Ah Yves Katz ! Quelqu’un de très bien. Si tous les moniteurs d’équitation étaient sur son modèle nous n’en serions pas là.
Moi aussi j’ai été initié à l’équitation par un ancien cavalier militaire, il y a bientôt 40 ans de ça !

Misère !
Il m’a transmis un état d’esprit qui ne m’a jamais quitté et m’a permis d’avoir un regard critique tout au long de mon parcours. Mais pas le regard critique que l’on pourrait croire. Celui qui fait tellement écho à ce que j’ai lu des années plus tard chez Oliveira : « après la séance, on met pied à terre et on voit dans le regard du cheval si on a été digne de lui ou non », « en faire d’abord un ami pour avoir un partenaire exceptionnel »…
A chaque fois que j’ai eu des doutes sur d’autres enseignants croisés plus tard, ou sur certaines méthodes, ou certains cavaliers, pro ou amateur, je regardais attentivement le regard des chevaux… qui disaient tout ce qu’il y avait à savoir sur la valeur de ce qu’on essayait de me transmettre. Et c’est ce que je voyais dans ce regard qui m’indiquait ce qu’il fallait prendre et ce qu’il fallait laisser.
Il a été le premier à me parler du respect du cheval, à me montrer combien il fallait être attentif à tout ce que ce magnifique animal communique, qu’il faut l’écouter et prendre en compte toutes les informations qu’il nous livre, en permanence. Il m’a appris l’humilité du cavalier qui doit toujours s’adapter, se remettre en question en selle pour ajuster ses aides aux particularités de chaque cheval. Il m’a surtout appris cette écoute et cette observation lors du pansage, des manipulations. L’attention, la bienveillance, la douceur mais aussi la rigueur, la précision, la cohérence…
Ce cavalier, c’était mon Vieuxtruc à moi, et je luis dois beaucoup !
Fugae, je suis complétement d’accord avec toi et comme le dit Vieuxtruc, le souci, c’est que ces enseignants ne savent même pas eux-mêmes le sens de ce qu’ils font, ils répètent bêtement ou candidement, l’enseignement stupide qu’ils ont eux-mêmes reçus… Je déplore la perte monumentale d’informations de premier ordre dans la transmission du savoir équestre depuis des générations, sous prétexte de démocratisation et de facilitation de la pratique.
On a clairement privilégié « les sensations » et la distraction immédiate au détriment de la connaissance, de la technique, du travail… Le résultat est là : un langage obscur qui laisse la place à des interprétations multiples voire saugrenues, un recours quasi systématique à des outils palliatifs, une consommation des chevaux (on en change dès que ça merdouille, on bousille la bestiole et on la remplace, inadéquation exigence du cheval/niveau cavalier…etc…), la multiplicité de « méthodes trucs » qui donnent l’illusion d’éviter de le naufrage.
L’équitation c’est un art qui demande du travail rigoureux et exige un temps d’abstraction de soi avant d’en recueillir un immense bénéfice. Il faut éduquer son esprit, entrainer son corps, comme lorsqu’on apprend à jouer d’un instrument de musique…Au début, c’est plus laborieux et difficile, il faut être persévérant. Et ensuite, vient la dextérité, le plaisir…
Bref… je m’égare !
kisara je trouve ta remarque inutile car justement,
vieuxtruc vient de rendre à César ce qui lui appartient et tu trouves encore à redire. Il est clair que Vieuxtruc est érudit puisqu'il s'instruit des autres et il le dit clairement. Il livre la synthèse de son parcours en s'appuyant sur l'enseignement qu'il a lui-même reçu, sa culture équestre et littéraire. Il nourrit notre réflexion commune, n'est-ce pas le but d'une forum ? Quel est le problème ?
Faut-il commencer par publier la liste de tous les auteurs que l'on a lu, tous les enseignants que l'on a connu avant de partager son savoir ?