Up date - Vos reconversions professionnelles

lutin01
Wahou! Quel parcours!! Merci pour tous les détails!

Peux-tu me notifier dans le post de la réorientation ? J'en trouve plein dans la barre de recherche, mais pas celui dont tu parles

Hello !

Aaah, ça fait plaisir l'air de rien de trouver des personnes dans la même situation que moi ! Pour répondre à ta question, brax, voici tout mon parcours post-bac dans les détails : (Courage. )

Aussitôt après mon bac L, section choisie par désintérêt des matières scientifiques et amour de la littérature, de l'histoire et des langues mortes et vivantes, ne sachant pas quoi faire de ma vie, j'opte pour une fac d'histoire, en attendant de mieux. J'y passerai ma licence (un peu douloureusement, car tout ne m'intéresse pas dans l'histoire), puis mon master en histoire médiévale.

Néanmoins, juste après avoir terminé mon M1, je me pose des questions : clairement, si écrire mon mémoire m'apporte beaucoup, c'est loin de vraiment m'éclater. Donc le doctorat et la recherche, no way. Je décide quand même de finir mon M2 avec les honneurs mais d'aussitôt me réorienter dans mes études.

M2 terminé avec plus que les honneurs et quelques nuits blanches, je fais une réorientation pas très flagrante : la culture. Le patrimoine historique a toujours été ma grande passion, je suis admise en dernière année dans un MBA de communication, événementiel et médiation culturelle, j'en ressors major de promo, un stage passionnant à la clé et la découverte de ce que j'aime réellement : faire découvrir l'histoire, nos monuments, nos splendeurs cachées, marcher sur les traces de nos ancêtres et mieux les comprendre...

Et là, vient la période la plus difficile de ma vie : 2 ans de chômage officiel, ponctuées de divers contrats pas déclarés et mal payés. Je perds espoir. Ce n'est pourtant pas la motivation qui manque : mes employeurs officieux sont tous ravis de mon travail, mais aucun ne peut m'embaucher (et pourtant l'un d'eux a ardemment essayé et épuisé toutes les demandes de subvention possibles). Raison ? Budget. Il n'y a plus d'argent pour la culture.

Je tombe alors sur un mail de Pôle Emploi me parlant d'une reconversion dans l'informatique accessible aux chômeurs niveau cadre, et accessible au terme d'un long process de sélection très rigoureux. Je n'ai aucune chance de le passer, et pourtant, un peu désespérée, j'essaye. Je passe la 1e, puis la 2e, puis la 3e, etc. Enfin, j'arrive à la dernière étape et attend le résultat, finalement positif. Cerise sur le gâteau : une grosse entreprise offre même de financer ma reconversion, visiblement séduite par mon profil atypique, en échange de quoi, elle me fait une proposition d'embauche. Parfait. J'accepte, je signe, j'intègre la reconversion, je galère pendant trois mois très intensifs, mais tout se passe très bien et l'entreprise me confirme et m'offre le CDI.

Je valide ma période d'essai sans difficulté 5 mois après, et cela fait donc presque trois ans que je travaille pour eux, ponctués de hauts et de bas. Certes, j'ai un travail stable, qui m'a fait évoluer, qui m'a fait découvrir des compétences que je ne soupçonnais pas, assorti d'un salaire dont je me plains souvent au vu du travail que je fournis, mais qui, remis en perspective, n'est pas si négligeable par rapport à d'autres.
Mais si je plais à mes employeurs par mon entrain et ma motivation, j'ai perdu toute passion : je travaille en tête-à-tête au quotidien avec une machine, dans un secteur complètement drivé par le maître Argent (toujours plus, toujours plus, même quand on a largement assez !!), où tu es un bout de chair assorti d'un cerveau fait pour travailler et acquiescer robotiquement aux discours de personnes qui te dirigent sans avoir aucune idée de ce que tu fais/exerces/subis au quotidien. Il n'y a aucune passion chez ces gens. Bien entendu, je tombe parfois sur des personnalités fantastiques et méritantes, et tout n'est pas noir non plus dans mon travail, mais je me pose à nouveau de réelles questions sur ma voie.

