Je vais rajouter mon petit grain de sel.
Concernant la VAE, clairement pour toi, Petitrot, ce n'est pas une bonne idée ou du moins, pas dans un avenir proche. Autant on a débattu sur le niveau moyen des moniteurs(BE ou BP, c'est égal, des pompes à vélo il y en avait aussi un bon paquet chez les BE), autant là, faire une VAE avec un "petit niveau" plus ou moins égal à celui demandé par le BP, c'est super bof. J'explique. Imagine qu'avec cette VAE, tu sois chanceux et obtiennes ton BP, tu as parmi tes élèves des cavaliers qui sortent en amateur et qui veulent continuer à progresser. Ils auront alors un meilleur niveau que toi. Que vas-tu apporter à ces cavaliers? C'est ça, qu'il faut regarder dans la formation/l'enseignement.
Perso, j'ai plusieurs CE autour de chez moi(4 dans les 20 km à la ronde dont un à 10 minutes de la maison) et pourtant, j'ai choisi d'aller monter à 35 minutes de chez moi. Pourquoi? Tout simplement parce que je recherche une certaine qualité d'enseignement que je n'ai trouvée que là. Pour preuve, mes filles montaient dans le club à 10 minutes de la maison et cette années, elles montent dans le même que moi. Ah ben oui, la qualité est.....c'est le jour et la nuit. Mon aînée aurait dû passer son G2 en 2015, j'ai refusé. Bien m'en a pris, on s'est aperçues qu'elle ne sait pas sauter. Dans le club précédent, elle ne passait que des croisillons ou des verticaux au ras du sol donc les poneys enjambaient. Là, ce sont de vrais sauts(pas des fromages non plus, hein) mais voilà, les poneys sautent et elle, ben elle ne sait pas faire et elle a peur, du coup.
Comme quoi, voilà, même à tout petit niveau, les compétences d'enseignement, ça fait toute la différence. Et avoir un mono qui est capable d'enseigner dans les 3 disciplines, ça fait aussi toute la différence par rapport à ceux qui enseignent du pseudo dressage(des ronds dans le sable en faisant "à moi la tête" ou droite-gauche pour avoir un cheval en place) et qui font sauter à qui mieux mieux avec des positions et des abords de merde.
Après, bien sûr que l'on peut avoir de l'indulgence pour les mono fraichement sortis de formation, c'est normal qu'ils n'aient, à leur niveau, pas la science infuse. Là où je n'en ai pas, c'est pour les mono, fraichement ou non sortis de formation, qui s'imaginent qu'ils savent et qui ne cherchent pas à se former plus et donc ne se remettent pas en question.
Perso, j'ai passé le BE alors que j'avais le G7 depuis 4 ans et je sortais en cso AM. Je n'ai pas eu mon BE et heureusement, finalement, parce que j'aurais été une monitrice de merde. J'ai appris à monter correctement après parce que je suis tombée au bon endroit avec le bon enseignant. Celui-ci, il a réussi le tour de force de me faire changer complètement de monte, à aimer le dressage, discipline que je détestais par-dessus tout et dans laquelle j'étais une véritable quiche. Ensuite, j'ai eu mon cheval que j'ai formé de A à Z et avec lequel je sortais en amateur dans les 3 disciplines. Je n'aurais jamais pu/su si j'avais eu mon BE quand je l'ai passé. Partant de là, j'étais déjà plus dans l'optique des qualités recherchées pour être un meilleur enseignant. Ceci dit, quand je vois mon mono actuel qui est instructeur, lui, il voit des trucs que je ne vois absolument pas et quand il est à cheval, en 3 cercles, il t'a remis un cheval qui ne va pas. Moi, pas capable.
Donc voilà, tout ça pour dire que ouais, un enseignant avec un petit niveau à cheval, ben c'est pas bon. Chacun voit midi à sa porte, tu fais comme tu le sens mais voilà, l'enseignement, ce n'est pas juste dire "y a qu'à, faut qu'on" ou "baisse tes talons, redresse-toi et raccourcis tes rênes". ca fait débat, ça peut ne ps te plaire mais c'est la réalité de l'histoire.
Un grain de sel de 40 lignes quand même ! Merci.
Je vais essayer de répondre, point par point....
1/ pour le VAE, je n'ai rien à dire: vous avez raison, et je plussoie, même le fait qu'il faut commencer l'éducation juste du cavalier, à son plus jeune âge, dans des conditions rassurantes, mais précises.
