'est globalement entrée sur dossier, prépa intégrée sur deux ans au sein de l'école direct après le bac et ........... faut mettre la main au porte-feuille ! (5500 euros l'année, rien que les frais d'inscription pour l'ESA d'Angers par exemple). Sans vouloir être trop médisante (après tout, je suis passée par le privé :P), les écoles d'ingé privées me semblent plus faciles d’accès, si tu payes et que tu joues pas trop au con ... bon, tu as de grandes chances de finir ingé. L'entrée en école publique est selon moi, (bien) plus compliquée !

Bref, j'ai finalement décidée après le bac de rentrer en BTS Productions Animales dans l'optique d'intégrer une prépa post BTS-DUT puis de passer le concours C pour l'entrée dans les écoles véto/ingénieur agro.

ça me paraissait bien vu ma situation ^^.
Et je n'ai jamais regretté. J'ai adoré mes deux ans de BTS, j'ai appris plein de choses, du "concret" et en plus de ça, j'ai pu faire la fête à fond pendant deux ans XD

J'ai intégré une prépa POST-BTS ensuite (c'est en un an). Bon, très bonne année aussi pour ma part (d'un point de vue "humain") mais clairement, c'est l'année où j'ai le plus bossé de ma vie (et j'avoue qu'après deux ans de BTS PA, qui est avouons le, très très light niveau maths/chimie/physique, ce fut dur dur !)
Bref, j'ai raté les concours (et véto et ingé). Un peu frustrant, c'est la seule année de ma scolarité où j'ai vraiment travaillé ... et c'est l'année où j'ai eu un échec ^^).

Suite à ça, j'ai décidé de tenter de rentrer en école d'ingé privée. L'ESA d'Angers me plaisait notamment parce qu'elle propose la formation par apprentissage. Et finalement, mon année de prépa n'a pas été totalement "inutile" puisque c'est ce qui m'a permis de rentrer directement en 3eme année à l'ESA (pas de prépa intégrée donc).
J'ai fais la formation par apprentissage, j'étais chez Sanders en ruminants. Trois bonnes années, j'ai adoré le fait d'être en apprentissage. Sans parler de l'avantage financier : au lieu de payer 5500€ l'année, en tant qu'apprentis, on ne payait seulement que 550€ annuels de frais de scolarité ... et avec un salaire tous les mois !

En soi, j'ai pas trouvé ça franchement dur l'école d'ingé, à vrai dire j'ai pas bossé des masses, donc perso pas de souci pour mener ma petite vie perso tranquille à côté des études ;). J'en ai bien plus bavé en prépa.

Le seul truc qui m'a vraiment fait ramer, c'est l'anglais. J'ai du passer 4 fois le TOEIC avant de l'obtenir (et c'est payant ...). Donc vraiment ne négliges pas l'anglais, c'est hyper important. Sans même parler du côté scolaire (tu es obligé d'avoir le toeic pour avoir le diplome, j'ai plusieurs personnes de ma promo qui n'ont pas leur diplome "juste" à cause du toeic alors qu'ils ont eu de très bons résultats à côté), c'est indispensable de nos jours, sincèrement, de savoir parler un minimum correctement anglais. Je regrette perso, de ne pas savoir mieux parler anglais.

Voilà, après mon diplome, j'ai été 8 mois au chômage avant de trouver mon 1er boulot d'ingé. J'aurais surement pu trouver plus rapidement mais j'avoue que je me suis permise de faire un peu ma difficile, je ne voulais pas prendre le 1er boulot venu.
J'avoue avoir été un peu déprimée de mes recherches d'emploi, beaucoup beaucoup d'offres tournées vers le commerce (ce qui perso ne m'interesse pas). Quant au salaire, je pense que je pouvais espérer du 28000€ annuels net (en tant que débutante donc).

J'ai finalement commencé mon 1er boulot d"ingénieur le 1er juin dernier dans un élevage conservatoire d'Outardes Houbara en Ouzbékistan. Pour le coup, je suis (bon j'ai encore un mois de période d'essai ^^) à en gros 30 000 € annuels nets et nourrie, logée, blanchit. Mais bon, je n'aurais jamais trouvé cela en France, c'est le statut particulier d'expatriée qui permet ça ;)

Dans les chevaux, oui, c'est possible de trouver quelque chose mais pas le plus simple selon moi.
Et surtout, saches que le milieu du cheval n'est pas forcément - voir franchement pas - bien vu dans le milieu de la production animale. Ce qui n'aide pas toujours.

Je me rappellerai toujours un des mes profs de l'ESA nous dire : "J'espère au moins que vous n'avez pas pouillé votre CV avec du cheval hein !!!!" (sous entendu stages/option dans le cheval etc).
Bon c'est pas vrai partout hein, mais ça se ressentait déjà en BTS et idem en école d'ingé pour ma part ;)

cassandre63
http://www.mesb.fr/emplois-debouches.html ;-) Personnellement je n'en sais pas plus. Ah si, je sais qu'il y a masse de travail demandé pour le MESB. Une de mes enseignantes (qui était aussi ma tutrice de projet) et enseignante pour le MESB avait raconté un coup que les étudiants du MESB passaient presque toutes leurs nuits à l'école à une certaine période ...

