Métier du cheval = pas d'avenir ?

J'ai du mal à comprendre ce qui peut faire rêver dans le métier de palefrenier. Vous travaillez aussi mal à l'école pour vous lever un matin en décidant que ce métier sera le vôtre, ou vous manquez juste d'informations ?

louiz ça ne te fais pas rêver de faire des box toute la journée ? D'enlever la me*** pendant que d'autres profitent des chevaux et peuvent travailler avec eux c'est le rêve de tous !

louiz je sais pas, tout le monde essaie de me décourager pour pas que je le fasse mais plus j'ne entend, plus ça me donne envie .
Après, en grandissant, je pense que je changerai d'orientation et c'est en partie pour ça que je vais en lycée générale l'année prochaine.
Déjà, je fais mon stage de 3éme dans mon CE donc je vais voir un petit peu ce que c'est ^^
après je sais pas, le fait de s'occuper des chevaux, d'avoir une "relation" avec eux...
Et puis, je sais que même si un jour je fais ça, je le ferai 10/15 ans grand maximum car, à ce qu ej'ai entendu/lue, c'est un métier qui te bousille ta santé (dos, fatigue...), qui t'empêche d'avoir une vie social correcte et qui rapporte rien.

Tout dépend du métier, du contexte en fait.

Que dire des cabinets vétérinaires, des maréchaux ferrants, dentistes équin,des écuries d'entrainement de chevaux de course....oui c'est dur mais ça paie !

Effectivement si on part sur des métiers saturés : moniteur, ostéo, ... je ne donne pas cher de ta motivation !

ecuriessaglini Plus que raison même !!!

Quand tu es palefrenier, tu ne t'occupes pas des chevaux, juste de leur merde ...
A aucun moment tu n'es en contact direct avec le cheval (enfin si, tu le change de boxes si le cheval n'a pas été sortie ...).
Tu n'as aucune relation avec eux, tu es juste leur "dame pipi".

Dans mon coin, les paleu que je connais ne sont même pas cavaliers. Ils n'y connaissent rien en chevaux. C'est peu valorisant, c'est ragoutant, bref, un métier pour remplir le frigo.

Tu dis que c'est un métier qui "te bousille la santé". Tu as raison. mais c'est pas parce que tu arrêtes que la santé revient, ça serait trop beau! Une fois ton dos bousillé, bah c'est foutu, il n'y a plus rien a faire.

oui, mais :
1/ véto, ce n'est pas à la portée de tout le monde, très loin s'en faut. Et par chez moi, ils se livrent une guerre sans merci, ils s'endettent jusqu'au cou pour avoir une meilleurs salle d'op, un échographe mieux que les autres, ... si jamais il y a la moindre baisse de fréquentation, c'est la grosse grosse tuile ... et un véto salarié (donc tout véto qui n'a pas de quoi s'acheter un cabinet), ça gagne quasi comme un bon DUT dans l'industrie. "ça ne vend pas du rêve".
2/ maréchaux, pareil : ça dépend des régions. Par chez moi, c'est saturé. Ils en sont à faire les chevaux de club pour 25 ou 30e pièce :/
Et c'est un métier dur physiquement (pour le dos en particulier. Mon ex-maréchal a dû arrêter à même pas 40 ans). Comme cavalier d'entrainement. C'est le genre de métier que tu fais bien à 20 ans, mais à 45 :

Maréchal, on en manque par chez moi.
Mais honnêtement, je ne suis pas sure qu'ils gagnent si bien leur vie que ça. Entre le véhicule, l'essence (bah oui c'est pas donné et ils alignent les bornes tout les jours), le TVA, le RSI (faudrait pas trop bien gagner sa vie, le RSI est là pour te le rappeler!) et j'en passe. Le rapport salaire/horaire n'est pas mirobolant au final.

Apres, a la différence du salarié d’écurie, le maréchal est son propre patron et il sait pourquoi il trime!

Veto ... les vetos de campagne ne sont pas ceux qui roulent sur l'or. En tout cas pas dans mon coin. Je crois vraiment que le metier de veto a perdu de son prestige.

Mes parents m'ont poussé dans la voie générale et je ne suis pas déçu. Les heures et le boulot pas facile tous les jours, très peu pour moi.
J'ai choisi de m'orienter sur un métier qui me plait, qui a du débouché et qui me permettra d'avoir un cheval et une vie confortable.

Ta mère pense à ton avenir, à ton bien être. Ecoutes la et permets toi d'être propriétaire de ton cheval plus tard mais ne travaille pas dedans au risque d'être déçu ...

