Juste besoin de parler

Allez, un autre exemple mais un peu plus drôle cette fois, pour se mettre de bonne humeur parce que demain c'est les vacances !!

Bref, on allait en physique, et y'a un ami au gars qui m'a fait des remarques, qui me demande :
- T'as eu quoi pour ton anniv ? Des cahiers, des livres ?
- Oh, juste le dernier Harry Potter
Et la mais sa tête s'est décomposée mais à mourir de rire et il a répondu d'une toute petite voix:
-Ah ouais, c'est bien ça

Je suis partie en fou rire, c'était trop drôle.

Voila c'est tout, et en tout cas, merci pour vos messages ça me fait plaisir et ça me touche beaucoup

Ton sujet me touche beaucoup, car je me retrouve beaucoup dans tous ce que tu as pu raconter, donc je comprends parfaitement tes ressentis. Je vais te faire part de mon expérience car moi aussi je suis dans le même cas que toi depuis quelques semaines...

Comme on dit les autres, je ne vais rien t'apprendre, tout ce que tu vis émotionnellement est dû à l’adolescence. MAIS il faut que tu saches que ces périodes "bad" comme celle-ci tu en auras toujours désormais.
Arrivée au collège, j'ai perdu tous mes repères, mon innocence, etc... mais mon pic de mal-être absolu c'est fait en troisième et seconde (je souhaitais même devenir gothique !). Après ça s'est calmé, pendant deux ans du coup j'ai subi un pic de "prise de maturité" qui m'a beaucoup réconcilié avec le monde, moi-même, etc...
Et LA ! Depuis ma rentrée en BTS Tourisme le 5 septembre (à une heure à peine de chez moi mais j'ai une location), je revis quelque chose d'extrêmement comparable à une échelle plus "adulte" si je puis dire. Pourquoi ? Parce que du jour au lendemain ma vie presque entière change et que je me retrouve presque seule face à ce qu'on appelle la vie étudiante. Mon mois de septembre a été horrible physiquement mais surtout moralement, au point qu'il y avait des moments où je me détestais et pleurais ! C'est pour ça qu'on dit si bien que la seule personne qu'on doit vraiment amadouer et aimer dans la vie c'est nous-même, et se retrouver seul nous amène à faire face à tout ça.

C'est pour ça que je dis que des crises comme ça on en vit un peu à chaque étape de sa vie et c'est normal. C'est comme quand on a une période où on tombe régulièrement de cheval alors que d'habitude non: ça annonce le progrès psychologique tout simplement.

C'est ma façon de penser après

supersalade

Oui c'est vrai je pense aussi que j'en aurais encore des périodes comme ça j'en doute pas. Mais après le plus affreux c'était l'année dernière. Pourquoi ? Parce que les gens m'avaient convaincus que j'étais comme ça et j'en étais persuadée. C'est pendant le voyage scolaire à Barcelone que j'ai compris que je n'étais pas comme ça. J'ai eu le déclic à Port Aventura quand je me suis rendue compte que j'aimais les manèges à sensation. Donc je ne me sentais plus "intellote" mais les autres si et c'est ce passage qui était le plus dur. Là ça commence à s'arranger plus ou moins.

En tout cas, merci pour ton témoignage

Coucou! J'ai pas lu toutes les réponses mais par contre dans ton récit je me reconnais à ton âge.

J'étais bonne élève et super timide, du coup j'avais quelques copines (y'en a qu'une en 3e que je voyais en dehors de l'école sinon les autres je ne les voyais qu'au collège) mais c'est tout, et tout le monde me prenait pour l'intello de service qui s'en fout des autres, qui se la pète. Mais non, c'est juste que j'étais timide et renfermée, c'est pour ça que je n'adressais la parole à personne, pas parce que je me sentais supérieure.

J'ai pris sur moi. Les années collège sont passées.
Au lycée j'ai retrouvé quelques copines du collège et je m'en suis faite de nouvelles, et même des copains (wouhou! moi qui ne parlait à aucun garçon au collège!!)
Dans tous les cas, le collège-lycée c'est une période de ma vie que j'ai détestée. Tous mes potes disent qu'ils aimeraient bien y retourner, moi JAMAIS!!!!


En fait pour tout dire j'étais tellement timide que c'était, par exemple, une épreuve pour moi d'aller acheter du pain et dire "bonjour-une baguette svp-merci" au commerçant!
Mais petit à petit je me suis "soignée" de cette timidité, je me suis mis des coups de pied au c**, au fil du temps j'ai vu que je n'en mourrai pas! Maintenant je bosse dans le commerce, c'est pour dire!

joannak

Whaou
Je me reconnais parfaitement dans ton témoignage, c'est exactement ce que je vis en ce moment (sauf le lycée bien sûr...)

