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Domination.... la grande question.
Posté le 08/02/2017 à 14h39
hina10
Posté le 08/02/2017 à 14h39
Personnellement, je pense qu'on peut oublier la notion de "domination" et de rapport de force; les chevaux ont bien conscience qu'ils sont plus grands et plus forts que nous, simplement ça ne leur viendrait pas à l'idée de nous "embêter", premièrement parce que ce n'est pas dans leur nature, deuxièmement parce qu'ils ont été éduqués, ont appris les règles avec les humains comme il y a des règles entre chevaux. En troupeau il y a bien le " boss", celui qui mange en premier mais doit aussi se coltiner la surveillance, mais on observe que la hiérarchie s'établit sans grande violence, à part peut-être pour le petit nouveau à qui on explique les règles une fois fermement. Et c'est cette fermeté non violente qui fait d'un cheval un "leader", parce que s'il ne faisait que mordre et frapper à tout bout de champ, il aurait tôt fait de se retrouver seul, et il n'y a rien de pire. Les chevaux ont besoin d'un guide stable.
Avec les humains, c'est un peu pareil: le cheval ayant besoin de connaitre sa place avec ce bipède bizarre, il va chercher à savoir à qui il a affaire. Le violent va réussir à se faire craindre et détester, jamais il n'obtiendra pleinement ce qu'il souhaite. Le " cool mais faible" n'aura aucune considération de la part de son cheval: normal, ce n'est pas lui le leader, donc en toute logique c'est Doudou qui endosse le rôle, et tous les privilèges qui vont avec (aller où il veut, se mettre où il veut...). Enfin on peut considérer une troisième catégorie de personnes: celles qui respectent leur animal en posant un cadre sécurisant. Là le cheval se sentira bien, il saura ce qu'il peut faire et se fiera à son propriétaire pour certaines choses (parce que pour d'autres il garde une part de libre arbitre).
Je pense donc qu'on pourrait parler de considération et confiance, puis ensuite de ce qu'on appelle "respect" (qui se met en place naturellement avec la considération).
Quand un cheval a de la considération pour son bipède en tant que chef protecteur, naturellement il va faire attention à ne pas lui marcher dessus, ne pas le bousculer ni le tirer. A condition bien sûr que ledit humain respecte son cheval en retour, en l'écoutant et en prenant en compte ses états d'âme, tout en maintenant ses règles (dur à appliquer au début). Je ne sais pas si c'est très clair tout ce que j'ai dit...
Je terminerai par un exemple concret de considération: mon cheval. Il a des années d'expérience dans les pattes (pardon, les membres :P ), il a clairement conscience que s'il veut, il peut m'envoyer balader, il l'a déjà fait au début lorsque j'étais faible à ses yeux, en plus il est clairement un "alpha". Seulement il ne le fait pas. En balade régulièrement il a l'occasion de me trainer dans l'herbe comme il faisait avant, pourtant il attend sagement que je lui donne la permission.
Comme quoi je pense que les chevaux ont bien conscience de ce que nous sommes, et il serait dommage de réduire notre relation avec eux en un concept de " dominant/dominé".