Pour le moment, je suis encore jeune, j'ai à coeur de sécuriser mes revenus, quitte à subir, pour plusieurs raisons : mon mariage prochain, l'achat de notre maison, l'entretien de ma jument, ... Mais cela ne m'étonnerait pas qu'un jour, je claque à nouveau tout pour exercer un autre travail. Mon fiancé est sur la même longueur d'onde que moi et confronté à ces mêmes réflexions, cela nous fait du bien d'en parler et de se comprendre, ainsi que de pouvoir fixer ensemble les priorités. :)

tucky
Merci pour ton témoignage

Je suis aussi dans le milieu de la culture Mais j'ai fait l'inverse de toi. J'ai une licence pro industries chimique et pharmaceutique. Je suis dans un Muséum d'histoire naturelle grâce à ce profil atypique depuis 8 ans maintenant.

brax De rien ! ;)

Comment dire ? Je t'envie, l'air de rien ! Le milieu de la culture me manque terriblement. Je croyais pouvoir compenser en pratiquant comme "touriste" ou bénévole, mais ce n'est pas la même chose...
Quelle opportunité t'a amené vers la culture ?

tucky
Un CAE d'un an alors que je ne trouvais rien dans ma branche. J'ai postulé sans y croire et j'ai été prise car mon profil "chimique" les intéressaient pour la gestion des spécimens en fluide et des équipements de protection individuelle
Ensuite j'ai fait 6 mois de CDD, puis deux départs en retraite m'ont donné mon propre poste et une titularisation J'ai été au bon endroit au bon moment on va dire

Hello !

De mon côté, j'ai fait une reconversion dans les études mais à la limite d'avoir un contrat.

J'ai fait 4 ans de faculté de gestion . Je n'aimais pas, je me faisais ch..r tout le temps !
Mais en stage ça se passait super. Je recevais de très bons échos , à chaque fois on m'a fait continuer le stage 5 à 6 mois au lieu de 2 mois. Seulement, même en stage à la fin, même si j'avais eu de belles missions , quand je finissais mon stage je trouvais que j'avais plus ou moins fait le tour ou que j'avais vu assez de choses.
Puis on m'a passé un coup de fil, pour faire de la communication dans le milieu culturel (milieu que j'aime énormément). Et là, ce fut le doute... Est-ce que je continue dans cette voie ? Sachant que c'était dans le secteur culturel ?

Et au final, j'ai décidé de dire non ! Certes j'avais raté le concours de l'école du Louvre (peut-être que bosser une licence sciences de gestion - c'était ma dernière année de licence - et un concours qui n'avait rien à voir n'était pas la meilleure idée) mais je voulais vraiment changer de milieu.

Mon intérêt c'est porté sur l'infographie 3D pour bosser dans l'animation 3D ! Il me reste une année mais j'aime énormément ça. Je suis très investie ! Certes c'est beaucoup d'heures de travail mais je me régale. J'ai hâte d'avoir mon premier poste.


Après , de mon point de vue faut pas s'enfermer dans un secteur qu'on n'aime pas ou un métier qui te plaît pas. Essaie de trouver une formation qui te plairait ou un métier ! =)

On vit dans une époque ou beaucoup de gens (plus qu'on l'imagine) ne restent pas forcément dans le même milieu. Je dis ça en connaissance de cause. Quand j'ai fait mon stage à la chambre de métiers, j'ai rencontré pas mal de personnes qui ont fait des cap / BEP à + de 30 ans afin de se reconvertir.