2/ apres avoir déménagé pour situation pro, je me suis retrouvé, sur la côte atlantique ou de grande plage permettent de faire des ballades. Je me suis alors dit que ma Soeur, ayant pratiqué l'équitation, ce serait sympa de faire des promenades. Hors... J'avais une trouille bleu des chevaux. Les rares fois où j'ai posé mon cul sur une selle avaient failli terminer en catastrophe. J'ai donc décidé de m'adresser à des pro du Club de la ville et patatra, au lieu de tomber de cheval, je suis tombé dedans...
3/ Pour ma part et ma formation, j'ai la chance d'être encadré par deux monitrices, l'une BE et l'autre BP, que je considère, l'une comme l'autre, de très compétente. J'ai eu une progression douce. J'ai commencé par ne monter que des poney et mes premiers concours ont été sur eux. Pas la gloire... 🙄 Apres trois mois de cours, et en ayant marre de me disputer les selles de qualité du Club, sur les recommandations via ce forum, sur lequel je n'étais pas inscris, j'ai acheté une selle. Je voulais être pres du cheval et sur les conseils d'un nommé Valombe, je me suis orienté vers Butet, qui font un modèle tres épuré. Je monte toujours avec, par ailleurs.
J'ai passé mon G3 il y a deux ans. Mais je sentais qu'il me manquait quelque chose. Du haut de mes 42 ans, ma progression était correct, mais mon équilibre nettement inférieur aux autres cavalières du Club. J'ai donc cherché un cheval.
Je voulais un maître d'école, mais pour des raisons pratique je me suis tourné vers une jeune jument de 5 ans à peine debourree. Et j'ai commencé sa formation, seul, én demandant conseil à mes mono. J'ai fini au t'as, mais la jeunette est bien dans sa tete, et avec le recul, 90% de mes chutes m'étaient imputables. Elle m'a mis au tas, 5 fois, si j'ai bonne mémoire.
Aujourd'hui, avec le travail et l'engagement que j'ai fourni, elle se place, et fais du travail de dressage qui commence à être franchement propre.
4/ dans mon Club, on ne donne pas les galop. J'avais l'année dernière commencé à préparer mon 4, mais j'ai arrêté, pas satisfait de mon travail. J'ai continué à me former. J'ai pris des cours dans d'autres Club pour aller prendre l'air ailleurs. Gouté au polo (1 cour..), parti faire de l'ethologie, mais je reste attaché à mon Club. La formation est Top, pour mon niveau.
Nous avons des progressions par pallier. Je suis sûr une pente exponentielle actuellement. Et aujourd'hui, je ne monte plus que des chevaux, sauf exception, car il faut pas perdre la main...
5/ je suis d'abord déterminé à devenir un bon cavalier. J'aime l'équitation. Je ne discute pas les cours. Si je veux travailler spécifiquement quelque chose, je prends un cours particulier. Ma progression est indiscutable. Tout le monde est d'accord sur ce point. Mss monos ne me parlent plus comme à un élève mais comme à un cavalier. C'est très gratifiant. En cour, on ne me parle que peu. Juste un mot, un conseil, un point que je néglige. Je aussi suis capable de faire mes séance seul. J'ai quand même besoin de conseils techniques précieux. C'est moi qui demande. Distance de barre de réglage, faute à éviter. Je suis bien servi.
6/ j'ai déjà donne deux cours dans mon Club, bénévolement, à des petits, petits niveaux. Du dépannage. Je suis resté extrêmenet prudent mais tout le monde y a pris plaisir. Les mamans des enfants sont venu le dire à la mono. Cette dernière, hors de ce contexte, m'a dit que je ferais un bon moniteur. ( événements trop longs à raconter et incompréhensible hors situation) J'ai envi de la croire.
Ma nièce avait pris une ponette en demi pension et lors d'un passage pres de chez ma Soeur, c'est moi qui lui ai fait son premier cour. Elle était ravie. Elle a déjà son G4...
Tout ça pour dire, en dehors de flatter mon ego, que j'ai déjà goûté, avec des pincettes, à l'enseignement. Et j'ai adoré.
7/ Oui, le BE ou le BP doivent théoriquement savoir enseigner à un G7. Personnellement, je n'y crois pas: pas sur leurs qualités, mais sur le fait que je suis d'accord pour dire que l'équitation commence , APRES le G7. Et là, il faut aller voir des gens, encore plus qualifiés. Ce que vous faites, par ailleurs. Si moniteur, je peux faire du super travail jusqu'au G5, je serai heureux. L'humilité, me dictera de laisser la place à meilleur que moi. Quand on est malade, on va voir son généraliste. Quand, c'est plus délicat, il vous envoie chez un spécialiste. Ils ont fait pourtant des etudes difficiles tous les deux ( je ne suis pas medecin..) Je sais pas si la métaphore est heureuse, mais elle me parle.
Voilà. Merci pour votre long message, particulièrement intéressant.