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Masser son cheval : jim masterson
Posté le 24/02/2017 à 22h34
Méridianiser jeune cheval, 2ème épisode.
3 ou 4 jours après le premier massage, j'ai de nouveau l'occasion de le voir au travail. Ses cavaliers me disent qu'il récupère un peu mieux, je lui trouve toujours son air penché et je suis un peu déçue. Mais comme j'avais à peine travaillé sur le côté droit, je me dis qu'il lui faut une seconde séance. Je la fait l'après-midi.
Je commence par le côté gauche. Heureuse surprise, il ne s'est pas renoué, je peux (pardon, nous pouvons) progresser plus rapidement et j'atteins la croupe avec un cheval assez relaxé (tête à hauteur, regard intériorisé). Lorsque je commence à descendre le long du postérieur, il s'agite, lève le pied. Je me dis qu'il n'est pas encore prêt à me faire confiance à ce point et que je n'ai pas envie de prendre de risque avec un jeune entier. J'arrête là pour le côté gauche et nous commençons la relaxation du droit.
Il intériorise assez vite et profondément. Comme dit le cavalier qui vient dans l'écurie à ce moment là "Il est loin". "Loin, dans un voyage intérieur" que je lui réponds. Je passe le temps qu'il faut sur la nuque puis j'avance tranquillement jusqu'à dépasser un peu le garrot. A ce moment, il va rechercher sa longe, comme lors du premier massage. Et il recommence à jouer avec. Je le laisse faire. je suis plus tranquille vis à vis de ce comportement. Je pense encore une fois que cela signe la fin de la séance.
Affectueusement, je lui caresse la tête, la tempe et descends le long du chanfrein.
Il réagit vigoureusement, agressivement, montre les dents (heureusement pas dans ma direction, il est bien élevé). Je suis un peu interloquée. Pour confirmation, je reproduis le même geste et provoque la même réaction. Aîe! Là, on a peut être bien le cœur du problème.
Comme je ne suis pas kamikaze, je passe de l'autre côté. Je caresse le chanfrein côté gauche : aucune réaction. Il a plutôt l'air d'apprécier. Progressivement, tout en restant du côté gauche, je descends sur le côté droit, le long de la narine. je le fais à l'instinct et ne suis pas la technique du méridien. Je pratique un massage doux, en avançant petit à petit. Progressivement, il accepte le contact et je peux le caresser pareillement des deux côtés sans qu'il se défende.
Je repasse du côté droit et vérifie qu'il apprécie maintenant la caresse. Je retire le licol et quitte le boxe. Pendant que je ferme la porte, il me gratifie d'un beau bâillement. Je lui amène un peu de foin, un acompte sur la ration qui ne devrait plus beaucoup tarder. fin du deuxième épisode. Rassurez vous, le troisième sera plus court.
J'ai l'impression que pour saisir l'origine d'une crispation de la nuque, il faut l'avoir décontractée pour commencer une exploration en quête de ce qui pourrait être à l'origine du blocage. Autrement dit que les crispations au niveau de la nuque permettent au cheval de masquer, d'anesthésier le problème de départ. Car, bien sûr, j'avais déjà passé ma main sur la narine droite auparavant, sans qu'il réagisse. Il était bridé quotidiennement mais ne s'en défendait pas.