Je ne sais pas si mon témoignage va vraiment t'aider mais à ta place, je tenterai quelque chose ! ^^

Avant, je travaillais dans les chevaux, ça a duré 15 ans. UN jour, je voulais changer de poste mais pas de domaine donc je réponds à une annonce en Corrèze alors que j'étais en Haute-Savoie. Je déménage avec armes et bagages et après le mois d'essai, on ne me garde pas. Aïe. Chômage avec mon loyer à payer et mon cheval sur les bras et pour agrémenter le tout, difficultés financières.
Bon, je me débrouilles pour le cheval et je me pointe comme une fleur à l'ANPE(ça s'appelait encore comme ça, à l'époque). Je demande comment ça se passe si je souhaite passer le permis C et me le faire financer. Coup de bol, il y a une formation sous convention région, elle est donc gratuite et diplômante. Un nom très pompeux pour un diplôme de routier, un Titre Professionnel de Conducteur de Marchandises sur Porteur. Ouh là, je fonce. Je vais aux tests de sélection, je suis sélectionnée et je fais donc 4 mois de formation. J'en ressors major de la promotion et avec le diplôme en poche. Mais voilà, cette formation n'a rien à voir avec les chevaux, elle est basée sur la messagerie. Je m'en cogne complètement, ce qui m'intéressait, c'était le permis obtenu. Sauf que je n'avais pas prévu qu'en faisant des stages en entreprise, je rencontrerais mon futur mari. Ah. Plus question de traverser tout le pays pour aller chercher du boulot dans les chevaux, je reste à Brive et je bosse dans le transport et ça me plait. C'était il y a 10 ans.

kasan
Merci pour ton expérience

En fait, ma grosse difficulté, c'est que mon métier me plaît beaucoup, du coup c'est dur de s'imaginer faire autre chose


Mais voilà, mon copain est à 700 km de chez moi et j'aimerai le rejoindre. Ça fait un an et demi que je cherche par chez lui et soit je trouve rien, soit c'est refus. Du coup, la seule solution qui m'est apparue, c'est la reconversion...
Après, même si je reste où je suis, je pense que je n'y ferai pas ma carrière. J'ai un peu la place du c**. Beaucoup de boulot et de responsabilités (de plus en plus vu qu'il y a réduction des effectifs), un salaire pas du tout en conséquence, et un établissement qui s'oriente de plus en plus vers l’événementiel alors que je suis plus tournée vers les collections muséales.

domipac19
C'est original comme parcours! Merci beaucoup de l'avoir partagé!

brax Je te comprends surtout si tu ne t'y vois pas faire carrière, peut-être que se reconvertir peut être idéal.

Tu as des idées ?

kasan
Absolument aucune et c'est justement ça le soucis...

J'aime bien le shiatsu pour les chevaux par exemple, mais on n'en vit pas et pour moi il est hors de question de me lancer dans quelque chose qui ne me permet pas d'en vivre. Avec un crédit immobilier et un poney, il faut que je m'en sorte.

Alors je n'ai pas fait de reconversion pro mais mon conjoint si.
Il avait fait des études dans le domaine informatique (développeur), ça ne lui plaisait pas et travaillait dans le commerce. Quand je lui ai demandé s'il se voyait faire ça toute sa vie la réponse était non.
Il a tout lâché à 22 ans. Il a repris le chemin de l'école, s'est retrouvé en cours avec des p'tits jeunes de 14 ans. Il a fait un CAP boulanger.
C'était il y a 4 ans mais il ne reviendrait pour rien au monde en arrière. Ça a été une année difficile car il avait un CDI stable avec revenu fixe, on s'est retrouvés avec mon CDI et son contrat d'apprentissage.

Mais cette année lui a ouvert de nouvelles portes et un nouvel avenir

mil0u78
Merci pour ta participation! Ça me donne vraiment envie de trouver quelque chose!

brax c'est pas facile de trouver quelque chose.

Il faudrait que tu essaies de lister les choses qui te plairaient et peut-être avec le diplôme que tu as lister les choses qui pourraient être accessibles grâce aux compétences que tu as acquises.

Après, c'est vrai que malheureusement le shiatsu ça semble peut-être pas le métier le plus viable au début. Tu ne sais pas si au bout de 2/3 ans en faisant du shiatsu équin tu possèdes une clientèle régulière et suffisante ? (Je connais très peu les débouchés de cette profession).