Je ne critique pas ce qui ont choisis de travailler dedans mais préfère les études aux chevaux.

ponix, non. À l'époque où je me cherchais en termes d'orientation, je me réveillais en me voyant médecin, ingénieure, avocate... mais vraiment pas palefrenière. J'ai un papa qui a failli finir grouillot de club, qui en a chié pour s'en sortir puis devenir ce qu'il est aujourd'hui... deux familles impliquées dans le milieu du cheval... tout ce petit monde m'à vite dissuadée de faire ce métier et tout un tas d'autres du même genre.

louiz c'était ironique ... Je suis en fac de droit, future magistrate administrative, actuellement en M1, perso le crottin ça ne m'a jamais fait rêvé non plus, un box je connais et franchement je n'ai jamais voulu faire ça toute ma vie !

lune22140, on ne fait que très rarement un seul métier toute sa vie. Par contre, si tu peux éviter de te fermer des opportunités, pour raisons de dos pété ou de cerveau retourné, c'est toujours mieux.

Moi je l'ai fait, j'ai bossé palefrenière dans une écurie de propriétaire. Dans la globallité je n'ai vraiment pas eu à me plaindre et la structure où j'étais était bien.
Par contre oui, tu dis aurevoir à tes grasses mat le week end et tu n'auras jamais un salaire de ouf ( et 9x sur 10 un temps partiel )

J'ai fais le choix de bosser ailleurs pour avoir une situation confortable et pouvoir vivre pleinement ma passion. Et je ne regrette absolument pas.


Edit: Après, dans le monde du cheval il y a des tas de métiers différents donc ça va dépendre aussi de celui qui t'intéresse.

Ici mon homme est agriculteur donc il trime la journée pour essayer d au moin ne pas être dans le rouge fin de mois...
De mon côté j élève , je ne compte pas mes heures entre veille des juments écho manip des poulains box clôture etc... Sans compter le boulot des jeunes chevaux
Première année pro je clôture à - 200 euros ( j'ai racheter un jeune mâle mais bon)
Je travaille à côté a20h dans un collège c'est pas grand chose mais j'aime bien et sa c'est sur je touche un salaire tout les mois
À côté de sa deux enfants 9 ans et 8 mois, je fais également la traite quand mon homme est au champs...
On trime on trime et.... Ben on trime
Pas de week-end end évidement
J aime ma vie mes franchement heureusement que j'ai un boulot à côté, financièrement et socialement sinon je perdrai un plomb parfois surtout arrêt du tabac depuis deux mois j'ai des envies meurtres ptdr
Le monde équin est super dur moniteur yen a plein éleveurs idem... Palefrenier pareil .

Ben moi, je vais nager à contre-courant. Palefrenier, pour moi, c'est le plus beau métier du monde. C'est vrai, c'est 80% de boulot désagréable pour 20% de boulot agréable mais ça, on le sait dès le départ. En plus d'être leur dame pipi, comme dit Lenahaha, on est aussi leur confident. Ben si, on a un contact avec le cheval, quand même. Des fois, on les voit même plus que leurs proprios. Et puis tout ce qu'on fait, c'est pour le bien être des chevaux donc voilà, elle est là, la satisfaction. Question salaire, ben c'est comme partout, c'est le smig.
Je peux comparer avec mon métier actuel. Dans mon dernier poste en tant que palefrenière, je travaillais 40h/semaine payées comme telles. J'avais 2 jours de congé/semaine et 5 semaines de congé par an. Je touchais un salaire normal(smig) et en prime, j'étais logée sur place à titre gratuit. J'avais la chance d'avoir mon cheval logé sur place pour un prix dérisoire.
Aujourd'hui, je travaille dans le transport et mes heures supp ne sont pas payées ni récupérées. Je bosse 200h/mois payées 169(visiblement, il n'y a pas que le cheval qui ne paye pas, donc, merci Patron). Bon, j'ai toujours mes congés identiques, là, ça ne change pas. J'ai le dos pété, mais ce n'est pas le boulot de palefrenier qui en est la cause, c'est la messagerie. Je ne peux pas me verticaliser, c'est douloureux, je marche donc courbée(super intéressant). Monter à cheval s'avère douloureux, si je peux continuer, je pourrai me trouver satisfaite.
Conclusion, je gagnais mieux ma vie dans le cheval et ma santé se portait très bien. Cherchez l'erreur.
Alors par contre, attention, je parle là en tant que salariée, hein, parce que quand on est gérant, on est son propre patron et là, ben c'est une autre limonade, on est d'accord. Mon mono est son patron, ses heures, il ne les compte pas et il est payé avec son travail.
Bref, tout ça pour dire que voilà, pour le salaire, un salarié, il touche le smig au minimum donc travailler 20heures par jour pour toucher 500€, c'était il y a 40 ans mais plus aujourd'hui.