Ah ouais, c'est une sacrée évolution, c'est sûr que dans le commerce, il faut pas être timide
Je t'avoue que je sais pas quoi dire, tu as tellement bien résumé, tu m'as enlevé les mots de la bouche (et ça m'arrive pas souvent )

En tout cas, merci pour ton message, ça me fait chaud au cœur

Coucou CA,

Je mets à jour le post car j'ai eu un énorme déclic hier ça m'a fait très bizarre. Je voix explique :

Une amie m'a proposé à moi et à une autre amie d'aller se balader dans mon village MAIS avec la possibilité qu'il y ait des amis a elle.(horreur, des garçons de mon âge)

Ces amis que je n'avais jamais vu, à qui j'avais juste envoyé quelques messages parce qu'ils lui avaient pris son téléphone. Le problème, c'est qu'ils m'avaient trouvé "cool" par SMS mais je suis pas du tout la même en vrai.

Bref, j'ai accepté parce que je l'aurais regretté sinon. Du coup, un énorme coup de stress, au point que j'ai très mal dormi, j'ai vraiment hyper stressé.

Ok, le jour J arrive, au début on est que nous 3, tout va bien. Et pis la, une s'en va et donc l'autre veut qu'on aille avec ses amis, recoup de stress.

Au final, c'était trop bien!! Bon au début, j'étais coincée mais je me suis donné un grand coup de pied au cul et pis ça m'a délivré. Je me sentais à l'aise !! (Bon pas autant que d'habitude mais c'est déjà ça)

Et le déclic, c'est que j'ai compris que je ne suis pas très timide, c'est juste les gens de ma classe qui m'ont mis ça en tête. Vraiment un énorme déclic pour moi, la "soi-disant" intellote timide

Voilà c'est tout ce que j'avais à dire

Coucou celys :)

Je me permet de partager mon expérience avec toi, je me suis reconnue en toi comme beaucoup dans les posts précédents :)

Quand j'étais plus jeune en primaire, j'étais très a l'écart des autres, je ne me sentais pas a ma place, j'étais très en avance intellectuellement (une psychologue m'a "diagnostiquée" surdouée) pendant des années je me suis faite traiter de tous les noms, "l'intello", arracher les vêtements, voler mes affaires, jusqu'à me faire tabasser par 8 personnes dans la cour de récré... Je suis rentrée avec les deux yeux au beurre noir, mon médecin m'a dispensé d'école pendant 6jours pour que je me remette.
Ma mère m'a élevé seule, pas de famille, de très petits moyens, elle pleurait quand elle me déposait a l'école car elle savait quelle me déposait en enfer.
Mais que pouvait elle faire ? Le directeur ne me croyais pas, il disait que je fabulais (c'est a dire que je rêvais ce qu'il se passait et que je croyais que c'était la réalité), j'ai changé d'école mais le calvaire a recommencé (mais en moins pire tout de meme) je n'avais toujours pas d'amies et me faisais toujours harceler moralement et physiquement.
Lorsque je suis entrée au collège, une fille très extravertie m'a prise sous son aile. Elle m'a aidé a me reconstruire, a faire ressortir ce qu'il y avait de bon en moi et je suis devenue le clown de service. Je me suis ouverte au monde petit a petit, ça a été un long travail sur moi même bon ok je suis devenue gothique (haha) mais c'est parce que je me sentais libre ! Je me suis rendue compte que peu importais l'avis des autres, moi seule avait le pouvoir de décider qui je voulais etre. Toi aussi tu as ce pouvoir. Tu es jeune, ta personnalité se construit petit a petit, grâce a tes experience, d'ailleurs tout ce que tu vis en ce moment va t'aider plus tard, a te forger, a passer des épreuves plus dures encore (il y en aura malheureusement)
Lorsque que je suis entrée au lycée ma vie a changé radicalement. Déjà je trouve qu'au lycée les gens sont dans l'ensemble beaucoup plus tolerants, que ce soit vestimentairement ou dans la mentalité. Je m.habillais moins trash parce que je n'avais plus besoin de me démarquer des gens, j'avais grandi aussi. Au collège les jeunes ont un complexe d'infériorité. C'est l'adolescence, on a envie d'être adulte mais on ne peut pas encore alors on enfonce les autres, les plus faibles (en l'occurence ici les timides) pour se sentir plus fort, plus grand.... "Moi je suis plus adulte je passe pas mon temps avec des poneys" c'est le genre de réflexions qu'ils doivent se dire. Et d'ailleurs, peut etre que ce sont des gens qui souffrent interieurement. Une fille qui me harcelait ne voyais jamais ses parents, ils voyageaient beaucoup pour sleur travail...elle vivait avec la nourrice qui parlait anglais. Elle se sentait tres seule et son seul moyen de se donner de l'importance (importance quelle n'avait pas aux yeux de ses parents) etait de faire du mal aux autres. Penses y.
Etre intello n'est pas une tare. J'aime beaucoup lire aussi. Et a présent je peux dire, sans me vanter, que j'ai une culture générale de dingue. Ca me permet d'avoir la repartie qu'il faut, de pouvoir discuter d'a peu près tout et n'importe quoi avec des gens de qualité (que ce soit de physique quantique, d'oenologie, de civilisation maya en passant par le feng shui j.en sais rien je m'intéresse a tout). Ca te permettra de faire bonne impression auprès de patrons lors d'entretien d'embauche. De laisser une trace, dans l'esprit des gens "tiens la fille l'autre soir, c'était intéressant de parler avec elle" parce que ça te permettra d'avoir de la conversation.
Donc continue a apprendre, a bien travailler, a t'intéresser a plein de choses, après ce sera plus difficile en grandissant de par toutes les obligations de la vie.
Demarque-toi, dans le bon sens, c'est difficile de se faire une place dans ce monde, surtout quand on est une femme.
Et franchement pour te dire, les filles qui m'ont violenté, elles ont quasiment toutes mal tourné, et ca c'est ma revanche.
La roue tourne pour tout le monde.
En tous cas j'ai réussi a vaincre ma timidité et j'évolue encore, a 22ans. Rien ne me prédestinait a un métier social et pourtant, je travaille en radiologie. Avant je ne parlais jamais je me contentais d'ecouter, d'observer... En trois ans de stages a l'hopital, confrontée a des gens, malades, dans le besoin, j'ai appris a m'ouvrir encore, a engager la conversation, a remonter le moral...
La periode que tu vis en ce moment est difficile pour beaucoup de gens mais si il y a bien une chose qui est sûre à 100% c'est que ça ne durera pas ! En tous cas je t'embrasse et t'envoie plein d'ondes positives.

