Bonsoir,
Ce que tu as vécu t'as manifestement
traumatisé . Ton corps et ton cerveau ont enregistré la douleur, la peur, c'est donc normal que tu réagisses ainsi (et vu le choc que tu décris, se remettre à cheval tiens du courage, chapeau). Tu peux éventuellement travailler là-dessus en dehors du cheval (sophrologie...) pour désactiver cet enregistrement mais c'est rarement évident.
En ce qui concerne l'équitation et le monde du cheval :
je vais redire un peu ce que t'on dit beaucoup de personnes sur ce sujet (désolée pour les redites), mais au fond, qu'est ce qui t'obliges à galoper en extérieur? Rien si tu te sens mieux sans.
Rien ne devrait t'obliger à prendre des risques (parce que oui, poser ses fesses sur un cheval, c'est déjà une forme de risque

et monter en extérieur en est une autre

) et surtout rien ne devrait te forcer à te sentir mal à l'aise.
Le regard des autres, on s'en détache : le seul qui devrait avoir de l'importance c'est le regard de personnes que tu estimes, qui t'apportent du positif et sont capable de te comprendre (dans ton cas, ta mono, mais tu en rencontreras d'autres, pas d'inquiétudes). Une fois qu'on a réussi à se détacher du regard des autres (ce n'est pas évident, mais croire en ce que l'on veut pour soi et son cheval peut aider), il devient plus facile de s'affirmer et de vivre
sa vie.
Tu t'éclates à pied? Continue !
Tu te sens assez en sécurité pour que ce ne soit pas désagréable de galoper quand il y a une personne de confiance avec toi? Trouve d'autres personnes qui te donnent ce sentiment. Mais ne vas pas te forcer, au risque de te bloquer, ce serait dommage.
Il y a un monde de choses à faire au pas (j'en bouffe depuis 6 à 8 mois

) ou au trot si tu ne te sens pas à l'aise au galop. Et si tu préfère juste être à pied, rien ne t'en empêche non plus, au contraire, chacun son chemin
Mais ne te force pas à te justifier, chacun fait ce qui lui semble le mieux, pour soi-même, pour son cheval... trouve des personnes qui ont compris cela et tu verras que cela peut très bien se passer

.
Pour te donner un exemple concret : [racontage de vie on] avec mon loulou on est au pas (et au petit trot, progrèèèèèèès

) depuis des mois. Pas parce que l'on n'est pas capable de faire autre chose, mais par choix (reprise des bases pour aller vers quelque chose d'équilibré). De la même manière, reprise des bases en balades parce que Loulou pars de travers dès qu'il a un coup de stress (et que je me crispe et qu'il stresse d'autant plus, ce qui me crispe... cercle vicieux, quand tu nous tiens ... ). J'ai donc trouvé une collègue de balade que ça ne dérange pas de faire des balades au pas et qui a un cheval (en or) très calme. Il suffit de trouver des gens qui te comprennent et il y en a souvent plus que ce que l'on s'imagine par crainte du regard des autres

. Après j'ai de la chance: ma pension est plus orientée "loisir" donc pas grand monde pour se mettre la pression (et ceux qui se la mettent font leurs choix, ce ne sont juste pas les miens ^^). [/racontage de vie off]