Pour ce qui est de la perception de la filière équine en PA, ça dépend des écoles. J'ai aussi fait une spé PA, et je sais qu'un enseignant de Rennes qu'on a eu pour un cours en visio nous avait sorti "qui s'est trompé et est allé en PA pour travailler dans le cheval ?" (alors que le cours portait sur l'ACV ... Aucun rapport). Mais à Dijon, ayant les enseignants du MESB dans l'équipe enseignante de la spé PA, ça posait aucun souci. Même les deux premières années, à chaque cours de PA (alim, repro, génétique, ...), la filière équine était au moins mentionnée (juste pour le fait que c'est souvent différent des modèles classiques), et les stages en exploitation avec juste des équins sont autorisés (ce qui n'est pas le cas dans d'autres écoles d'ingé).

Je pense que l'arrêté fixe un prix minimum que les établissements ajustent librement en fonction de leurs spécificités, des subventions privées qu'ils reçoivent, des conventions passées avec des intervenants extérieurs, etc. Par contre, le montant de la sécurité sociale est fixe, en fonction de la "catégorie" dans laquelle l'étudiant entre : étudiant, étudiant-salarié, apprenti, etc. C'est toujours en plus des autres frais et seuls les étudiants boursiers et assimilés sont dispensés du paiement (mais pas de l'obligation de couverture !) puisque cette cotisation est prise en charge par le fond d'aide.

AgroCampus parle de cette cotisation mais ne donne pas son montant (revu chaque année) ; c'est donc à prévoir en supplément.

neonetmath, depuis 2010, il n'y a plus de distinction entre ingénieur agricole et ingénieur agronome. Les établissements délivrent leurs propres diplômes, sous contrôle du ministère l'agriculture et de la commission des titres d'ingénieur. On est donc ingénieur de l'école supérieure d'agriculture d'Angers (privé) ou bien ingénieur de l'institut national supérieur d'agronomie de Dijon (public), ou autre si on est formé ailleurs. Et en pratique tout le monde est regroupé sous le vocable d'ingénieur en agronomie.

En outre, les contenus des formations des écoles publiques (ex-Ensa, ex-Enita) et des écoles de la Fésia ont été rapprochés et harmonisés en 2000. Les deux cursus sont donc identiques sur le plan académique (matières enseignées, contrôle des connaissances, etc), et très similaires dans les méthodes pédagogiques.

Restent les LaSalle, ESITPA and co... et là, c'est plus complexe.

Ce sont les frais de scolarité.

Tu sais ce que ça inclue puisque tu y es passée (même si tu étais apprentie) et sincèrement, quand on fait le delta avec le coût final d'un cursus public, c'est kif-kif. A l'ESA, beaucoup d'options (séjours d'études à l'étranger, échanges entre écoles, stages, etc) sont couverts par la scolarité versée à l'établissement. En école publique, ce sont souvent des "trucs" à rajouter en cours de formation.

Niveaux logement et frais de vie, public ou privé, c'est le même régime.

Du coup, à la sortie, nous sommes des deux côtés, autour des 15 000 euros annoncés par l'ESA pour la formation à proprement parler... et des 20 000 euros tout compris, confiés à bas mot sur les stands ou lorsque l'on se rend sur place.

Le public joue beaucoup sur les arguments financiers mais franchement...

louiz Merci pour les précisions

C'est vrai que je n'ai pas de point de comparaison concernant les coûts de scolarité dans leur ensemble entre les différentes écoles, qu'elles soient publiques ou privées.

Quant aux frais de scolarité, sincèrement non, je n'arrive pas trop à voir si les 5500€ sont justifiés ou non
Bon déjà parce que j'étais apprentie et que je ne payais donc que 550€ l'année. Quant aux stages à l'étranger, pour celui que j'ai fais, toute la prise en charge l'a été par mon entreprise d'apprentissage, je ne sais même pas trop ce qu'il en était pour les non apprentis.
Au final, 150 environs dans une promo mais différents cas : les ESAiens "5 ans" depuis le départ (prépa intégrée) et apprentis les 3 dernieres années / les Esaiens "5 ans" non apprentis / les "admis" (en 3eme année) qui n'auront connu que le cursus apprentissage (mon cas) et encore les "admis" non apprentis ...

Souvent regroupés en cours selon les cas : soit par spécialités/ soit par critères "admis" ou non / soit par critères "apprentis ou non".

Au final, peu d'expérience pour ma part sur des cas très différents du mien puisque je les côtoyais beaucoup moins. Les non apprentis "ESAiens 5 ans" en spécialité autre que PA, je les ai pas croisés beaucoup beaucoup

Mais ça semble se tenir ce que tu dis.

Au final, la seule solution pour limiter (sacrément !) les frais, c'est l'apprentissage, perso je recommande à fond

Tu touchais combien en apprentissage ?

770€ la 1ere année + 880€ la 2eme année + 1100€ la derniere :)

Ok, merci. Et tu as fais ton apprentissage dans quel genre d'entreprise ? (en mp si tu préfères)

J'étais en apprentissage chez Sanders, fabriquant d'aliments ;)