A mon tour!
Ça risque d'être un peu long.

J'ai fait un BEPA soigneur aide animateur en apprentissage, j'adorais mon métier, vraiment.
J'ai décidé de me laisser un an à la sortie de mon BEPA pour passer mon permis. Je souhaitais également passer mon ATE, mais impossible d'avoir le financement.
J'ai donc bossé à droite à gauche, dans d'autres secteurs.
J'ai finis par trouvé un CDI dans une écurie qui était le rêve pour moi... Jusqu'au jour ou j'ai voulu arrêté de me faire marcher sur les pieds par ma collègue, j'ai tapé du poing sur la table, la patronne m'a donné raison, mais la collègue est partie. Et n'a jamais été remplacée, on me demandait toujours d'en faire plus et je me suis retrouvée à faire du 7J/7, à deux doigts de tomber dans la dépression, j'ai démissionné.
J'ai continué mes recherches d'emploi, j'étais à deux doigts de rentrer en BPREA, mais pole emploi m'a fait louper la formation, un dossier non traité de leur part et m’empêchais de rentrer en formation.
J'ai encore enchainé les petits boulots à droite et à gauche. Et je commençait à songer à la réorientation, mais dans quoi? Je n'osais pas franchir le cap, mon métier me plaisait, mais je n'était pas hyper mobile.

En 2012, je me suis retrouvée avec des douleurs dans le dos à ne plus pouvoir bouger. Au même moment j'avais un entretien dans une écurie, qui s'est super bien passé, sauf au moment de descendre de cheval, impossible de curé les pieds de la jument, ni de m'asseoir dans la voiture. J'ai laissé passé la douleur et réussi à prendre la route. J'ai signé mon CDI avec possibilité de passer mon BPJEPS TE.
Le jour ou je devais commencer, impossible de me lever de nouveau. J'avais eu des séances de kiné, mais rien de bien concluant.
J'ai finis par passer une IRM... Deux hernies discales, mon médecin sans pitié : "le cheval c'est finis!"
Heu, non, finis c'est juste pas possible...
Mais la réorientation est devenue obligatoire.

Direction la mission locale pour un bilan de compétence. Ça m'a remise en confiance sur mes capacités.
J'étudie les fiches métiers, prends note de ce qui m'intéresse, et me lance.
J'envisage le bac pro opticien lunetier. Mais me voila recalée par l'école.
Bon, on va ratisser plus large et faire une équivalence bac (je n'avais pas le bac). Me voila donc en 2013, à rentrer en DAEU B (scientifique) à la fac en cours du soir.
D'abord intéressée par la compta, et la RH.
J'envisage un DUT GEA, recalée par l'école, mais tant mieux, j'ai pas eu mon examen!
L'année suivante, je passe en cours du jour, et bosse à temps partiel dans une enseigne de prêt à porter féminin. Chéri me pousse à faire le salon de l'alternance. Je prends contact avec plusieurs écoles pour un BTS compta, et mon chéri me pousse à aller voir les écoles d'optique..... La personne que j'ai rencontré m'a parlé de l'école et de son métier avec tellement de passion... J'ai pris tous les documents, également ceux des autres écoles.
Après des RDV et visite des écoles, j'étais acceptée en BTS opticien lunetier et en BTS compta. Mais le BTS OL était ma priorité.
Et m***e, encore loupé mon examen....

Je lâche rien, et j'ai obtenu mon DAEU l'année dernière en juin. En septembre je suis rentrée en BTS OL, dans l'une des meilleures écoles.
Aujourd'hui je passe en 2e année, et je fait ma dernière semaine de stage.
Je suis totalement épanouie dans ce que je fait, j'aime énormément le métier que j'apprends!
J'ai également décidé de continuer avec la licence en optométrie!


Je suis tellement heureuse de cette reconversion. Mes problèmes de santé ont été le déclic, et je ne regrette absolument rien!!


Voila, désolée pour le méga pavé, et encore, j'ai essayé de faire court!