@neonetmath
Moi ça me choque des parents qui disent que tant qu'on est sous leur toit, on se tait et on accepte les règles.
Depuis toujours ma mère me considère comme un être humain qui a des opinions et qui est en droit de les exprimer. J'ai toujours pu donner mon avis sur tout, aucune règle ferme chez nous, on discute, on argumente et on trouve un accord. Le "c'est moi le chef de famille, toi tu es un enfant, tu fais ce que je te dis et tu l'as ferme", c'est pas chez nous. On est tous des êtres humains capable de réfléchir et d'avoir un avis. Et le must, on a le droit de l'exprimer! Bien sur que la décision finale lui revient car c'est elle l'adulte mais plus les années passaient et plus on pouvait faire nos propres choix jusqu'à être totalement autonome.
Je n'y vois que du positif et si j'avais un enfant je le reproduirais ce schéma, c'est sur. Se sentir écouter, comprise, considérée en tant qu'être à part entière, apprendre à argumenter et à défendre ses opinions, savoir être autonome ça n'a pas de prix (pour tout le reste il y a master card

)
[b]Je suis d'accord avec toi mais dans une certaine limite. Il y a des règles, qui ne méritent pas de discussion : par exemple, ne pas fumer dans la maison. L'enfant/l'ado est chez lui, mais il est aussi et surtout chez ses parents qui, eux, paient pour tout le confort de vie qu'ils offrent à leur enfant. Il y a donc certains points sur lequels on ne discute pas. Par exemple chez moi, je ne pourrais pas dormir avec mon copain (on devrait faire chambre à part), ca me saoule clairement, mais c'est chez eux, c'est leur règle, alors ok, je la respecte. Par contre, m'interdire d'aller dormir chez mon copain, c'est autre chose car ce n'est plus sous leur toit. Je parle bien ici c'une situation ou je suis majeure (pour faire la différence avec le fait que je disais que ma fille de 14 ans n'irait pas chez son copain).
Après, je suis tout à fait d'accord avec toi qu'il faut pouvoir exprimer son opinion et argumenter ! C'est pas la dictature à la maison ! Et en effet je trouve aussi que ça permet de prendre plus ses reponsabilités. Par exemple, je préférerait dire à mon enfant "tu peux faire la fête si tu veux, mais demain matin tu as une interro et tu dois la réussir" plutôt que "hors de question que tu sortes, tu as interro". Il prend ses responsabilités : s'il rate son interro, c'est de sa faute, je l'ai prévenu, mais c'était son propre choix. Je trouve que ca fait plus réfléchir.[/b]
En même temps, toutes les jeunes filles ici qui s'insurgent ici sont très contrôlées par leur parent. Elles ne peuvent pas aller en soirée, aller dormir chez un copain et ne parlons pas de boire un verre. Donc oui, je me demande où est leur légitimité de critiquer des choix qu'elles ne peuvent de toute façon pas prendre. C'est en ça que je parle de jalousie. Peur de l'inconnue, envie inavouée de tester ou parfait "lavage de cerveau" qui lui ont fait croire que l'alcool/le sexe c'est le mal?
Là par contre tu vas trop loin. Ce n'est pas parce que j'ai eu une éducation stricte que je me suis fait laver le cerveau
Il y a des décisions que mes parents ont prises que je désapprouve et que je ne reproduirai pas avec mes enfants. Il y en a aussi qui m'ont clairement fait chier sur le moment, mais qu'aujourd'hui, avec le recul et la maturité, je comprends et j'approuve. Je ne suis certainement pas jalouse des personnes qui ont pu faire ce qu'elles voulaient de leur enfance. Je ne pense pas avoir été jalouse à cet âge là non plus d'ailleurs : je râlait contre mes parents mais je n'ai pas le souvenir d'avoir éprouvé de la jalousie. Par contre je remarque bien que mettre des limites trop fortes entraîne plus de dérives que des limites souples - mais des limites quand même. Je ne dit pas que le sexe ou l'alcool c'est mal. Je dis qu'il y a un âge pour tout et que 14 ans, c'est trop jeune.
Il n'y a qu'une seule jeune fille ici qui a expliqué posément qu'elle ne se sentait pas prête pour sa part et donc qu'elle évitait ce genre de soirée. Et là je comprends et je trouve ça très bien de connaitre SES limites.
J'insiste bien sur le SES car ça lui est propre. Ériger ses propres craintes en vérité générale c'est au mieux un manque de remise en cause, au pire un manque d'ouverture d'esprit.
D'accord mais dans quelles mesures un enfant connaît il ses propres limites ? Certains enfants ont la maturité nécessaire pour ça. D'autres non. Combien regrettent d'avoir fait l'amour trop jeune parce qu'ils étaient influençables ou sous pression (mes amies l'ont fait alors il faut que moi aussi) ? Le rôle des parents c'est aussi de poser des limites. C'est la toute la nuance : il y a un cadre à poser, et des libertés à accorder. En fonction de chaque enfant ça sera différent bien sûr ! Mais si, à 14 ans, j'estime que les parents ont encore leur mot à dire pour aider leur enfant à faire les bons choix et à reconnaître ses propres limites.
Mathilde et moi, à aucun moment on est venu dire que vous étiez de vieilles bigotes coincées incapable de profiter de la vie. Parce qu'on ne le pense pas. On peut comprendre qu'on a pas toutes les mêmes envies au même age et que si notre éducation nous a fait nous sentir prête, ce n'est pas le cas de tout le monde. L'important c'est d'aller à son rythme, de se connaitre pour ne pas aller trop vitre et de ne jamais faire quelque chose qu'on ne sent pas.
Mais porter un jugement non!