J'espère que tu as eu le courage de tout lire haha désolée pour le pavé !

PS : pour tes parents qui n'ont pas été honnête dès le début ou même qui ont changé d'avis en cours de route sans penser au conséquences, pardonne-leur. C'est difficile d'être parent, et eux aussi peuvent faire des erreurs. On a tendance a déifier ses parents en pensant qu'ils ont réponse a tout, qu'ils sont infaillibles...mais ce sont aussi des êtres humains qui se trompent parfois, qui ne prennent pas la bonne decision... Dans tous les cas ils veulent le meilleur pour toi et s'ils ont refusé c'est parce qu'ils ont une raison :)

velc4ne

Whaou merci pour ce pavé vraiment très instructif.

Je t'avoue qu'au primaire pour moi tout allait bien (bon avec les garçons c'était bof mais ça va) donc je n'ai pas subi de harcèlement comme toi et j'ai beaucoup de chance de ne pas l'avoir vécu.

Franchement, ton témoignage est whaou, et bravo d'avoir eu la force de te reconstruire parce que je ne sais pas si j'en aurais été capable.

Moi c'est au collège (et surtout en 6eme) que j'ai subi une sorte de harcèlement, mais je considère que le mot est trop fort (c'etait des moqueries stupides, qui ne m'avaient pas énormément fait de mal ), qui était chiant parce que les amies avec qui je restais avant restaient avec la fille qui se moquait de moi. Et ça c'est très vite terminé avec la CPE, maintenant je m'entends bien avec cette fille,c'est de l'histoire ancienne bref.

En tout cas ce qui m'a le plus fait souffert et qui me fait toujours du mal, c'est qu'en classe je suis à côté d'un gars, et en cours, alors qu'on pourrait "parler" (du cours, bien évidemment ) il reste de son côté parce qu'il me croit une intellote qui veut pas lui parler alors que c'est juste que je sais pas quoi dire.

En tout cas, merci à ceux qui auront eu le courage de lire le pavé, et merci à toi pour ton témoignage et je te souhaite une bonne continuation.

PS: je ne leur en veut pas mais je l'aurais mieux vécu si ils me l'avaient dit directement.